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Le shintô

Publié le 17/01/2022

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La doctrine est essentiellement spirituelle, elle vise à parvenir à l'illumination parfaite, à la pleine vision des choses, par l'identification radicale avec le Rien. Le sage qui parvient à cette unification atteint ainsi la libération du cycle infernal de la transmigration. Pour ce faire, il ne faut même pas s'adonner à une quelconque culture spirituelle : étant elle-même une activité, elle conduit à reprendre le cycle des réincarnations.

« de les dénombrer avec précision.

Leur grand nom­ bre leur permet de manifester la présence divine partout : ils se cachent sous les formes les plus diverses et les plus inattendues.

C'est la raison pour laquelle l'homme doit se montrer méfiant de peur de faire naître leur courroux, d'autant plus que les plus petits sont souvent les plus susceptibles, les plus irascibles.

Il convient de se concilier leur faveur : même les meilleurs possèdent un esprit de violence qu'il faut apaiser par des sacrifices.

Les petits rois, qui gouvernaient sur des villages d'agri­ culteurs, exerçaient en même temps une fonction sacerdotale : leur mission était essentiellement de tout entreprendre pour satisfaire les désirs, même les plus inexprimables, de ces divinités, pour apai­ ser la colère vengeresse de ceux qui étaient troublés par l'humanité.

Le roi-prêtre organisait des fëtes au cours desquelles on offrait des sacrifices, des offrandes des produits de la terre ou de l'artisanat local, au cours desquelles également l'humanité connaissait des rites purificatoires, privés ou col- lectifs.

La faute, qu'elle fût physique ou morale, suscitait le courroux des kami ; il fallait s'en puri­ fier, mais aussi purifier son entourage.

Troubler la tranquillité d'un kami, être en contact avec une souillure quelconque, mais plus particulièrement celle de la mort, nécessitaient des rites de nettoyage symbolique, de purification rituelle par des ablu­ tions multiples, d'abstinences diverses.

Il existe même des rites établis pour le cas où l'homme pourrait se trouver en contact avec un kami, afin de prévenir son pouvoir maléfique.

Pour lutter contre la présence envahissante de ces divinités, pour les neutraliser, mais aussi pour se les concilier, les fervents leur construisaient des demeures, des résidences, où ils leur rendaient un culte.

Toutefois, le shintô n'était pas encore organi­ sé comme religion, avec ses dogmes et ses inter­ dits : il restait simplement la voie des kami, avant l'entrée officielle du bouddhisme, alors appelé le butsudô, c'est-à-dire «la voie du Bouddha».. »

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