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Les cathares vus par un de leurs adversaires au début du 13ème siècle.

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Par ailleurs, la Confession vient ensuite dans le texte « la Confirmation, l’Extrême Onction, la Confession « (paragraphe 12). C’est un sacrement institué par le Christ et qui remet aux hommes tous leurs péchés par l'absolution. Les péchés accusés avec regret de la faute sont pardonnés complètement. La confession comprend donc le regret de ses péchés autrement dit la reconnaissance de l'offense faite à Dieu, la demande de pardon dans l'accusation des péchés au prêtre et la réparation de la faute c'est-à-dire l'accomplissement de la pénitence et la résolution de ne plus recommencer. Ces sacrements sont considérés « comme des choses frivoles et absolument vaines « (paragraphe 12). De plus, le dernier sacrement cité et celui du mariage. Cet acte est inconcevable pour les cathares car il signifie donner naissance à un enfant et donc bien avant ceci avoir des rapports sexuels avec son conjoint. Or, au sein du catharisme, les Parfaits doivent pratiquer la chasteté mais surtout ils ne veulent pas engendrer une croissance démographique. Au contraire, les cathares ne veulent pas donner naissance a un fils ou une fille car ceci engendrerai d’autres corps et ainsi perpétuerai le mal alors qu’ils veulent le stopper. Les cathares rejettent le sacrement de mariage car ils ne veulent pas mêler Dieu et le sacré à un événement purement matériel et social. Au moment de l'entrée en religion cathare, le postulant marié est libéré de ses liens conjugaux par son conjoint. Selon eux, le seul vrai mariage est le mariage spirituel de l'âme et de l'Esprit par le Consolament. « Le saint Mariage, enseignaient-ils, est une prostitution et nul, en cet état ne peut faire son salut, en engendrant des fils et des filles « (paragraphe 12). En effet, en pratiquant la chasteté, les cathares rejettent le mariage et selon eux, pour atteindre le salut il ne faut pas se marier puisque cela entraine la non-abstinence et la procréation. Ils ne peuvent donc recevoir le salut s’ils se marient. Par conséquent, ce sacrement catholique n’est pas un sacrement cathare et est au contraire rejeté par cette religion. Ainsi, on remarque que les cathares rejetaient l'ensemble des sept sacrements catholiques fixés au XIIIème siècle, qu'ils estimaient tardivement inventés par l'institution romaine. Ils pratiquaient le seul sacrement qui leur apparaissait fondé dans les Ecritures du Nouveau Testament, c'est-à-dire le baptême par l'Esprit et l'imposition des mains, annoncé par Jean Baptiste et attesté dans les Actes des Apôtres autrement dit le Consolamentum.

« imaginaient une autre terre, nouvelle et invisible où, selon quelques uns, le bon Christ était né et avait été crucifié » (paragraphe 11).Les cathares sont incontestablement des chrétiens mais des chrétiens dissidents, critiques.

S'ils ne vénèrent pas la croix, s'ils prêchent, par l'exemple, la pratique despréceptes évangéliques, s'ils refusent des sacrements catholiques, les cathares reprennent des éléments de la théologie dominante et font constamment référence à desécritures reconnues par l'église romaine : les Évangiles.

Cependant, le texte annonce différentes croyances des Cathares.

En effet, nous venons d’en voir une mais ilen existe une seconde selon l’auteur qui dit que « d’autres hérétiques disaient que le créateur est unique mais qu’il eut deux fils, le Christ et le Diable » (paragraphe11).

Ce propos est inexact car les cathares ne considèrent pas le diable comme un des enfants de dieu.

Ils le considèrent comme un second dieu comme nous avons pule voir précédemment c'est-à-dire deux créateurs : dieu et le diable.Par ailleurs, la dernière phrase du paragraphe 11 « Ces mêmes hérétiques disaient encore que toutes les créatures avaient été bonnes mais que les coupes dont parlel’Apocalypse avaient corrompu toutes choses » évoque l’Apocalypse de Jean où est relatée l’histoire des sept coupes de la colère de Dieu répandu sur terre par septanges.

Un ange répandit sa coupe sur la terre, un autre sur la mer, un autre sur les fleuves et les sources d’eaux, un autre ange répandit sa coupe sur le soleil, un autresur le trône de la bête, un autre sur le grand fleuve Euphrate et enfin le septième ange répandit sa coupe dans les airs.

Ces coupes répandu sur le monde ont causé desdégâts considérables car la terre a punit les hommes qui portaient la marque de la bête et qui adoraient son image, les mers et les fleuves se sont transformés en sangprovenant des saints et des prophètes, le soleil a brulé les hommes, le royaume de la bête a été plongé dans les ténèbres, l’Euphrate fut asséché pour préparer la voieaux rois qui viendraient de l’Orient et enfin le septième ange qui répandit sa coupe dans les airs, du temple où se trouvaient le peuple, sortit une voix forte venant dutrône qui disait : « C’en est fait ! ».

