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Les Frères musulmans en Egypte

Publié le 09/01/2015

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FONDAMENTALISME ET RÉFORMISME Hassan al-Banna s'inspira des idées de Muhammad Abdou, fondateur égyptien du « réformisme musulman », soucieux de revivifier l'islam dans le monde moderne. « Je crois que le musulman a le devoir de faire revivre l'islam par la renaissance de ses différents peuples, par le retour de sa législation propre », lit-on dans le credo des Frères musulmans. Banna rejetait également tout nationalisme : « L'islam ne connaît pas de frontières géographiques ni de différenciations raciales ou civiques. » La ligne de l'organisation est restée constante : il ne s'agit pas, comme le souhaite l'islamisme révolutionnaire, de renverser le pouvoir en place, mais de collaborer avec lui et de se baser sur la loi coranique tout en tenant compte des changements de la société moderne. Le maître mot de la confrérie, qui condamne toute violence, est réformisme. Un médecin égyptien (n'appartenant pas à la confrérie) observe aujourd'hui : « Ils ont changé en ce qui concerne les femmes durant les dix dernières années, leur permettant l'adhésion aux syndicats et acceptant qu'elles parlent en public. Ils s'adressent même aux chrétiens et les appellent à pratiquer leur religion L'organisation des Frères musulmans est l'expres¬sion politique du courant fondamentaliste conser-vateur de l'islamisme actuel. Fondée en 1928 par Hassan al-Banna à Ismaïlia, sur le canal de Suez, la confrérie aura une histoire mouvemen-tée, étroitement liée à celle de l'Égypte dans les cinquante dernières années du XXe siècle.
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« contre le Parlement, le gou­ vernement ou les partis ; de leur côté, ils sont en relation constante avec l'ambassade de Grande-Bretagne.

Ils sou­ tiennent la cause palestinien­ ne, et leurs combattants sont engagés dans les conflits de 1947-1948 avec Israël.

Leur participation à toutes les ma­ nifestations populaires au Caire en 1948 aura pour ré­ sultat l'interdiction de l'orga­ nisation par un décret militai ­ re, le 6 décembre de cette an­ née .

Deu x semaines plus tard , l'auteur du décret est assas­ siné par un Frère .

Peu à peu, Banna a perdu le contrôle de la base militante F OND AM EN TA LISME ET R É FORMISME Hassan al-Banna s 'inspira des idées de Muhammad Abdou , fondateur égyptien du « réformisme musulman » , soucieux de revivifier l'islam dans le monde moderne.

«Je crois que le musulman a le devoir de faire revivre l'islam par la renaissance de ses différents peuples, par le retour de sa législation propre », lit-on dans le credo d es Frères musulmans .

Banna rejetait également tout nationalisme : « L'islam ne connaît pas de frontières géographiques ni de différenciations raciales ou civiques.

» La ligne de /'organisation est restée constante : il ne s'agit pas, comme le souhaite l'islamisme révolutionnaire, de renverser le pouvoir en place, mais de collaborer avec lui et de se baser sur la loi coranique tout en tenant compte des changem ents de la société moderne.

Le maître mot de la confrérie, qui condamne toute violence, est réformisme .

Un médecin égyptien (n'appartenant pas à la confrérie) observe aujourd'hui : « Ils ont changé en ce qui concerne les femmes durant les dix dernières années, leur permettant /'adhésion a ux syndicats et acceptant qu'elles parlent en public.

Ils s'adressent même aux chrétiens et les appellent à pratiquer leur religion .

la plus activiste de son orga­ nisation , qui est désormais en conflit permanent avec la po­ lice.

C'est vraisemblablement sous les balles de cette der­ nière que le guide est tué dans la rue le 2 février 1949.

En octobre 1951, le décret de dissolution sera aboli, ren­ dant la légalité à l'organisa­ tion des Frères musulmans .

Dans les prisons de Nasser L es officiers libres, qui por­ tent Nasser au pouvoir le 23 juillet 1952, sont en gran­ de partie issus de l'Organisa- tion secrète armée, l'organe chargé de la formation mili­ taire des Frères.

Mais la situa­ tion va très vite se dégrader entre le nouveau dirigeant et la confrérie, qui, en janvier 1954 , est de nouveau frappée d'interdiction et assimilée à un parti politique .

En octobre 1954, la tentative d'assassinat perpétrée contre Nasser par un jeune Frère à Alexandrie (tentative que l'on soupçonne aujourd'hui d'être un coup monté) est le signal d'une terrible répres­ sion qui va conduire des mil­ liers de Frères dans les geôles de l'État : camps, tortures, ju­ gements et exécutions som-. »

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