L'art funéraire arabe
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Dans la tradition islami-que, les rituels associés à la mort ont atteint un développement remar-quable. L'architecture des tombes et des mau-solées inclut ainsi de nombreux chefs-d'oeu-vre. Le Coran ne dit-il pas, à propos des Sept Dormeurs, « en fait, nous bâtirons une mos-quée au-dessus d'eux «, et le Prophète, faisant étape avant d'arriver à Damas, ne déclare-t-il pas « un homme n'entre au Paradis qu'une seule fois «.
«
et des vivants, avec ses jar
dins,
ses bains, ses lieux de re
pos : mieux vaut parler de
complexe
funéraire royal.
Ces chiites ismaïliens étaient
des étrangers dans une Égyp
te profondément sunnite,
gouvernée par une élite
chrétienne qui avait subi une
profonde acculturation et se
rapprochait insensiblement
des musulmans au pouvoir.
Cette islamisation, en germe
depuis
la conquête arabe,
permit alors l'épanouisse
ment d'un art proprement is
lamique, dont les monu
ments
et les inscriptions se
répandirent dans les villes
comme dans
les campagnes,
preuve de
sa popularité.
Si
on peut s'interroger sur les
origines multiples de cet art
fatimide, il n'en reste pas
ue de la nécropole
e Qaytbay, au
Caire,
avec les tombeaux
rigés sous les règnes
s sultans mamelouks
ahrites
et burjites.
moins que l'éclosion et la dif
fusion de traits caractéristi
ques coïncide alors avec
la re
connaissance d'une dominan
te culturelle islamique au sein
de
la société égyptienne.
La
plus fameuse des mosquées
fatimides est el-Azhar, bâtie
entre
970 et 972 par le calife
Gawhar.
Différents types de
mausolées
L
a première mosquée-tom
beau , celle d'al-Juyushi,
perchée au bord de
la falaise
du mont Moqattam qui sur
plombe
Le Caire, remonte à
1085.
C'est un masjid pur et
simple, auquel a été ajouté
un tombeau.
Fréquemment
confondue avec la mosquée
mémorial,
la mosquée-tom
beau s'en
distingue nette
ment par le fait que sa fonc
tion funéraire , inscrite dans
ses fondations mêmes, n'est
jamais secondaire, même
si
elle est assortie d'un couvent
ou
d'une école .
La mosquée-mémorial, quant
à elle, est édifiée pour com
mémorer un lieu, comme le caveau
des Sept Dormeurs,
célébré en trois sites
diffé
rents sur le mont Qaysun à
Damas, ou encore pour abri
ter les reliques de saints.
Lorsque celles-ci
sont de
grande valeur, une mosquée
peut en effet être érigée
pour les accueillir.
La mos
quée de
ce type est habituel
lement petite et se range li
turgiquement dans la catégo
rie des
masjid -à ne pas
confondre avec les tom
beaux, qui eux se divisent en
madrasa, khanka et qoubbat.
Une autre variante est la cha
pelle
mortuaire, différente
de la « chambre » mortuaire,
qui fait partie du tombeau.
Elle consiste en un
oratoire
attaché au cimetière où le dé
funt sera conduit après les
prières rituelles ; cette struc
ture ouverte, dont le sol n'est
pas revêtu de tapis, puisque
les prières funéraires sont ré
citées
debout, permet au cor
tège d'y assister même si la
mosquée est fermée au mo
ment où il arrive.
L'œuvre
des
Mamelouks
L
es Mamelouks ont cons
truit à eux seuls deux cents
lieux de prière dans
la seule
ville du Caire.
Baybars 1er a lais
sé quelque 264 édifices dissé
minés dans
tout l'empire, qui
s'étend
à la Syrie et à la Mé
sopotamie .
C'est
à Damas que.
»
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