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Le christianisme est-il dépassé ?

Publié le 22/02/2004

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Parce qu'il a gouverné la société pendant des siècles, le christianisme est largement rejeté aujourd’hui, soit au nom du bon sens, soit au nom d'une morale permissive et hédoniste. 11 est vrai que l’autoritarisme moral de l'Église a fait beaucoup pour provoquer ce rejet. Plus que le fanatisme de certains prêtres au cours de l’histoire, c'est peut-être sa morale sexuelle contraignante qui en détourne aujourd'hui de nombreuses personnes. Pourtant, à l'origine, le christianisme est une reli-
gion généreuse qui prône l'amour d’autrui et la charité et qui n’entend pas s'imposer aux hommes si ce n'est par la libre adhésion de la conscience et du coeur. De plus, il n’est pas particulièrement puritain, la sexualité étant dans la Bible reconnue comme un acte d'amour. S'il prône la rigueur et la répression, c'est bien plutôt contre les véritables vices que sont la cruauté, la cupidité, le matérialisme, l'injustice. En cela, le christianisme est et sera toujours d'actualité.


« Le christi anisme n'est pas dé passé ·~[·]~1 Le christianisme est une religion intemporelle qui peut très bien coexister avec les progrès scientifiques et sociaux.

Par ailleurs, son exigence éthique est toujours d'actualité: ce n'est pas en l' oubliant que l'on progressera.

L'exemple du Christ est toujours valable C ertains dogmes et certaines pratiques du chri stianisme peu ­ vent paraître dés u ets.

Mais la substance d e l a doctrine, elle, reste intempore ll e.

Le mal existe.

Les hommes en sont coupab les.

Jésus s'est sacrifié pour nous permettre de nous rache­ ter par son exemple, en pra tiquan t la bonté et la charité, en cultivant la part de divinité qui est en chacun de nous.

Le christianisme est une éthique L e christianisme ne s'oppose pas à l'émancipation des hommes.

Il est devenu une affaire de consc ience et ne prétend plu s récu­ pérer un pouvoi r poli- •Le christianisme est un C3lléléon élemel, il se trarls­ forme sans cesse.

• Alfred de Vigny, Journal d'un poète tique qui l'avait peut­ ê tre détourné de son essence.

Comme au temps où les premiers chrétiens étaient persé­ c utés par R ome , il est devenu une religion de résistance: résis- tan ce au mal, au cyn isme, au matéria­ lisme, à l'absence d'idéal et de foi.

Le christianisme n'est pas figé L e christ iani sme ne s 'oppose pas au pr o­ grès scientifiq u e.

Il peut se réformer pour être plus en phas e avec l'époq ue actuelle.

Son domaine n'est pas la matiè re, mais 1 'esp rit.

De toute façon, la science est toujours incapable de répondre à la ques­ tion de l'origin e de l'uni­ vers, à celle de la mort, à celle du sens de la vi e.

La fo i chrétienne est intemporelle, comme la nature humaine.

Les bons aspects du christianism e sont toujours valables aujourd'hui.. »

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