LE POLYTHÉISME ET LE MONOTHÉISME

« pouvaient développer une forme de mono­ théisme : Mircéa Eliade a montré que certaines prières s'adressaient directement' à un Etre supé­ rieur.

Toutefois, il ne faudrait pas perdre de vue qu'à côté de cet Être suprême les peuples primitifs connaissent également l'existence d'autres êtres surhumains : les pouvoirs du dieu supérieur sont en quelques sorte partagés entre plusieurs êtres divins ou spirituels et surhumains.

Pour survivre, l' homme doit lutter contre la nature afin de satisfaire ses besoins primaires et purement physiques.

Mais la caractéristique fon­ damentale de l'homme est qu'il lui est impossible de vivre uniquement en envisageant le monde sur le mode de ces seuls besoins.

Il exerce rapidement une activité symbolique qui le fait échapper au simple donné objectif.

Dans ses actions les pl us quotidiennes, l'homme qualifié de primitif déploie son activité en se référant à ses ancêtres, à un modèle qu'ils lui ont légué : il construit sa maison, il travaille la terre, il va à la chasse ...

comme cela s'est toujours fait.

Et s'il ne pose pas une distinc­ tion toujours très nette entre le sacré et le profane, il garde quand même une conscience plus ou moins nette de suivre une pratique instaurée dans l'ordre de la ritualité.

Toute son existence est pénétrée de symboles hérités d'un passé qui lui sert de point de référence.

Ces symboles indiquent à l 'ethnologue ou à l'anthropologue un état de civi­ lisation déjà évoluée et organisée.

Cartographie des religions primitives Les vocabulaires utilisés pour désigner les pre­ mières formes de pensée et de culture religieuse se sont toujours révélés insatisfaisants.

La désigna­ tion de totémisme, culte d'un animal ou d'un végé­ tal identifié à l'ancêtre d'un clan, ou celle de fétichisme, respect de certains lieux ou de certains objets où résideraient les divinités imposent la considération d'un élément religieux aux dépens des autres.

Et même le concept d'animisme pré­ senté par Tylor pour indiquer la prise de conscience d'une force vitale existant pour toutes choses ne peut guère être retenue .

Faute de trou­ ver mieux , la formule des. »