Alors, il y eut des éclairs, des tonnerres et un tremblement de terre si violent qu’il n’y en avait jamais eu de pareil.

La grande citéautrement dit Babylone se brisa en trois parties, les cités des nations s’écroulèrent, les îles s’enfuirent, les montagnes disparurent.

Ces coupes répandues par ces septanges sont les sept fléaux énoncés dans l’Apocalypse de Jean.

Cependant, ce propos disant que les hérétiques pensaient que tout ce qui vivait sur terre était bon maisqu’après le passage des sept fléaux sur terre caractérisant la colère de dieu, ils auraient changé la face du monde n’a pas de valeur propre au catharisme. Ainsi, nous avons pu voir les différences entre la foi de ces deux religions.

Les catholiques considèrent les cathares comme des hérétiques car ceux-ci utilisaient unvocabulaire très voisin du leur et en n’ayant pas la même conception du Christ par exemple, les mêmes devoirs religieux ni le même mode de vie, ils ont étésurnommé « hérétiques » par cette population.

La critique de l’auteur est très forte car en effet, nous avons pu voir que certains propos étaient dénués de sens, étaientinexact et par conséquent on peut dire qu’a l’approche d’une présente et futur Inquisition, les catholiques veulent accuser les cathares de n’importe quels troublespour qu’ils puissent être arrêté et punis de leurs injures envers la religion catholique.

Pourtant, on remarque quand même des propos justes de Pierre des Vaux deCernay mais qui sont malgré tout tournés vers une accusation forte des cathares.Cependant, la religion catholique est également critiquée par les cathares qui ne se privent pas de remettre en cause les fondements religieux de l’Eglise. II.

Une critique catholique à propos des Cathares et une critique cathare à propos des catholiques. 1.

Approche critique des sacrements de l’Eglise catholique par le courant cathare. Comme nous avons pu le voir précédemment, les cathares sont considérés comme des « hérétiques » (paragraphe 11) mais on remarque qu’ils sont aussi considéréscomme les « membres de l’Antéchrist, premiers nés de Satan, mauvaise graine, scélérats, menteurs hypocrites, séducteurs des cœurs simples » (paragraphe 12).

Lescathares sont essentiellement situés dans le sud de la France comme nous avons pu le voir précédemment et selon l’auteur ils auraient « infecté du venin de leurperfidie la province de Narbonne presque tout entière » (paragraphe 12).

Cependant, on assiste dans ce paragraphe à une critique des cathares sur les croyancescatholiques et non plus l’inverse.

Ceci va permettre de mieux comprendre la vision religieuse des cathares face à leurs opposants.

L’Eglise Romaine est considéréecomme « la fameuse prostituée dont il est parlé dans l’Apocalypse » (paragraphe 12).

En effet, l’Eglise Romaine serait l’image de Babylone après que les sept angesaient répandu la colère de dieu sur terre par le biais des sept coupes.

Cette prostituée réside au bord des océans, elle est assise sur une bête écarlate, couverte de nomsblasphématoires et qui avaient sept têtes et dix cornes.

Elle tient dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations qui sont les souillures de sa prostitution.

« Surson front un nom était écrit, mystérieux : Babylone la grande, mère des prostitués et des abominations de la terre.

Et je vis la femme ivre du sang des saints et du sangdes témoins de Jésus » (Apocalypse de Jean présent dans le Nouveau Testament).

Il faut savoir que les sept têtes correspondent aux sept montagnes où réside lafemme mais correspondent aussi à sept rois.

« Cinq d’entre eux sont tombés, le sixième règne, le septième n’est pas encore venu, mais quand il viendra, il nedemeurera que peu de temps.

La bête qui est né mais qui n’est plus est elle-même un huitième roi » (Apocalypse de Jean).

Les dix cornes correspondent aux dix roisqui n’ont pas encore reçu la royauté, mais à un moment donné il est dit qu’ils partageront le pouvoir royal avec la bête.

Ils auront pour objectif de mettre au service dela bête leur puissance et leur pouvoir mais le Tout-Puissant les vaincra.

Les rois et la bête haïront la prostituée donc haïront Babylone et « elles la rendront solitaire etnue, elles mangeront ses chairs et la brûleront au feu ».

Les rois vont donc mettre en œuvre leur dessein jusqu'à l’accomplissement des paroles de dieu car en effet cedénouement est issu de dieu, c’est lui qui a demandé aux rois de mettre leur pouvoir au service de la bête.

Ainsi, les cathares considèrent l’Eglise Romaine commecette prostituée qui sera déchue par la grâce de Dieu.Par ailleurs, les sacrements de l’Eglise romaine sont de sept, symbolique qui revient souvent dans l’Ancien et le Nouveau Testament.

En effet, il y a le Baptême, laConfirmation, l’Eucharistie, la Confession, l’Ordination, le Mariage et enfin l’Extrême Onction.

« Ils les tenaient pour nuls à tel point qu’ils enseignaientpubliquement que l’eau du saint baptême ne différait pas de l’eau courante ni l’Eucharistie d’un pain à usage profane » (paragraphe 12).

