Les Premiers Chrétiens

« L'EXPANSION DU CHRISTIANISME ~ Missionnaire infat igable , Paul parcourut l'Asie Mineure et la Grèce , prêchant aussi bien aux Juifs qu 'aux non-Juifs (gentils ) et regroupant tous ceux qu'il avait convertis sur son passage dans Ç,haque ville en communautés ou Eglises .

Arrêté à jérusalem en 57, transféré à Rome pour y être jugé , il fut avec Pierre un des premiers martyrs chrétiens.

• Régions christianisées en 35 • Communautés chrétiennes au 11• siècle de ~:~ô~~~~aeu~ " 2' ~ · Voyage de capt1~ité Religion du Livre avant tout, le judaïsme, en outre, à la différence des autres religions poly­ théistes, ne conna issait ni sacrifice ni sacerdoce en dehors du Temple de Jérusa lem.

Fidèles à leurs croyances, les Juifs étaient cependant divisés sur l e plan politique et reli­ gieux.

Soumis depuis 63 av.

J.-C.

à l'autor ité roma ine, l'ancien royaume de Judée avait été dirigé pendant un tiers de siècle par Hérode le Grand (40-4 av.

J.-C.), un prince juif hellénisé cruel et sans scrupules, cons idéré par les Juifs de son royaume comme un usurpateu~ protégé des Romains qui l'avaient proclamé roi.

A sa mort, les Romains avaient abo li la royauté et partagé le royaume entre ses trois fils, la Judée devenant en 6 ap.

J.-C., à la suite d'une insurr ect ion généra le bru t a lement réprimée par les légions romaines, une province de l'Empire adm inistrée par des procurateurs, des magistrats romains installés à Césarée.

Fidè le vassal de Rome , son fils Hérode Antipas (4 av.

J.-C.-39 ap.

J.-C) avait néanmoins réussi à conserver la Galilée et la Pérée.

La majo­ rité de la population juive supportait de plus en plus mal cette domination étrangère qui heurtait ses sentiments nationaux et religieux.

Son hos­ tilité envers l'occupant et ses co llaborateurs, accusés de favoriser le développement des mœurs et de la cultur e he lléniqu es par la f onda­ tion de vill es nouvelles, grandissait chaque jour, accentuée par la maladresse et les actes de vio­ lence des autorités romaines.

Très influents parmi le petit peuple accablé par les impôts , les pharisiens, affublés par leurs adversaires du qualificatif de perouchim («séparés••) d'où fut tiré leur nom , affichaient un respect intransigeant de la loi de Moïse et refu­ saient tout contact avec les païens et les Juifs qui ne pratiquaient pas la religion avec la même rigueur qu'eux.

Ils s'opposaient aux sadducéens, qui représentaient l'aristocratie et l es prêtres du Temple de Jérusalem, critiqu és pour 1 ur richesse, la sclérose de leur foi devenue purement ritua­ liste et leur politique de collaboration avec les Romains.

Très conserva teurs sur le plan religieux, ceux-ci , à la différence des pharisiens , niaient l'idée de résurrection de morts et d'immortalité de l'âme.

Représentées au sanhédrin, une cour suprême de justice en matière religieuse , les deux tendances étaien t elles-mêmes contestées par des sectes: celle des zélotes , partisans de la résistance armé e à l'occupant romain, et cell e des essé­ niens, des Juifs pieux vivant retirés en communau­ tés dans le désert , lo in de Jérusalem, qui défen­ daient un idéal de fraternité e t de pureté tout en croyant à la résurrection et à la vie futur e.

Tous, à l' except ion des sadducéens, attenda i ent avec impati ence la venue du Messie ( l'oin t de Yahvé) annoncée par les prophètes bibliques, ce descen­ dant du roi David envoyé par Dieu pour délivrer les Juifs de l'oppress ion romaine et inst aurer sur terre le royaume de Dieu.

C'es t dans cette atmo­ sphère fiévreuse , passionnée et vio lent e que vécu t a u l''' siècle de notre ère Jésus de Nazareth.

De Jésus au Christ On sait bien peu de chose sur sa personne et sa vie.

Les événements marquants de son existence nous ont été transmis dans quatre récits appe lés Évangiles rédigés quarante ans après sa mort, entre 70 et 95, par quatre de ses disciples, Mat­ thieu, Marc , Luc et Jean.

Ces textes forment la plus grande partie de ce que les chrét iens appe l­ lero nt plus tard le Nouveau Testament, qui com­ plète la Bible des Hébreux, ou Ancien Testament.

Josué (Jésus est l a forme grecque de son nom) étai t un Juif né à Bethléem , en Judée , dans les dernières années du règne d'H érode le Grand.

Issu d 'une famille à la fois illustre (la Mai­ son de David ) et modeste (son père Joseph était charpentier ), il grandit à Nazareth, une petite ville des collines de Galilée, et devint charpentier à son tour.

Très pieux , il s'était imprégné au cours de ses études des visions des anciens prophètes et des écrits apoca lyptiques qui annonçaient le Royaume et le Jugement de Dieu.

Comme la plu­ part des Juifs , il observa it scrupu leusemen t les préceptes de la Torah.

Sa rencontre a u bord du Jourd ain avec Jean (Johana n ) le Baptiste, un Juif essén ien épr is de pureté, qui annonça it l a venue prochaine du Messie e t prêchait le repentir et la conversion assurée par le baptême dans l'eau par immersion , lui fit découvrir vers l'âge de 30 ans sa mission prophétique.

' Fils d 'une chrétienne et candidat à l'Empire , Constantin eut en 312 , à la veille d'une bataille décisive , celle du pont Milvius , la vision de la victoire si lui et ses soldats adoptaient la croix sur leurs étendards et leurs boucliers .

Vainqueu r, il se convertit au christianisme .

Parcourant la Galilée , la Judée et la Samarie , accompagné de ses disciples les plus fervents , Juifs d 'origine modeste comme lui , Jésus se mit à prêcher dans les synagogues ou en plein air.

Il s'adressait de préférence aux humbles et aux ignorants , captivant son auditoire en s'exprimant souvent par paraboles , de brefs récits vivants , imagés , qui avaient une signification morale et religieuse.

li critiquait l'égoïsme des riches , ensei­ gnait que les pratiques extérieures du culte _importaient moins que la foi en Dieu et la puret é du cœur.

Surtout , il prophétisait, annonçant la disp arition prochaine sur terre du mal , du péché et de la mort , et l'établiss emen t du Royaume de Dieu.

Dans l'attente de ce jour, il conviait la popu­ lati on à se repentir , promettant la résurrection et la vie éterne ll e à tous ceux qui aimeraient Dieu et les autres hommes , pratiqueraient l'humilité du cœur , le pardon des injustices , la simplicité et le. »