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Le pèlerinage C'est la rencontre dans la maison de Dieu avec la communauté des croyants.

Publié le 05/04/2015

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dieu
Le pèlerinage C'est la rencontre dans la maison de Dieu avec la communauté des croyants. Après la profession de foi, la prière, l'aumône et le jeûne, le pèlerinage à La Mecque est le cinquième - et dernier - pilier de l'islam. Il est obligatoire pour les adultes musulmans des deux sexes qui ont les moyens matériels de s'en acquitter, ne serait-ce qu'une fois dans leur vie. " Il incombe aux hommes - à celui qui en possède les moyens - d'aller, pour Dieu, en pèlerinage à la Maison " (La Famille de 'Imran, III, 97) Le grand pèlerinage (al-Hajj) se compose de plusieurs étapes réparties en plusieurs jours, habituellement du 8 au 12 Dhou al-hijja, douzième mois du calendrier musulman. Il est accompagné de rituels de purification parfaitement codifiés. La période dont parle le Coran est une période sacrale, c'est-à-dire soumise à des règles de purification, les plus caractéristiques étant celles qui touchent au vêtement et à la parure. Voici un propos du Prophète que rapporte 'Abdallah ben 'Omar (VIIe s.) : " L'homme en état d'ihram ne doit revêtir ni qamiç, ni turban, ni pantalon, ni burnous, ni vêtement qui ait été touché par le safran ou par le ouers (plante tinctoriale), ni bottines, à moins qu'il ne trouve pas de souliers ; alors, s'il n'en trouve pas, il coupera ses bottines plus bas que les chevilles. " (El-Bokhari, Les Traditions islamiques). Le pèlerinage musulman comporte cinq étapes. La stricte observance de ce parcours est la seule garantie de validité du pèlerinage : I. départ pour 'Arafat (8 Dhou al-hijja), mont sacré de l'islam situé à 21 km de La Mecque. À son arrivée à La Mecque, le croyant doit se purifier (ihram) en se " dépouillant " de ses vêtements habituels pour un habit blanc d'étoffe non cousu et en évitant de transgresser les interdits majeurs que sont le sang versé, le commerce sexuel et la pratique de la chasse. En outre : " Le pèlerin devra s'abstenir de toute cohabitation conjugale et de disputes... " (La Vache, II, 197). Le pèlerin accomplit sept tours pédestres autour de la Kaaba (tawaf). Ces circumambulations peuvent être réalisées en compagnie d'un guide dont c'est le métier (moutawîf). Il adresse alors à Dieu des prières et des invocations dont la plus connue et la plus importante est la talbiyya : " Me voici près de toi, ô mon Dieu, me voici " (labayka allahouma labbayk). Ce cycle s'achève par une prière sur le Site d'Abraham qui se trouve sur l'esplanade de la Kaaba. Enfin, le pèlerin effectue sept fois de suite le parcours (sa'y) entre Safa et Marwa, deux monticules intégrés dans le déroulement du rite. Ce cheminement évoque celui de Hagar, lorsque, prise de panique, elle dut trouver de l'eau pour son fils Ismaël. Pour le préserver d'une mort certaine, Allah fit jaillir devant elle une source d'eau fraîche située non loin du mataf, le parcours circulaire dont un grand portique rappelant la " course " d'Hagar marque aujourd'hui l'entrée. Forte de sa baraka, cette eau saumâtre est appelée Zemzem. C'est celle que les pèlerins ramènent chez eux dans de petites fioles appelées zemzemiyate. II. station à 'Arafat (9 Dhou al-hijja). Les pèlerins se réunissent à 'Arafat autour du mont ar-Rahma et prient Dieu pendant la journée, en récitant notamment la talbiyya. Cette station du 9 Dhou al-hijja est importante. Elle rappelle le dernier acte public du Prophète lorsque, s'acquittant de son " Pèlerinage d'Adieu ", il dut monter à 'Arafat, pour prononcer son dernier discours et livrer cette Révélation : " Aujourd'hui, j'ai rendu votre Religion parfaite ; j'ai parachevé ma grâce sur vous ; j'agrée l'islam comme étant votre Religion " (La Table servie, V, 3). Après avoir prononcé les prières de l'après-midi, les pèlerins se lèvent et invoquent la miséricorde divine, car selon la tradition la station de 'Arafat est le point culminant du pèlerinage. Elle ne doit être manquée sous aucun prétexte. Après le coucher du soleil, les pèlerins quittent 'Arafat en direction de Mina, située à 5,5 km de La Mecque. À mi-parcours, les pèlerins s'arrêtent à Mouzdalifa où ils passent la nuit. Ce retour est impressionnant pour les pèlerins, notamment pour les plus âgés qui ont souvent besoin de l'aide d'une tierce personne. En effet, le nafr est plus qu'une dispersion ou une marche ; c'est une véritable ruée dont la signification remonte au rythme adopté par le Prophète lui-même qui accélérait ou ralentissait le pas selon les étapes du rituel. III. Jour du sacrifice (yawm an-nahr), Mouzdalifa (10 Dhou al-hijja). C'est le rite d'immolation de la bête sacrificielle que l'on observe d'ailleurs, le même jour, dans l'ensemble du monde musulman. Ce sacrifice honore le geste d'Abraham qui, mis à l'épreuve par Dieu, a failli sacrifier son fils aîné Ismaël. En effet, contrairement à ce qui est raconté dans la Genèse (XXXVI, 1-14), c'est Ismaël, et non Isaac, qui, selon les musulmans, aurait fait l'objet du troc archangélique lors du sacrifice d'Abraham (Ceux qui sont placés en rang, XXXVII, 100-113). Dieu, dans sa grande mansuétude, ayant dépêché l'archange Gabriel, substitua à l'enfant chéri un mouton qui, depuis, le remplace pour cet office. C'est en tout cas ce que soutiennent la plupart des commentateurs traditionnels du Coran. Ismaël est considéré comme l'ancêtre des Arabes bédouins et le Père de leur nation. En outre, une tradition ancestrale reconnaît à Ismaël le fait d'avoir assisté son père lorsque celui-ci, voyant que le Temple sacré de la Kaaba s'écroulait et tombait en ruines, avait dû le reconstruire. IV. Séjour à Mina (11 Dhou al-hijja). C'est là que se déroule la journée de méditation (tarwiya), qui se prolonge parfois les deux jours suivants (12 et 13 Dhou al-hijja). Un rite ancestral - et obligatoire - accompagne cette étape. Il s'agit de la lapidation de Satan (rajm ach-chaïtân) au moyen de pierres ramassées la veille à Mouzdalifa. Le démon est symbolisé par trois " stèles ", dont la plus grosse est en permanence recouverte d'un amoncellement de petits cailloux. Après avoir effectué scrupuleusement tout ce parcours, le pèlerin se désacralise, sacrifiant tout ou partie de sa chevelure (beaucoup se rasent complètement la tête) abolissant ainsi tous les tabous qui le retiennent encore. Ces parcours et rituels, si codifiés, ont un sens particulier. La déambulation autour de la Maison sacrée est une réplique de ce que les anges exécutent autour du trône divin car, dit Ghazali, " la Maison de Dieu est un symbole visible dans le monde du Royaume de Dieu qui est invisible aux regards. " (M. Hamidullah, Le pèlerinage à La Mecque). L'exégèse coranique scrute ainsi toutes les étapes du pèlerinage, en donnant de chacune d'elles une signification à plusieurs niveaux : manifeste, caché, profond, extrêmement profond... Seuls quelques initiés peuvent comprendre et, a fortiori, interpréter ce dernier degré. À côté du grand pèlerinage, les musulmans pratiquent également la 'omra, dite " petit pèlerinage " ou " pèlerin...
dieu