L’eau du baptême dans lareligion catholique est sacrée, c’est de l’eau bénite.

Pourtant, selon les cathares, cette eau dite bénite ou sacrée n’est que mensonge et n’aurait comme objectif qued’accentuer le côté spirituel et religieux de l’ordre et non véridique, toujours en restant du point de vue du catharisme.

Pour St Paul, le baptême qui plonge lecatholique dans l'eau, plonge le baptisé dans la mort du Christ, car l'eau peut donner la mort.

Par le baptême, c'est dans sa mort qu’il a été plongé, afin que, comme leChrist est ressuscité des morts, l’individu puisse vivre lui aussi dans une vie nouvelle.

Ensevelis avec lui lors du baptême, il est aussi ressuscité avec lui.

Pour ce quiest de l’Eucharistie, c’est une hostie que l’on met sur la langue et qui symbolise le corps du Christ selon les catholiques.

Pour les cathares, cette eucharistie n’estqu’un « pain à usage profane » (paragraphe 12) et n’a donc pas pour valeur de symboliser le corps du Christ.

Pour eux, cette Eucharistie n’est que mensonge dans lesens où le Christ malgré sa puissance et sa spiritualité, « eût-il la dimension des Alpes auraient été depuis longtemps consommé et réduit à néant » (paragraphe 12) etdonc à force, le corps du Christ n’est plus mais l’Eucharistie est toujours.

Pour les cathares, cette incohérence explique donc que les sacrements de l’Eglise sont tenuspour nuls dans le sens où ils ne sont pas véridiques et n’ont pas de sens sur une durée illimitée.De plus, le sacrement de confirmation donne à un individu les dons de l’Esprit Saint pour le fortifier dans la foi et lui faire vivre pleinement la vie chrétienne unie auChrist.

D'autre part, la confirmation, qui est donnée par le prêtre à partir du 12ème siècle l’incorpore pleinement à l'Église; elle est un appel à un engagement pluspersonnel et à une mission de témoignage de la foi.

La Confirmation, comme le Baptême, imprime dans l’âme du chrétien une marque spirituelle indélébile qu'onappelle le "caractère"; c’est pourquoi on ne peut recevoir ce sacrement qu’une seule fois dans sa vie.

Il reçoit l'Esprit saint à la fois au baptême et à la confirmation.Au baptême, qui est le sacrement de la naissance à la vie chrétienne comme nous avons pu le voir précédemment, l'Esprit le rend enfant de Dieu.

A la confirmation,qui est le sacrement de la croissance et de la maturité spirituelle, comme l'enseigne Saint Thomas d'Aquin, l'Esprit lui confère une mission.

Ainsi, la confirmation estl'achèvement du baptême.

L’Extrême onction qui est cité juste après est un sacrement des malades qui a pour but de conférer une grâce spéciale au chrétien quiéprouve les difficultés inhérentes à l'état de maladie grave ou à la vieillesse.

Il est signe de la tendresse de Dieu pour la personne qui souffre.

Le sacrement del'Onction des malades a comme effets le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse ; le pardon despéchés si le malade n'a pas pu l'obtenir par le sacrement de la pénitence, le rétablissement de la santé si cela convient au salut spirituel et enfin la préparation aupassage à la vie éternelle.

Ce sacrement des malades en 1173 va devenir l’Onction des mourants, le dernier sacrement et donc l’Extrême Onction.

L'essentiel de lacélébration de ce sacrement consiste en l'imposition des mains, geste qui appelle la descente de l'Esprit saint et se fait en silence et l’'onction faite sur le front et lesmains du malade avec l'huile des malades.

Cette onction est accompagnée d'une prière prononcée par le prêtre.

Ni les diacres ni les laïcs ne peuvent exercer cesacrement.Par ailleurs, la Confession vient ensuite dans le texte « la Confirmation, l’Extrême Onction, la Confession » (paragraphe 12).

C’est un sacrement institué par le Christet qui remet aux hommes tous leurs péchés par l'absolution.

Les péchés accusés avec regret de la faute sont pardonnés complètement.

La confession comprend doncle regret de ses péchés autrement dit la reconnaissance de l'offense faite à Dieu, la demande de pardon dans l'accusation des péchés au prêtre et la réparation de lafaute c'est-à-dire l'accomplissement de la pénitence et la résolution de ne plus recommencer.

Ces sacrements sont considérés « comme des choses frivoles etabsolument vaines » (paragraphe 12).

De plus, le dernier sacrement cité et celui du mariage.

Cet acte est inconcevable pour les cathares car il signifie donnernaissance à un enfant et donc bien avant ceci avoir des rapports sexuels avec son conjoint.

Or, au sein du catharisme, les Parfaits doivent pratiquer la chasteté maissurtout ils ne veulent pas engendrer une croissance démographique.

Au contraire, les cathares ne veulent pas donner naissance a un fils ou une fille car ceci. »

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