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Les serments : un engagement devant les dieux

Publié le 17/01/2022

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Comme dans toute so-ciété, les anciens Égyp-tiens pouvaient jurer au nom d'une instance su-périeure pour preuve de leur bonne foi. Mais, dans une civilisation où la parole prononcée - et a fortiori écrite - était porteuse de puissance, le serment avait une valeur particulièrement impor¬tante, et le parjure était sévèrement condamné.

« de la XII" dynastie] vit pour moi (~•~i 1p~ ).

je dirai la vérité.

» Des parjures durement châtiés U n ser ment était donc un acte grave, en ce sens qu'il imp liqua it les fonde­ ments de la société et du cos­ mo s égyptiens, le pharaon et les dieux .

En aucun cas, il ne devait donc être prononcé à la légère.

Les mots ayant une puissance intrinsèque, énon­ cer un serment fallacieux au nom du ro i revenait en fait à mettre l'existence de celui-ci en danger.

On comprendra donc que les pe i nes encou­ rues par les parjures aient été sévères .

Une personne offi­ ciellement reconnue comme telle pouvait se voir infliger la bastonnade, mais encore, sui­ vant la gravité des cas, être exilée, mutilée et parfois mê­ me empalée! Le parjure était d 'ailleurs sanctionné non seulement par la justice des hommes, mais aussi par celle des dieu x.

Il pouvait ainsi être poursuivi par le baou , manifestation négative d'une divinité.

Le baou 'li!.:':': d'un dieu pouvait ainsi « être sur » le parjure et le rendre malade.

Ce fut, par exemple, le cas pour un cer­ tain Houy , accusé d'un forfait quelconque et qui fit un faux serment devant un tribunal : « Houy fit le serment du contraire et s'est déclaré libre de toute dette.

Pourtant, que lques jours plus tard , il vint déclarer : "Le baou du dieu est venu ! ".

» Le sens du texte s'explique aisément : Houy ayant parjuré, un dieu se manifeste à lui par l'inter­ médiaire de son baou.

Houy, effrayé et pris de remords, re­ tourne alors au tribunal et avoue sa faute.

Tout le monde ne craignait cependant pas les baou des dieux, et certains n'hésitaient pas à parjurer en toute impu­ nité.

Ainsi du fameux Paneb, personnage violent qui sema la terreur dans le village des artisans de Deir el-Médineh sous le règne de Séthi Il.

De nombreux textes administra­ tifs attestent qu' i l se livra à. »

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