le kor-ten, ou " moulin à prières " Dans un "
Publié le 05/04/2015
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himalayennes, nichées dans les failles du rempart montagneux,
cascades et ruisseaux sont mis à contribution pour actionner, grâce à
un système rudimentaire mais efficace, les roues à aubes de moulins à
prières qui sans relâche égrènent ainsi de pieux murmures, répercutés
de loin en loin.
Les Tibétains ont aussi pour coutume de dresser sur les toits de leurs
maisons des drapeaux de prières, le plus souvent montés en
guirlandes, et les pasteurs nomades en posent sur les tentes.
Les
drapeaux de prières ornent les ponts qui enjambent de tumultueux
cours d’eau, ou s’amoncellent au passage des cols.
Ces formules
bénéfiques sont imprimées sur de petites pièces de tissu aux cinq
couleurs fondamentales (jaune, blanc, rouge, vert et bleu), qui
correspondent aux cinq éléments (terre, eau, feu, air et éther), aux cinq
sens ou encore aux cinq sagesses.
Les drapeaux de prières sont un
moyen de répandre la bonne parole sur tous les êtres, dans les
étendues peuplées comme dans les immensités désertiques.
Mais leur
fonction est aussi d’attirer la chance, de conserver la santé en conjurant
les maladies, le mauvais œ il, les démons ou le sort maléfique, et de
manifester enfin sa gratitude pour un v œ u exaucé ou un bienfait
inattendu.
Les drapeaux de prières deviennent bannières de victoire aux
alentours des monastères, et signalent sur de hauts mâts les endroits
dignes d’attention.
Elles marquent l’emplacement des grottes sacrées,
le point culminant d’un col où le voyageur doit remercier les dieux de
leur protection.
Ces petits chiffons colorés ornent lors des semailles le
front des animaux de labour, pour assurer de bonnes récoltes ; les
yacks qui accompagnent des pèlerins en arborent également : ainsi, ils
ne seront pas sacrifiés et mourront de leur belle mort.
Le modèle le plus courant de drapeau de prières comporte en son
milieu le lungta, ou cheval de vent, porteur du Précieux Joyau qui
exauce tous les désirs.
On peut y inscrire le nom de la personne à qui
sont destinés les v œ ux emportés par les vents.
L’espace restant est
empli de formules sacrées ou magiques, et d’ordinaire les quatre coins
abritent un tigre, un lion, un dragon et l’oiseau mythique garûda, tous
animaux hautement symboliques de puissance et d’énergie.
Monter un
mât de victoire ou déposer des guirlandes de bannières de prières peut
se faire à l’occasion de cérémonies : la présence des moines confère
alors à l’acte un caractère sacré, qui le rendra d’autant plus bénéfique
en s’inscrivant dans un rituel..
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