L'avènement du monachisme

« sophe grec Philon.

Al'époque gallo-romaine , le culte d'Isis a également pu exercer une influence sur la tradition chrétienne des monastères à travers l'expérience de son clergé ; les prêtres de la déesse vivaient en effet à l'écart du monde à l'intérieu r d'enclos consacrés.

Des moines errants et sans attaches L a première forme du mo­ nachisme n'est pas collec ­ tive mais individuelle.

Elle est également nomade .

Les an­ cêtres des moines sont des errants.

Dans certains papy- rus, il est fait mention de ces hommes qu'on désigne sous le vocable apotaktikoi, qui si­ gnifie ascètes ou, littérale ­ ment , renonçants, et dont le modèle était Paul de Thèbes (mort en 347).

Des récits li­ vrent des descriptions éton ­ nantes de ces ermites, dont on dit qu'ils vivaient nus au milieu des montagnes du dé­ sert « comme des bêtes sau­ vages » .

Autre référence au monde animal, la tradition raconte que Paul trouvait sa nourri ­ ture grâce aux corbeaux, qui lui apportaient sa pitance, et que sa tombe fut creusée par saint Antoine, lequel reçut dans sa tâche l'aide de lions .

DES MOINES AU CŒUR DES VILLES Contrairement à l'idée couramment répandue, le monachisme n'a jamais été une tradition uniquement rurale mais un phénomène urbain ou périurbain.

Les laures - pour des raisons économiques évidentes -ne s'installaient jamais très loin des villes.

Ainsi, les fameuses laures de Nitrie n'étaient distantes de la cité de Damanhour que d'une quinzaine de kilomètres.

On trouvait même des commur.

1 autés au coeur des centres urbains, établis sur des terrains non bâtis, dans des quartiers abandonnés ou à l'intérieur d'anciens temples païens.

Abydos, Denderah, Louxor et Philae possédaient des ermitages.

Le monachisme féminin, lui, était presque entièrement urbain, même si des femmes ont aussi mené la vie d'ermite dans le désert.. »