Le bouddhisme, philosophie ou religion ?
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
Dans ces pages, il ne sera possible d’aborder qu’un choix arbitraire de
symboles : dans le foisonnement des expressions, mieux valait
s’arrêter à des aspects moins connus, d’une approche plus délicate.
Alors, pourquoi le Tibet ? Au-delà des modes, le Haut Pays a toujours
exercé une telle fascination que tout lui a été prêté, le meilleur comme
le pire.
Son relatif isolement, délibéré d’abord, puis imposé de
l’extérieur, lui a certes donné une enviable tranquillité pour
développer à l’infini des spéculations philosophiques sur le temps et
les univers ; mais ce fut aussi au prix exorbitant d’une destruction
programmée, méthodiquement mise en œ uvre.
D’où l’urgence de
mieux comprendre ses symboles pour en sauvegarder le message,
faute de quoi cette civilisation pourrait disparaître sans remède.
Esprit et matière, espace et temps, haut et bas : toutes les paires de
contraires sont susceptibles de cent explications, mille interprétations,
autant de variations qu’il y a de potentialités en germe dans l’esprit
humain.
Dans un monde conçu non pas comme statique, mais en
perpétuel devenir, où l’être humain a le privilège et le pouvoir de
s’accomplir, l’espace devient comme un temps visible.
Selon
l’enseignement bouddhiste, dans leur clairvoyance, les Bouddhas des
trois temps focalisent en un point unique, le présent, le passé et
l’avenir, bien que ce dernier ne ressorte explicitement que du domaine
de la probabilité.
“ L’essence des enseignements ne change pas, explique le dalaï-lama.
Où qu’ils soient suivis, ils sont applicables.
Il n’empêche que leurs
aspects superficiels, certains rituels ou cérémonies, ne cadrent pas
forcément avec de nouveaux environnements.
Ces choses-là changent.
Nul ne saurait prédire ce qu’en fera l’évolution du temps en tel lieu :
quand le bouddhisme est arrivé au Tibet, nul n’avait autorité quant à
la manière de pratiquer ses rites.
Aucune décision dogmatique n’a été
prise, et avec le temps une tradition unique s’est peu à peu façonnée
dans sa singularité.
Selon les pays, l’héritage culturel est distinct : et si
l’essence demeure inchangée, la pratique du bouddhisme diffère d’une
latitude à l’autre.
”
Aussi convient-il de déchiffrer les signes, de s’initier à une nouvelle
grille de lecture qui ouvre des perspectives insoupçonnées.
L’horizon
s’éloigne pour s’adapter aux grands espaces, débouchant parfois sur
des interrogations d’autant plus vertigineuses que le Bouddha a dit :
“ La vie n’est pas un problème à résoudre, c’est une réalité à
expérimenter ”.
Balayées les certitudes courantes, il faut pousser le
questionnement jusque dans ses derniers retranchements, et au fil des
images qui sont autant de projections de l’esprit, entreprendre en.
»
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