Devoir de Philosophie

Le jaïnisme

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Dans la période qui suivit la mort de Sudharman, s'inscrit la crise qui ébranla le jaïnisme des origines. Une longue famine - elle dura douze ans - obligea les religieux à entreprendre une migration vers la côte occidentale de l'Inde d'une part et vers le Deccan au sud d'autre part, sous la conduite et la direction de deux grands chefs spirituels, Bhadrabâhu - qui se suicida ultérieurement par inanition - et Sthûlabhadra. Cette séparation géographique ne tarda pas à se transformer en une véritable scission religieuse.

« pour vivre à la manière des moines errants, selon un ascétisme des plus rigoureux, abandonnant même le port du vêtement, ce qui était une première forme de rupture avec Pârsva.

Il se livra à la médi­ tation et aux jeûnes fréquents durant delix ans et deux mois.

C'est alors vraisemblablement qu'il put élaborer les principes fondamentaux de la vie reli­ gieuse.

Ensuite, il reprit sa vie errante qui le conduisit jusqu'au Bengale.

Des récits traditionnels et légendaires montrent que l'accueil qui lui fut réservé ne fut pas toujours des meilleurs.

Il se trou­ va en butte à l'hostilité non seulement des hommes, mais aussi des animaux : en tout temps, il conserva une parfaite maîtrise de lui-même, indifférent au plaisir comme à la douleur, gardant sans cesse une constance inébranlable.

Les persécutions qu'il subit de la part des hommes devaient finalement le faire connaître comme un personnage forçant le respect.

Suivant la coutume de tous les religieux indiens, il n'inter­ rompit ses pérégrinations que pendant la période de la mousson : il prêcha surtout aux abords des villes.

C'est là que des foules immenses, issues de toutes les classes de la population, vinrent suivre ses enseignements -toutes les classes, sans excep­ tion, alors que primitivement, le Jina s'adressa plu­ tôt, semble-t-il, aux hommes de sa condition et non pas aux humbles.

Cela donne un aspect de la per­ sonnalité du Jina : il conserva, de sa haute naissan­ ce, un caractère altier, plus hautain que son précur­ seur, moins affable que son contemporain.

Son ins­ truction princière réapparaît dans son enseigne- ment : c'est un esprit systématique, aimant les clas­ sifications et les répartitions en catégories.

Son souci était davantage de convaincre par des démonstrations habiles que de persuader, même s'il lui arrivait de ne pas négliger l'emploi de paroles ; dans celles-ci, il manifeste qu'il est un sage, connaissant bien la mentalité de ses contempo­ rains.

Après quarante-deux ans de vie religieuse, le Jina meurt, et entra dans le nirvâna.

Il était âgé de soixante -douze ans.

A sa mort, il laissa une com­ munauté impressionnante de disciples : quatorze mille moines, trente-six mille moniales, trois cent soixante-trois mille laïcs, dont trois cent dix-huit mille femmes.

C'est dire, avec l'éloquence des chif­ fres, l'impact de sa prédication, notamment sur les femmes.

Le jaïnisme après Jina Devant un tel nombre de fidèles, la succession du Maître, du Prophète, ne pouvait se faire facile­ ment.

Les disciples se divisèrent en petites troupes (gana) de trois cents à cinq cents moines, autour de disciples supérieurs, les ganadhara.

Ceux-ci avaient été, pour la plupart, les premiers adeptes du Jina.

Le premier de ces ganadhara est Gautama Indrabhûti, dont le maître appréciait fortement l'es­ prit rigoureux.

Il était le principal interlocuteur du Jina, ce dont témoignent les Ecritures traditionnel­ les.

Gautama fut véritablement au Jina ce que fut Socrate pour ses contemporains, une sorte d'accou-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles