Lecture Initiatique du Livre de Job
Publié le 18/09/2012
Extrait du document
«
Se mettre à nu, c’est ne se fier qu’à sa disposition naturelle, à être un récipient prêt à accueillir la sagesse sens peur de se perdre ou de s’éloigner des convictions préalable sur la naturehumaine et les équilibres universels.La nudité est le premier pas vers le chemin initiatique.La « putréfaction » du corps de job
La seconde épreuve, celle de la maladie vient elle aussi rappeler la dimension initiatique.
Il ne s’agit pas d’une maladie qui porte à la mort, mais une maladie pour la gloire de Dieu, àsavoir pour l’expression de l’Esprit en soi.« Ma chair s'est vêtue de putréfaction, de croûte, de poussière ; ma peau, sidérée, suppure.
» (Job 7,5)La maladie, les plaies dont souffre Job rappelle la putréfaction, la mort du « Viel homme ».
Symboliquement, c’est la désagrégation du corps permettant à l’âme de rejoindre sa source.
C’est le principe
fondamental de l’Initiation.L’illustration du grade d’apprenti a travers les discours de job et ses 3 amis
Au chapitre 2 apparaissent les noms des amis de Job, Eliphaz signifie "mon Dieu est l'or qui brille", Bildad, "sans tétons, plat", Tsofar, "ergoteur", puis plus loin au chapitre 32, apparaîtElihou "lui, mon Dieu", fils de Barakhel, "bénit Dieu", de la famille Ram "élevée".Les discussions avec les trois amis, illustrent les processus d’ajustement nécessaire sur les trois plans Matériel (ou Physique), Emotionnel et mental afin que Job puisse compléter sonchemin initiatique.
Intervient ensuite un quatrième personnage, qui va venir apporter son support à Job et lui permettre de calmer la tempête : c’est la figure de l’instructeur, du Maitre.Discours avec Éliphaz de Teman
Cet échange entre Job et Eliphaz de Teman, vient illustrer la première épreuve, celle matérielle[v].
Cette épreuve sert à la prise de conscience de que c’est le désir de l’objet qui portel’homme à sa perte.Le premier ajustement nécessaire est donc de se déposséder de ses biens ; non pas dans le sens de ne plus en avoir, mais se déposséder dans le sens de ne plus être possédé pareux, de ne plus en être esclave.
De pouvoir utiliser ce qui nous est donné sur le plan matériel comme un outil pour construire quelque chose de plus grand.Discours avec Bildad de Schuach
Le
deuxième ami, lui représente le principe du corps Astral.
C’est le principe du désir, qui va devoir se transmuter et s’orienter dans une direction précise.
Le désir n’est pas une chosemauvaise en soi.
Certes les malheurs des hommes naissent souvent du désir (Notamment dans les philosophies orientales) mais les Forces de l’homme naissent tout autant du désir.
Ledésir est un pouvoir d’action, un pouvoir d’avancement, c’est ce qui met en mouvement.Tout le dialogue avec Bildad de Schuach est l’illustration de la conception du désir qui devient impuissant parce qu’il n’est pas orienté vers les choses de l’Esprit, mais davantage vers lui-même, vers les choses extérieures.
« SCHUACH » en hébreu signifie d’ailleurs impuissance.Cette rencontre illustre l’ajustement nécessaire du désir, qui doit être le désir de lumière et non le désir d’objets extérieurs.Discours avec Tsophar de Naama
Le troisième ami, représente le principe du Mental.
NAAMA, en hébreu fait référence à la notion de rébellion ou de révolte.
C’est le principe de frustration, de refoulement.
Le principe quifait que l’individu se ferme sur lui-même.Les gens qui vivent une grande frustration, finissent tôt ou tard par percevoir le monde sous leur propre éclairage uniquement.
A ce moment Job pense qu’il est inutile d’être droit etd’obéir à la loi.
Il rejette le monde.
C’est la qu’intervient
alors le Maitre, qui vient offrir une lumière nouvelle.
Ce sera la rencontre avec Elihou le Bouzite.Les discours avec les trois amis illustrent la lutte de l’esprit qui tente de rentrer dans la matière.
Job vit une dispute intérieure.Toute cette dialectique entre ESPRIT et MATIERE correspond au grade d’apprenti en Franc-maçonnerie.
C’est la phase de la solitude, du retour en soi.Le Grade de Compagnon : L’intervention d'elihou le bouzite
Puis vient, le second grade de Compagnon lorsqu’apparait Elihou, et commence alors le rapport avec le maitre.
Ce Rapport peut parfois être tumultueux, le maitre se devant de créerdes déséquilibres chez son compagnon, pour former de nouveaux équilibres.
Elihou, s’auto-définit d’ailleurs comme "maître en savoir "Car, certainement, mes paroles ne sont pas des mensonges, Un homme de parfait savoir est devant toi.
(Job 36,4)
On apprend que Elihou, avait une sorte de gène à intervenir, car il est le plus jeune, mais précise que l'âge ne fait pas de différence en matière de compréhension et de sagesse.
C’est làencore l’illustration de la mort du « viel homme » devant « l’homme nouveau ». « Mais Elihou se mit en colère.
Il était fils de Barakéel le Bouzite, du clan de Ram.
Il se mit en colère contre Job parce que celui-ci se prétendait plus juste que Dieu.
3 Il se mit en colèreaussi contre ses trois amis
parce qu'ils n'avaient plus trouvé de réponse et avaient ainsi reconnu Dieu coupable.
4 Or Elihou s'était retenu de parler à Job parce que les autres étaient plus âgés que lui.
5 Maisquand Elihou vit que ces trois hommes n'avaient plus de réponse à la bouche, il se mit en colère » (Job 32 1-5)
Les trois amis qui représentent le « Viel homme » n’ont pas réussi à faire faire a Job les pas nécessaires pour son élévation.
Le nouveau venu Elihou, qui représente l’homme nouveaus’en prend à ces trois amis, disant qu’ils étaient porteurs d’une fausse lumière.
Ils seront d’ailleurs punis par Dieu.
Elihou promet a Job de lui enseigner la sagesse et lui montrer le cheminde son destin Immortel.Mais c'est l'esprit dans l'homme, C'est le souffle du Puissant qui rend intelligent (Job 32,8)
Elihou tient la voie de la médiation.
Il apprend à Job que l'on se doit d'examiner sa religion (Job 33).Cette vue correspond avec la notion que "la seule religion valable du monde est une religion examinée"[vi].
Une religion de routine, comme celle que pratique Job à ses débuts, n'estjamais suffisante.
Il faut regarder profondément dans la signification de la religion afin de l'apprécier pleinement et d'en faire une partie authentique de sa vie.Elihou prépare donc Job à ce qui va suivre.
Il joue le rôle de Guide, d’instructeur.
Lorsqu’enfin Job reconnait et accepte
les réprimandassions d’avoir douté de l’amour divin, en attribuant les maux de l’humanité à Dieu, le dernier obstacle à son entrée dans les plans supérieurs disparait.La revelation, ou l’acces a la maitrise
Après l’intervention d’Elihou, Job reçoit alors l’illumination.
la voix de Dieu, sortant d'un "nuage" ou d'une "tempête".« Qui donc obscurcit le conseil Par des discours sans connaissance ? » (JOB 32,2)
A partir de cet instant Dieu devient l’instructeur et montre à Job les merveilles et les secrets de la CréationIl explique en termes évocateurs et lyriques, que Job partage le monde avec de nombreuses créatures puissantes et remarquables, chacune ayant sa vie et ses besoins, auxquels Dieudoit pourvoir, et la faim des jeunes ne peut être calmée qu'en prenant la vie d'autres.Dans la version Dhorme, Dieu S’exprime en ces termes à Job : Où étais-tu quand j'ai fondé la terre ? Parle, si tu possèdes l'intelligence.
Qui en a fixé les mesures, si tu le sais, Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Sur quoi ses piliers ont-ils étéfondés, Ou qui en a posé la pierre angulaire (...) quand je mis une nuée pour son vêtement...
" (JOB 38, 4-6)
On notera que, dans un style très imagé, Dieu s'exprime en architecte-maître d'ouvrage, qui ne crée pas, au sens absolu, mais qui FONDE, qui édifie, avec les matériaux dont il dispose,un ensemble cohérent,
où l'on retrouve la terre-sol-terrain et la mer, agencés comme les éléments d'un tout[vii].Job a-t-il jamais la moindre expérience du monde dans lequel il vit ? Comprend-il ce que signifie être responsable d'un tel monde ? Job admet qu'il ne le comprend pas, et demande àDieu de lui pardonner.Je reconnais que tu peux tout Et qu'aucun dessein n'est trop difficile pour toi.
Qui donc, privé de connaissance, voile la sagesse ? Oui, j'ai parlé sans comprendre ; Ce sont choses tropélevées pour moi et que je ne connaissais pas.
Ecoute, je te prie, et je parlerai ; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
Mon oreille avait entendu parler de toi ; Maintenant mon œil t'a vu.(Job 42, 2-5).
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