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Le culte des souverains sous les Ptolémées

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

La mise en place
du culte royal
sous Ptolémée II

Si, de son vivant, Ptolémée II a déjà fait l'objet d'un cul­te dans certaines villes grec­ques, c'est sous Ptolémée Il que le culte royal se dévelop­pe vraiment. Ce roi porte en effet une attention particu­lière à la propagande reli­gieuse. Il commence par déi­fier ses parents sous le voca­ble de « dieux sauveurs « (Sô­ter), leur élève des temples et institue même en leur hon­neur des fêtes avec des jeux, comme les Plolénaéia ou les Basiléia.

Un nouveau pas est franchi avec Arsinoé, la soeur-épouse du roi, qui bénéficie d'un cul­te d'État, auquel est associé son mari. A sa mort, en 270 avant J.-C. elle est officielle­ment divinisée sous le nom de déesse Philadelphe et son culte devient une institution. 

« n'ont pas toujours suivi inté ­ gralement son exemple.

En revanche, les souverains la­ gides sont systématiquement divinisés après leur décès.

A l'inverse, certains ont exploi­ té le culte royal en y associant leurs filles, qui ont alors reçu un hommage particulier, as­ suré par un clergé propre .

Les nuances concernent aussi les formes que peut revêtir ce culte.

Pour qu'il y ait un véri ­ table culte royal, il faut qu'il s'agisse d'un culte d'État, ren­ du à la fois dans des temples grecs et dans les temples égyp­ tiens, le souverain divinisé devenant alors I'« associé des dieux» nationaux.

Dans ce cas, de véritables décrets, comme celui de Canope en 238 avant J.-C., peuvent organiser le culte royal.

Néanmoins, il en existe des formes moins déve- loppées.

Les cités grecques d'Égypte ont en effet souvent pris l'initiative d'adresser un culte public au souverain ré­ gnant en lui dédiant un tem ­ ple et un clergé particuliers.

Enfin, le culte royal peut re­ vêtir un caractère privé à l'ini ­ tiative d'un individu ou d'un groupe de personnes réunies en association.

Les influences grecques et égyptiennes H éritiers de Lagos, mem­ bre de la noblesse macé ­ donien ne, les Lagides sont donc de culture grecque et se sont appuyés pour dévelop­ per le culte royal sur un cer­ tain nombre d'antécédents helléniques .

Bien que les Grecs fussent plu­ tôt hostiles à l'idée d'accor­ der des honneurs divins à des êtres vivants - ces honneurs étaient réservés aux person ­ nages d'exception (bienfai­ teurs, libérateurs ou fonda­ teurs d'une cité) héroïsés après leur mort - , on assiste au IV • siècle à une évo lut ion dans ce domaine.

L'influence grandissante des chefs militaires et des monar­ ques conduit ainsi à une poli­ tique ambiguë : ces derniers se voient accorder des hon­ neurs de plus en plus excep­ tionnels par les cités grec­ ques, dont certaines, comme Samos, vont jusqu'à leur insti­ tuer un culte off iciel.

L'idée que ces hommes puissants sont des isotheoi, c'est-à-dire semblables aux dieux, fait son chemin.. »

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