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Les pratiques rituelles Les rites de la naissance, de la protection et de la mort sont un savant mélange de coutumes et de prescriptions religieuses.

Publié le 05/04/2015

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Les pratiques rituelles Les rites de la naissance, de la protection et de la mort sont un savant mélange de coutumes et de prescriptions religieuses. Dans la vie quotidienne, les musulmans ne croient à aucune force extérieure à Allah, mais il leur arrive dans des moments de désarroi de recourir à des talismans pour se protéger du mauvais oeil et de la jettatura. Ces talismans comportent des versets coraniques et rappellent la supériorité de Dieu sur Satan. Un mot cependant sur un objet caractéristique du folklore arabe : la main de Fatma. Elle est aussi répandue que le fer à cheval que l'on met au fronton des portes pour éloigner le mauvais sort ou que le dessin du poisson dans les villages de pêcheurs. Si la main de Fatma est un symbole social qui relève surtout de la culture populaire arabo-berbère, elle ne correspond à aucune prescription rituelle, coranique ou traditionnelle. Les rites et interdits alimentaires sont particulièrement importants. Les pratiques alimentaires musulmanes sont rigoureusement codifiées. Les ouvrages de théologie et de jurisprudence détaillent à l'excès les mille et une situations - médicales, purificatrices, sacrificielles... - qui permettent à une viande d'acquérir le statut de viande halal ou qui, à l'inverse, la rendent impropre à la consommation. Les interdits alimentaires s'étendent par exemple aux viandes licites qui ne proviennent pas d'une bête immolée au ...

« divines, devait sacrifier son fils Ismaël.

Cette fête, dite “ fête de l’Immolation ” (‘Aïd al-ad’ha), est appelée ‘Aïd al-kébir (Grande Fête) pour la distinguer de la fête qui clôt le ramadan.

Elle a lieu le 10 du mois du pèlerinage sacré (Dhou al-hijja).

Mouslim (816-873) rapporte le mot suivant, attribué au Prophète : “ Quand vous égorgez un animal, égorgez-le d’une excellente manière : que chacun de vous aiguise sa lame et qu’il ne maltraite pas l’animal qu’il va sacrifier ” (Nawawi, Les Quarante Hadiths) Pour qu’une telle viande soit licite (halal), il faut que le sacrificateur – tout musulman majeur, en état de pureté canonique et habile dans ce domaine – se soumette à des prescriptions rituelles très précises : direction de La Mecque, invocation du nom d’Allah, gorge tranchée avec dextérité sans que pour autant la tête ne soit séparée du cou. Certaines bêtes sont impropres à la consommation : chien, chat, loup, renard, sanglier et porc.

Il en va de même pour le corbeau, en raison des mauvais présages qui lui sont associés, et plusieurs rapaces.

Ces derniers, qui ne répugnent pas à se nourrir de la chair humaine, peuvent créer des précédents d’anthropophagie. Les jurisconsultes musulmans en déconseillent la consommation.

En Europe, le caractère licite de la viande est établi par les services vétérinaires de la grande mosquée.

Mais ce rite sacrificiel, l’Aïd al-Kébir, est loin d’être le seul.

Il s’inscrit dans le cadre plus vaste des rites alimentaires arabo-musulmans qui font encore place à certaines croyances populaires. Le rite de la circoncision tient lui aussi une place très importante. Même si le Coran ne la mentionne nulle part, la circoncision (khitan) est une pratique arabo-bédouine et sémitique fortement recommandée pour les enfants mâles.

Progressivement, elle a su trouver sa place dans le dispositif rituel du monde musulman, notamment dans sa partie centrale (Iran, Turquie, Égypte, Arabie, Afrique musulmane et Maghreb). Elle s’est imposée comme tradition collective pour symboliser une forme d’achèvement, mais sans se substituer à la foi.

La circoncision répond autant à des impératifs religieux qu’à des exigences médicales, hygiéniques et sociales.

Selon les régions, elle est pratiquée entre 3 et 9 ans.

La tendance actuelle vise à la rendre moins douloureuse, notamment en la préconisant à un âge plus précoce et en la faisant pratiquer par un médecin pédiatre ou un chirurgien, censés opérer dans des conditions d’asepsie satisfaisantes.. »

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