Le dimanche des Rameaux

« TIRÉS DE L'HISTOIRE SAINTE.

185 il était, un de ses disciples chercher, dans une maison voisine, une ânesse et son ânon.

La monture fut ame­ née et les disciples la couvrirent de leurs vêtements, puis y firent asseoir Jésus-Christ.

En un moment tout le peuple apprit que le Seigneur allait entrer dans la ville, et les étrangers et les habitants cueillirent des branches de palmier et marchèrent au-devant de lui en poussant de grandes acclamations de joie et de triomphe.

Quelques-uns jetèrent leurs manteaux sur le sol aux endroits mêmes par lesquels il devait pas­ ser; d'autres jonchèrent la terre de feuilles et de bran­ ches d'arbre, criant au ciel : " Salut, gloire au Fils de David! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur! » Et Jésus-Christ, recevant sans surprise, mais avec modestie, tous ces témoignages d'admiration et d'a­ mour, traversa cette foule enivrée et se rendit au temple.

Quel contraste, mes enfants, entre cette entrée triom­ phale et le cortége funèbre qui doit, quelques jours plus tard, conduire le même homme au dernier sup­ plice! C'est que cet homme est Dieu, c'est véritable­ ment le Messie, et ces acclamations, cette foule, ces palmes, nous prouvent une fois de plus que, victime volontaire, il s'est sacrifié pour nous, puisque sur un signe, sur un mot, tout ce peuple enthousiaste l'aurait délivré de ses ennemis s'il eût voulu flatter ses pas­ sions au lieu de réformer ses mœurs et d'ouvrir ses yeux et son cœur aux sublimes vérités de la foi.. »