Les Maîtres des Savoir Si tout n'a pas commencé avec Padmasambhava, il n'en demeure pas moins la figure fondatrice du bouddhisme du Tibet.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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prophétisé un certain nombre d’événements qui se sont réalisés plus
tard dans l’histoire.
Padmasambhava est couramment représenté en posture du lotus,
tenant un dorje dans la main droite et un bol à aumône, ou une coupe
rituelle, dans la gauche posée dans son giron.
Il est souvent
accompagné de son épouse, la princesse Mandarava, et de sa
principale disciple féminine Yéshé Tsogyal, yogini accomplie, qui
rédigea la biographie du maître.
La première lui avait été donnée par
son père à la suite d’un miracle : outré de voir le gurû prodiguer des
enseignements à cinq cents nonnes et à sa propre fille, le roi de Zahor
ordonna de brûler vif l’impudent.
Celui-ci transmua le feu en un lac
d’eau pure d’où il émergea trônant sur un lotus.
Le roi en fut tellement
impressionné qu’il adopta aussitôt le dharma et remis au sage sa fille
en gage de loyauté.
La seconde aurait été l’une des épouses de Trisong
Detsen avant de consacrer sa vie à la recherche de l’Éveil, auquel elle
accéda en une seule vie sous la direction avisée de Padmasambhava.
Certains l’appellent “ la Danseuse céleste ” et voient en elle une dakîni,
émanation de l’énergie inspiratrice de la conscience menant à la
compréhension parfaite de la réalité suprême.
Parmi les autres figures emblématiques du Haut Pays, Nâgârjuna tient
une place à part.
Cet érudit indien, qui a vécu vers le IIe ou IIIe siècle
et que son nom rattache aux Nâgas qui l’auraient instruit dans leur
royaume aquatique, n’a jamais été au Tibet.
Pourtant, le système
philosophique qu’il a élaboré, le Madhyamîka, ou la voie médiane, est
devenue la pierre angulaire qui a conduit Tsong-Khapa à la réforme
ayant donné plus tard naissance à l’école des Geloug-pa.
Les péripéties
de l’histoire tibétaine amenèrent le bouddhisme à connaître des hauts
et des bas.
Ainsi, après l’époque de persécution de Langdarma, la
reconstruction vint de l’Amdo, au nord-est du Tibet, où une poignée
de fidèles avaient trouvé refuge et réussi à maintenir la tradition.
Ils
regagnèrent le monastère de Samyé, s’y installèrent et reprirent le fil
interrompu des traductions.
Parmi ces passeurs aussi fidèles qu’acharnés, Rinchen Zangpo déploya
de multiples activités décisives.
Pour répondre au souhait du roi,
désireux de séparer le bon grain du dharma de l’ivraie que les
turbulences historiques avaient fait pousser autour, il s’en alla
chercher l’un parmi les plus savants des pandits indiens, grand-prêtre
de l’université monastique de Vikramashila, le maître Dipamkara
Srîjnâna, que les Tibétains nomment simplement Atisha, soit “ le
Grand Saint ”..
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