Les prêtres funéraires dans l’Egypte ancienne

LES VIVANTS SOLLICITÉS POUR RENDRE LE CULTE Malgré toutes les précautions prises (recours à la fois aux prêtres funéraires et aux prêtres des temples), les Égyptiens se rendaient bien compte que, avec le temps, les vieux tombeaux étaient toujours négligés. Ifs en appelèrent donc très tôt à la bonne volonté des vivants en gravant à l'entrée de leur sépulture ce genre d'invocation : \"' .. 0 vivants qui êtes, sur terre, serviteurs, mes pareils, ils seront dans la suite de dieu ceux qui diront... .. (suit une formule d'offrande). Les textes voulant à tout prix convaincre les passants d'accomplir cette bonne action précisent parfois : « Ce n'est que de la récitation, cela ne coûte rien (. . .), cela ne comporte ni courses ni fatigue. » 

La momification accomplie et le défunt ainsi transfiguré, les funérailles pouvaient commencer. En ce moment, plus que jamais, un collège de prêtres était requis pour cet événement rituel décisif. 

Ce rite était exécuté par le prêtre sem assisté d'un prêtre lecteur (responsable des formules à réciter). Dans la décoration des tombes, le prêtre sem se reconnaît à la peau de léopard qu'il porte. A l'origine membre du clergé de Ptah (dieu créateur à forme humaine gainée comme une momie) à Memphis, il était chargé d'habiller la statue divine. Si cette fonction fut la sienne durant toute l'histoire égyptienne, il était aussi le chef des prêtres de Sokaris, ancien dieu des morts de Memphis, assimilé très tôt à Osiris puis à Ptah.