« allahouma labbayk).

Ce cycle s’achève par une prière sur le Site d’Abraham qui se trouve sur l’esplanade de la Kaaba. Enfin, le pèlerin effectue sept fois de suite le parcours (sa’y) entre Safa et Marwa, deux monticules intégrés dans le déroulement du rite.

Ce cheminement évoque celui de Hagar, lorsque, prise de panique, elle dut trouver de l’eau pour son fils Ismaël.

Pour le préserver d’une mort certaine, Allah fit jaillir devant elle une source d’eau fraîche située non loin du mataf, le parcours circulaire dont un grand portique rappelant la “ course ” d’Hagar marque aujourd’hui l’entrée.

Forte de sa baraka, cette eau saumâtre est appelée Zemzem.

C’est celle que les pèlerins ramènent chez eux dans de petites fioles appelées zemzemiyate. II.

station à ‘Arafat (9 Dhou al-hijja).

Les pèlerins se réunissent à ‘Arafat autour du mont ar-Rahma et prient Dieu pendant la journée, en récitant notamment la talbiyya.

Cette station du 9 Dhou al-hijja est importante.

Elle rappelle le dernier acte public du Prophète lorsque, s’acquittant de son “ Pèlerinage d’Adieu ”, il dut monter à ‘Arafat, pour prononcer son dernier discours et livrer cette Révélation : “ Aujourd’hui, j’ai rendu votre Religion parfaite ; j’ai parachevé ma grâce sur vous ; j’agrée l’islam comme étant votre Religion ” (La Table servie, V, 3).

Après avoir prononcé les prières de l’après-midi, les pèlerins se lèvent et invoquent la miséricorde divine, car selon la tradition la station de ‘Arafat est le point culminant du pèlerinage.

Elle ne doit être manquée sous aucun prétexte.

Après le coucher du soleil, les pèlerins quittent ‘Arafat en direction de Mina, située à 5,5 km de La Mecque.

À mi-parcours, les pèlerins s’arrêtent à Mouzdalifa où ils passent la nuit.

Ce retour est impressionnant pour les pèlerins, notamment pour les plus âgés qui ont souvent besoin de l’aide d’une tierce personne.

En effet, le nafr est plus qu’une dispersion ou une marche ; c’est une véritable ruée dont la signification remonte au rythme adopté par le Prophète lui-même qui accélérait ou ralentissait le pas selon les étapes du rituel. III.

Jour du sacrifice (yawm an-nahr), Mouzdalifa (10 Dhou al-hijja). C’est le rite d’immolation de la bête sacrificielle que l’on observe d’ailleurs, le même jour, dans l’ensemble du monde musulman.

Ce sacrifice honore le geste d’Abraham qui, mis à l’épreuve par Dieu, a failli sacrifier son fils aîné Ismaël.

En effet, contrairement à ce qui est raconté dans la Genèse (XXXVI, 1-14), c’est Ismaël, et non Isaac, qui, selon les musulmans, aurait fait l’objet du troc archangélique lors du sacrifice d’Abraham (Ceux qui sont placés en rang, XXXVII, 100-113). Dieu, dans sa grande mansuétude, ayant dépêché l’archange Gabriel,. »

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