Les oracles dans l'Égypte ancienne
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
UNE PRATIQUE
BIEN ANCRÉE
DANS LES
MŒURS
Au milieu du XXe siècle,
Serge Sauneron, grand
égyptologue français,
remarque dans la presse
du Caire un article
intitulé « Cercueil qui
valse en l'air «. Dans un
village de Haute-Égypte
était mort un digne
vieillard. On se relayait
pour conduire sa
dépouille jusqu'au
cimetière, lorsque les
porteurs s'effondrèrent
tout d'un coup sous le
poids du cercueil. On en
conclut que le défunt
exprimait ainsi son désir
de prendre un autre
chemin et l'on emprunta
une route parallèle. Le
cercueil s'allégea
aussitôt. Mais, un peu
plus tard, il s'alourdit de
nouveau. On comprit
cette fois que le défunt
ne voulait passer ni
devant ni derrière la
maison d'un de ses
parents. Une enquête
menée par la suite
révéla que ce parent
avait quelque peu aidé
le vieillard à mourir. Le
défunt avait choisi
l'antique technique des
dieux égyptiens pour
désigner son meurtrier !
«
Si le verdict ne convient pas
au plaignant, tout n'est pas
perdu .
Il peut aller cons ulter
un autre dieu en promenade
et espérer que, cette fois, les
prêtres seront plus favora
bles à sa cause !
Des voix divines
C
ependant, la _ barque di
vine ne sortait pas tous
les jours, c'était là un événe
ment extraordinaire du ca
lendri er religieux.
En outre,
certaines questions récla
maient des réponses plus éla
borées qu'un simple « oui »
ou « non ».
C'est pourquoi
on retrouve dans certains
temples de la Basse Époque
(vers
700 avant J.-C.) des ora
toires, petites
chapelles corn-
portant deux pièces.
Alors
que le dieu résidait dans la
seconde pièce, la personne
qui venait consulter restait
dans
la première.
Elle y pas
sait
la nuit, jusqu'à ce qu'une
voix vînt lui apporter les ré
ponses attendues .
Les fouilles archéologiques
ont montré que la seconde
pièce
était aménagée de tel
le
sorte qu'un prêtre pouvait
s'y dissimuler aisément sans
que quiconque s'en aperçût.
Des cavités étaient percées
pour laisser passer sa voix.
Un
tel système a notamment été
mis au jour dans le temple
d'Amon de l'oasis de Siouah,
dans le désert libyque , là où
Alexandre le Grand reç ut la
bénédiction du grand dieu,
justifiant sa mainmise sur l'ɭ
gypte .
Ces stratagèmes per
mettent de mieux compren
dre le rôle joué par les prê
tres dans
la vie politique du
pays.
D'autres
temples disposaient
de techniques similaires .
Par
fois, des statues divines creu
ses comportaient un conduit
acoustique grâce auquel un
homme dissimulé parlait au
nom du dieu.
Un texte d'épo
que tardive, le Conte d'Ou
namon , nous apprend que
les divinités pouvaient aussi
prendre directement po sses
sion d'un corps pour révéler
leur
volonté .
Les dieux apparaissaient éga
lement aux humains en rêve..
»
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