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Le rituel journalier dans les temples

Publié le 03/10/2018

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Si le temple égyptien n'est pas le lieu de rassemblement des fidèles, son rôle n'en demeure pas moins primordial : on y contente jour après jour le dieu afin de préserver l'équilibre du monde. Pour les anciens Égyptiens, l'univers est la résultante d'un équilibre toujours précaire entre les forces destructrices et les forces constructives. L'état naturel du monde est le chaos, l'informe, l'indifférencié. Pour obtenir un monde cohérent, il faut donc se battre en permanence contre les forces du chaos. Ce rôle est dévolu par les dieux à Pharaon, qui, de ce fait, est théoriquement le seul prêtre d'Égypte. Il a le devoir de préserver l'ordre, au niveau tant politique et social que mythologique, en protégeant le créateur de ses ennemis. Le rituel journalier de tous les temples participe donc au maintien de l'équilibre du monde. Celui-ci est basé sur la solidarité non seulement entre les hommes, mais aussi entre les hommes et les dieux. Chacun doit agir s'il veut que l'autre agisse à son tour. Le culte de la divinité, en rendant hommage à sa statue, spécifie alors le lien qui unit les hommes et les dieux. Par des offrandes quotidiennes, le prêtre prouve à la divinité que les hommes ont rempli leur part du contrat Au dieu d'agir à son tour pour le maintien de l'ordre.

« Trois serv ices de culte sont rendus dans la journée : les cé­ rémonies du matin, les plus importantes, celles de midi et l'office du soir.

Le réveil du dieu A vant d'approcher de la divinité, celui qui officie au nom du roi doit être pur .

On purifie donc le prêtre, mais aussi le sanctuaire par des fumigations.

C'est l'aube.

Une petite procession arrive à proximité de la chapelle du dieu qui abrite le naos .

Là, seul l'officiant brise les sceaux d'argile apposés sur les portes de la chapelle.

Il pousse le verrou, écarte les bat - tants, tandis qu'un chœur en­ tonne l'hymne du matin : « Éveille-toi, grand dieu, en paix ! Éveille-toi , tu es en paix ! Les dieux sont matinaux à honorer ton âme, ô saint disque ailé qui se lève au sor­ tir de sa mère Nout [déesse du ciel] ! C'est toi qui brise ta prison d'argile et répands sur la terre ton poudroiement d'or, toi qui nais à l'orient, puis t'en­ fonce à l'occident et dors en ton temple chaque jour.

» Le prêtre pénètre seul dans la chapelle obscure.

La bougie allumée la veille est consumée.

Il en allume une autre, puis brise les sceaux d'argile des portes du naos .

Le soleil se lève.

L'officiant est fa­ ce à face avec le dieu.

Privilè­ ge royal.

Il se prosterne, puis appose ses mains sur la statue pour lui « rendre son âme », OUELLE VIE RELIGIEUSE ? Ce culte est donc pratiqué chaque jour dans tous les temples d'Égypte à des échelles différentes suivant la richesse des sanctuaires.

A ces cérémonies journalières s'ajoutent des manifestations exceptionnelles programmées par les calendriers religieux qui célèbrent des événements mythologiques propres à chaque divinité.

Comme nous l'avons vu, le culte apparaît plus comme une succession d'actes formels que comme un exercice spirituel intérieur.

Il ne faut cependant pas oublier que le rôle de ces rituels est de préserver le monde : le culte doit donc être assez précis pour solliciter les forces positives.

Pas de place pour le sentimentalisme.

En revanche, on ne sait que peu de choses sur la piété populaire avant l'époque ramesside .

Il semble que des cultes étaient rendus dans les foyers aux défunts de la famille et aux génies protecteurs, auprès desquels on cherchait aide et soutien.

Mais quel était le sentiment du peuple vis-à-vis des grands dieux nationaux ? La question reste largement sans réponse.. »

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