LES CONCILES
Publié le 03/02/2019
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Les conciles de l’Église catholique
L’Église catholique n’a pas établi de liste officielle de conciles considérés comme œcuméniques. Néanmoins, après le schisme de Michel Cérulaire (1054), l’Église romaine se réunit seule. En 1215, le quatrième concile de Latran rassemble plus de quatre cents évêques et plus de huit cents abbés et délégués d’ordres religieux. Leurs décisions portent sur des questions de foi et de dogme, la discipline ecclésiastique, la pratique des sacrements et les intérêts de la chrétienté. On y traite également de la croisade et de la réforme de l’Eglise. Le concile de Constance est convoqué en 1414 à l’initiative de l’empereur germanique Sigismond de Luxembourg, pour mettre fin à la division qui déchire la chrétienté occidentale depuis 1378. Papes et antipapes se succèdent sur le trône de saint Pierre, alternativement soutenus par l’un ou l’autre des souverains européens. En 1414, ils sont trois: Grégoire XII, Jean XXIII et Benoît XIII. Deux d’entre eux sont déposés, le troisième abdique, et les cardinaux élisent Martin V à
Giraudon
la quasi-unanimité. En outre, les participants condamnent le réformateur bohémien Jan Hus à être brûlé vif pour hérésie.
À la frontière du Moyen Âge et de la Renaissance, d’autres conciles s’attaquent avec plus ou moins de bonheur aux maux de l’Église. En 1431 s’ouvre le concile de Bâle transféré à Ferrare en 1437, puis à Florence en 1439, et enfin à Rome en 1442. Après de très longs débats, l’Église catholique obtient l’éphémère ralliement à Rome des Églises grecque, arménienne et jacobite. Réuni en 1512, le cinquième concile de Latran tente de mettre un terme aux abus les plus criants de l’institution ecclésiastique, mais les décrets de réforme ne seront pas appliqués. Le concile de Trente (1545-1563) est expressément dirigé contre la Réforme luthérienne. Ses décisions concernent le dogme, la discipline ecclésiastique et les rapports entre le pape et les évêques. Sur le plan dogmatique, les pères conciliaires condamnent les propositions protestantes sur la Bible comme source unique de la foi et sur le salut dû à la foi seule et non aux bonnes actions du croyant. Ils proclament une nouvelle fois le dogme de la transsubstantiation : dans l’eucharistie, le pain et le vin sont changés en corps et en sang du Christ. La réforme de la discipline ecclésiastique touche le clergé, qui sera formé dans les séminaires diocésains, et les évêques qui devront résider dans leur diocèse et dont les pouvoirs seront renforcés. De Trente est partie la Réforme catholique, ou Contre-Réforme.
Plus de trois siècles s’écouleront avant le premier concile du Vatican (1869-1871) qui définira l’infaillibilité pontificale: lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire de la chaire de Saint-Pierre, en tant que chef de l’Église, le pape est infaillible pour tout ce qui concerne le dogme.
Le deuxième concile du Vatican (1962-1965) est dû à la volonté de Jean XXIII de promouvoir l'aggiornamento («mise à jour»), la modernisation de l’Église. À une logique de fermeture sur des structures fixées une fois pour toutes est substituée une logique d’ouverture et de dialogue. La liberté religieuse est reconnue; l’éminente valeur du judaïsme est réaffirmée et l’antisémitisme une nouvelle fois condamné. La liturgie, profondément remaniée, abandonne le latin au profit des langues nationales. Les liens avec les non-catholiques sont renforcés. Les bouleversements sont si profonds que les décisions de Vatican II ont été parfois contestées dans l’Église, en particulier par les traditionalistes, et que leur portée n’est pas encore toujours correctement évaluée.
«
Les
conciles
En 381, le premier concile de Constantinople
affirme la divinité du Saint-Esprit, troisième per
sonne de la Trinité.
À Éphèse, en 431, les pères
conciliaires (les évêques qui participent au
concile) condamnent et déposent Nestorius,
patriarche de Constantinople, qui soutient que le
Christ est formé de deux personnes, dont l'une,
divine, le Logos (le Verbe) habite la personne
humaine.
Pour les nestoriens, la Vierge n'est pas
la mère de Dieu mais seulement la mère du
Christ.
Contre cette doctrine, le concile définit la
maternité divine de Marie.
En 451, au concile de
Chalcédoine (aujourd'hui Kadikoy, faubourg
asiatique d'Istanbul) est réaffirmée la double
nature du Christ, divine et humaine, et proclamée
"l'union des deux natures sans confusion ni divi
sion en la personne du Christ».
Ces conclusions
ont été rejetées par les Églises copte, arménienne
et jacobite de Syrie, d'où leur nom de préchalcé
doniennes.
Le deuxième concile de Constantinople (553)
reprend les thèses définies à Chalcédoine après �
Tombeau
de Jean XXIII
(1370-1419) par
Donatello.
Afin de
mettre fin au grand
schisme d'Occident,
il réunit le concile
de Constance, dont
il s'enfuit à cause des
critiques.
Il est déposé
par ce concile en 1415.
