Le pape Pie XII
Publié le 05/04/2019
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Informé sur le sort de la communauté juive, il s'obstine - et avec lui une grande partie de l'Église catholique - à ne pas s'immiscer politiquement et moralement, sinon à la fin du conflit. Pie XII justifie la prudence de ses discours par la peur des représailles à l'encontre de l'Église. À la fin de la guerre, il s'efforce de définir la position de l'Église dans la politique internationale comme troisième force entre les deux blocs. Pie XII, pensant que le communisme est incompatible avec la foi catholique, menace d'excommunication, par un décret de 1949, ceux qui adhèrent au parti communiste. Il prend ses distances à l'égard de la politique coloniale des puissances occidentales, et nomme des évêques et des cardinaux dans le monde entier et parmi eux des Noirs.
1878-1903 Léon XIII
Issu de la petite noblesse, il est nommé nonce en Belgique puis il devient archevêque de Pérouse. Il est promu cardinal en 1853, et succède à Pie IX en 1878. Sa célèbre encyclique sociale, \"Rerum novarum\", de 1891, affirme le droit de propriété tout en indiquant les devoirs qui en découlent. Il donne également une forte impulsion aux études exégétiques et à la recherche scientifique.
1903-1914
Pie X
Fils d'un facteur de village, il fait ses études à Padoue. Ordonné prêtre en 1857, évêque de Mantoue en 1884, il devient cardinal et patriarche de Venise en 1893. Il succède à Léon XIII en 1903. Il défend avec acharnement les droits de l'Église. Il combat les tendances libérales du modernisme et creuse le fossé entre l'Église et les intellectuels. Il passe pour être le précurseur du mouvement liturgique.
1914-1922 Benoît XV
Le pape s'efforce, pendant la Première Guerre mondiale, de jouer un rôle de médiateur entre les belligérants. Il tente en vain d'abréger les hostilités par des propositions de paix (1er août 1917). Sous son pontificat, le nombre des États représentés au Vatican passe de 14 à 27. Dans l'Église, il travaille à la réconciliation des traditionalistes et des modernistes.
1922-1939
Pie XI
Ce pape est nonce apostolique en Pologne, puis archevêque de Milan et promu cardinal en 1921. Il s'efforce d'intégrer l'Église et le christianisme dans la société. Son action la plus importante est la négociation des accords du Latran avec Mussolini. Pie XI adopte une position de fermeté face aux systèmes philosophico-politiques: il condamne l'Action française en 1926, les excès du fascisme, du nazisme (encyclique \"Mit brennender Sorge\" le 14 mars 1937) et du communisme.
«
Ce qui caractérise le pontificat de Pie XII est le style
autoritaire et centralisateur de son gouvernement.
À partir de
1944, à la mort du cardinal Maglione, il se passe des services
d'un secrétaire d'État; il affaiblit le rôle des cardinaux et
se réserve en dernière instance tout ce qui relève de la
politique étrangère.
Il encourage le mouvement de renaissance
liturgique et favorise une participation active des laïcs à la
messe.
En France, il prend des mesures restrictives à l'égard
de la Mission de France et des prêtres ouvriers.
2.
»
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