Le banquet funéraire

« LE CHAMP DES OFFRANDES Pour subvenir à ses be­ soins, le défunt cultive symboliquement un champ qui lui a été donné dans le paradis ouvert par Osiris, un champ miraculeux où le blé n'a jamais été aussi beau et que des servi­ teurs zélés s'empressent de moissonner.

On retrouve ainsi des peintures plus vraies que nature qui mon­ trent une vie agraire idyl­ lique où nulle famine, nulle sécheresse ne vient angois­ ser le défunt comme sur terre.

Les bœufs sont gras, les épis magnifiques, les paysans heureux de tra­ vailler pour leur maitre .

lièrement pendant quelques jours.

Lorsque l'orge atteint une dizaine de centimètres de hauteur, on la laisse sécher, et le tout est mis dans un linge.

Osiris, dieu de la prospérité, ·du Nil et de la végétation, comparé au grain de blé en­ seveli, germant et renaissant à la lumière, symbole de la nourriture terrestre , Osiris qui a appr is au x hommes à culti­ ver le blé , à fa ire la far i ne et le pa in devient ainsi le garant de la sérénité du défunt .

Comme Osi ris, le défunt sou ­ haite renaître.

Pour attirer sa bienve illance , il a fait peindre dans son tombeau le pèler i­ nage à Abydos, la ville sainte du dieu .

Le bateau sur lequel il a pris place en compagnie de son épou se est acheminé jusqu' à la ville par des ra­ meurs.

Au retour, c'est un ba­ teau à voile qui le ramènera à bon port.

Si le dieu lui est fa­ vorable, le paradis s'ouvrira alors à ses yeux , et il sera as­ suré de trouver de la nourri ­ ture en abondance .

LES CHAOUABTIS Les chaouabtis, ou ouchebtis, sont des statuettes en forme de momie figurant le mort placées dans les tombeaux auprès des sarcophages pour rappeler au défunt ce qu'il doit faire pendant son séjour dans l'au-delà .

Ces figurines tiennent serré contre leur poitrine le pilier djed, symbole de continuité et de stabilité de l'univers, associé à Osiris, le symbole de vie ankh et l'âme ailée bâ.

Elles cultivent pour lui les champs de blé, irriguent et transportent le limon du Nil pour rendre la terre féconde .

Certaines tombes en contenaient 365, une pour chaque jour de l'année !. »