Le concile de ..,.._
Trente
se réunit entre
1545 à1563.
Convoqué par le pape
Pauli// sous la
pression de Charles
Quint, il se présente
comme une réaction
au protestantisme.
une série de coups de force qui débutent par
l'enlèvement du pape Vigile à Rome, suivi de sa
séquestration à Constantinople pendant sept ans,
et s'achèvent par un accord extorqué à un Vigile
épuisé qui mourra sur le chemin du retour.
Un troisième concile se tient à Constantinople
en 680 pour réfuter le monothélisme.
Cette doc
trine n'attribue au Christ qu'une seule volonté, la
volonté divine, ce qui revient à nier, au moins en
partie, sa nature humaine.
Dernier concile_ œcu
ménique avant la séparation d'avec l'Eglise
d'Orient, le deuxième concile de Nicée (787)
proclame la légitimité de la vénération des
images saintes.
Les conciles de l'Église catholique
L' Ég lise catholique n'a pas établi de liste officielle
de conciles considérés comme œcuméniques.
Néanmoins, après le schisme de Michel Cérulaire
(1054), l'Église romaine se réunit seule.
En 1215,
le quatrième concile de Latran rassemble plus de
quatre cents évêques et plus de huit cents abbés
et délégués d'ordres religieux.
Leurs décisions
portent sur des questions de foi et de dogme, la
discipline ecclésiastique, la pratique des sacre
ments et les intérêts de la chrétienté.
On y traite
également de la croisa de et de la réforme de
l'Eglise.
Le concile de Constance est convoqué en
1414 à l'initiative de l'empereur germanique
Sigismond de Luxembourg, pour mettre fin à la
division qui déchire la chrétienté occidentale
depuis 1378.
Papes et antipapes se succèdent sur
le trône de saint Pierre, alternativement soutenus
par l'un ou l'autre des souverains européens.
En
1414, ils sont trois: Grégoire XII, Jean XXIII et
Benoît XIII.
Deux d'entre eux sont déposés, le troi
sième abdique, et les cardinaux élisent Martin V à
� Le dernier des
conciles, que
., l'on appelle Vatican Il,
� se réunit en quatre
� sessions, entre 1962
u; et 1965, dans le but
� de moderniser
iii durablement l'Égl ise.
la
quasi-unanimité.
En outre, les participants
condamnent le réformateur bohémien Jan Hus à
être brûlé vif pour hérésie.
À la frontière du Moyen Âge et de la Renais
sance, d'.autres conciles s'attaquen! avec plus ou
moins de bonheur aux maux de l'Eglise.
En 1431
s'ouvre le concile de Bâle transféré à Ferrare en
1437, puis à Florence en 1439, et enfin à Rome en
1442.
Après de très longs débats, l'Église cathcr
ljque obtient l'éphémère ralliement à Rome des
Eglises grecque, arménienne et jacobite.
Réuni
en 1512, le cinquième concile de Latran tente de
mettre un terme aux abus les plus criants de l'ins
titution ecclésiasti que, mais les décrets de
réforme ne seront pas appliqués.
Le concile de
Trente (1545-1563) est expressément dirigé
contre la Réforme luthérienne.
Ses décisions
concernent le dogme, la discipline ecclésiastique
et les rapports entre le pape et les évêques.
Sur le
plan dogmatique, les pères conciliaires
condamnent les propositions protestantes sur la
Bible comme source unique de la foi et sur le
salut dû à la foi seule et non aux bonnes actions
du croyant.
Ils proclament une nouvelle fois le
dogme de la transsubstanti ation: dans l'eucha
ristie, le pain et le vin sont changés en corps et en
sang du Christ.
La réforme de la discipline ecclé
siastique touche le clergé, qui sera formé dans les
séminaires diocésains, et les évêques qui devront
résider dans leur diocèse et dont les pouvoirs
seront renforcés.
De Trente est partie la Réforme
catholique, ou Contre-Réforme.
Plus de trois siècles s'écouleront avant le pre
mier concile du Vatican (1869-1871) qui définira
l'infaillibilité pontificale: lorsqu'il parle ex cathe
dra, c'est-à-dire de la chaire de Saint-Pierre, en
tant que chef de l'Église, le pape est infaillible
pour tout ce qui concerne le dogme.
Le deuxième concile du Vatican (1962-1965)
est dû à la volonté de Jean XXIII de promouvoir
l'aggiorna f!!ento {«mise à jour»), la moderni
sation de l'Eglise.
A une logique de fermeture sur
des structures fixées une fois pour toutes est sub
stituée une logique d'ouverture et de dialogue.
La
liberté religieuse est reconnue; l'éminente valeur
du judaïsme est réaffirmée et l'antisémitisme une
nouvelle fois condamné.
La liturgie, profon
dément remaniée, abandonne le latin au profit
des langues nationales.
Les liens avec les non
catholiques sont renforcés.
Les bouleversements
sont si profonds que les décisions de Vatican Il
ont été parfois contestées dans l'Ég lise, en parti
culier par les traditionalistes, et que leur portée
n'est pas encore toujours correctement évaluée..
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