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Les missionnaires jésuites en Asie

Publié le 17/01/2022

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Les chaussures d' Azevedo avaient atteint le dernier degré de l'usure et, même s' il put en obtenir d'autres fabriquées sur place, les blessures de ses pieds étaient telles qu'il fallut le transporter sur un brancard durant la dernière partie du voyage. A quatre jours de Lahore, Azevedo obliqua vers le sud pour atteindre Agra le 3 janvier 1632. Non seulement il avait reçu l'autorisation de maintenir

la mission de Tsaparang, mais il avait également relié la région des voyages d'Andrade au début del'itinéraire suivi par Goes. En 1625, durant la deuxième visite d'Andrade à Tsaparang, des commerçants venant de Chine lui avaient parlé de l'Utsang, un pays situé à l'est. Croyant que l'Utsang pouvait être une terre propice à une mission, il écrivit aux jésuites établis en Inde pour leur suggérer d'atteindre I'Utsang à partir du Bengale. La mission fut confiée aux pères Estevao ...

« demeurait que deux cent cinquante années s'é­ taient écoulées depuis qu'un Européen s'était ren­ du en Chine par voie de terre.

C'est pour redresser cette erreur et prouver la thè­ se de Ricci que fut entreprise la première explora­ tion par les jésuites en Asie centrale, dirigée par Bento de Goes, père jésuite.

En octobre 1602, il quittait Agra , en Inde, sous le déguisement d'un commerçant persan, car il devait traverser des ré­ gions musulmane s où un chrétien risquait de n'ê­ tre pas le bien venu .

D ' Agra, Goes fit tout d'abord route vers Lahore, où il voulait se joindre à une caravane pour le Kashar , au-delà du Pamir.

Mais la caravane du Kashar ne quittant Lahore qu'une fois par an, il fut contraint de passer plusieurs mois à Lahore avant de pouvoir poursuivre s on chemin.

Il y loua les service s d'un Arménien appelé Isaac, qui serait ainsi son compagnon de voyage.

Isaac était donc à ses côtés lorsque la caravane du Kashar s'ébranla enfin le 24 février 1603 .

Cette caravane était composée de cinq cents voyageurs, suivis d'une longue caravane de ravitaillement.

Mais l'importance du groupe n'effrayait guère les brigands, et, après Peshâwar , la caravane s'att a­ cha la protection d'une escorte de quatre cents soldats.

Le voyage de Lahore à Kaboul dura plus de six mois.

De nombreux voyageurs furent tués ou blessés par les bandit s.

D 'autre s craign aient de continuer, de sorte qu'il fallut patienter assez longtemp s à Kaboul avant de reconstituer les rangs de la caravane.

Lorsque Goes et ses compagnons quittèrent enfin Kaboul, ils eurent à franchir le ma ssif de l'Hindou ­ Kouch .

Après avoir dépa ssé Bada cha sjan, ils du ­ rent gravir le Pamir, le "toit du monde" .

Le froid était intense.

En outre , tou s so uffraient terrible- Ci-dessus: En Afghanistan, des paroi s rocheu ses c reu sées d'in­ nombrabl es groll es bouddhiques et de coloss ale s statues bordent la vallée du Bâm yân, plant ée de peupliers.

A l'arri ère-p lan, l'Hin­ dou Kouch , une des chaÎnes mon­ tagneus es les plus élevées de l'A­ sie.

A droit e: Une eau forte datant du début du XVI/le siècle, où l'on voit Goes après qu'il eu/ été em­ poisonné par ses com pagnon s.

Il gÎt mourant, dans son lit, tandis que des musulmans a/laquent son employé et examinent ses papiers.

Son journal lui fut ainsi dérobé, probablement par des homm es qui voulaient faire disparaÎtre tout e trace des delies qu'ils a­ vaient contractée s à l'égard de Goes.

Le seu l récit de son voyage est celui de son emp loyé qui put rejoindr e Ri cci.

ment du mal des montagne s, causé par l'altitude élevée, et auquel succombèrent plusieurs voya­ geurs et quelque s montures.

Finalement, la cara­ vane atteignit Yarkand, la capitale du Kashar, où elle se disloqua .

Goes ne pouvait continuer seul, car son itinéraire passait par les grands déserts de l'Asie centrale.

Il dut donc se résoudre encore à un arrêt forcé, tan­ di s qu'une caravane se formait à destination de la Chine.

Durant l'année qu'il passa à Yarkand, en atten­ dant la formation de la caravane, Goes visita les mines de Khotan (Ho-t'ien) au sud -est.

On y trou­ vait une forme de jade très prisée en Orient et sur­ tout en Chine.

C'e st en novembre 1604 que la caravane quitta Yarkand pour se diriger vers la frontière chinoise, en longeant la bordure septentrionale du désert du Takla-makan .

A Korla, entre Aksu et Turfân, la patience de Goes fut de nouveau mise à l'epreuve par un arrêt de trois mois qui l'obligea à demander 1 'autorisation de pour suivre sa route seul.

Il était sur le point de quitter Korla lorsqu'il ren­ contra un groupe de marchands qui venait du Ca­ thay et se dirigeait vers l'oue st.

Ils avaient séjour­ né avec Matteo Ricci dan s une ville qu'il s appe­ laient Cambaluc, ce qui prouvait que Cambaluc et Pékin étaient la même ville, et que le Cathay et la Chine ne formaient qu'un seul pays.

Dé sire ux de poursuivre s on voyage, Goes, accom­ pagn é seulement d'I saac et d'un petit groupe, par­ tit vers Turfân et ensuite vers Hami.

A la fin de 1605 , lui et ses compagnons atteignaient Sutsjow.

Goes y écrivit une lettre à Ricci en le priant de l'ai­ der à atteindre Pékin.

C'est seulement en novem­ bre 1606 que ce courrier parvint à Ricci, et en mar s de l 'an née suivante que le message r de Ricci arriva à Sutsjow.

Goes était déjà malade depuis plus d'un moi s, et la liaison avec Ricci venait trop 153. »

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