Les chrétiens d'Orient

derniers sont alors considérés par les Ottomans et l’islam comme suspects parce que trop proches de leurs ennemis que sont Rome ou encore la France, protectrice des chrétiens dans tous les territoires contrôlés par les Ottomans. Plus tard, au xxe siècle, les communautés catholiques sont également soupçonnées d’être trop liées aux puissances coloniales telle que la France.

Les chrétiens d’Orient sont aujourd’hui concentrés dans quatre pays : le Liban, la Syrie, Israël (et les territoires palestiniens), ainsi que l’Égypte, avec les coptes. Au Liban, en dépit de l’exiguïté du pays et de sa faiblesse démographique (3 millions d’habitants environ), onze communautés chrétiennes sont représentées au sein du Parlement, sans compter celles qui n’ont pas assez de fidèles pour avoir droit à une représentation, mais auxquelles les législateurs de 1926 -

Au moment même où le christianisme franchit les frontières du Proche-Orient - où il est né -, il connaît déjà ses premières déchirures.

En effet, dès le IVe siècle, un litige divise les chrétiens quant à la nature divine ou humaine du Christ : disciples d'Arius (prêtre d'Alexandrie), partisans de Nestorius (patriarche de Constantinople) et jacobites (du nom de leur fondateur, Jacques Baradée) s'opposent sur cette question. Les premiers conciles (Nicée en 325, Éphèse en 431, et Chalcédoine en 451) s'attaquent d'abord à ce problème. Les dissidences qui émergent à l'aube du christianisme concernent donc essentiellement des Églises du Proche-Orient.