La Roue de la Loi La Roue de la Loi est présente dans tous les lieux sacrés tibétains : elle comporte généralement huit rayons, et se présente sur le fronton principal des monastères, grands ou petits, flanquée de deux gazelles ou daims.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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interprétations, même si ces diverses facettes sont autant de reflets
d’une essence unique.
La légende de Siddhârta rapporte qu’après six années d’un ascétisme
rigoureux et vain, le Bouddha en devenir se réconforta d’un bol de riz
et entreprit de méditer sous un arbre sacré, sur la rive occidentale de la
Lilajan (à une dizaine de kilomètres au sud de Gayâ, au Magadha), le
moderne Bihar.
Il avait décidé de ne quitter le lieu qu’après avoir
atteint à l’Éveil, la bodhi.
Au cours d’une fameuse nuit, il parvint au
but qu’il s’était assigné, malgré les tentations des légions de Mãra,
maître de la mort et des illusions ; et l’aurore nouvelle lui apporta
l’omniscience.
Sept semaines durant, Çakyamûni goûta cette félicité inouïe dans les
parages immédiats, devenus sacrés depuis, de Bodh Gayâ.
Près de
l’arbre de Rajyatana, il rencontre alors Tapussa et Balluka, deux
marchands de la province indienne d’Hutkala (aujourd’hui l’Orissa),
qui sont ses deux premiers adeptes.
Les deux daims qui accompagnent
la Roue, ce sont eux : d’autres disent que ce sont des gazelles, et
d’aucuns soutiennent qu’en fait, ce sont des licornes...
Assise de l’existence humaine, la Roue de la Loi est inséparable de la
notion de karma, c’est-à-dire de l’acte : toute action est le fruit d’un
acte antérieur, et entraîne à son tour une conséquence.
C’est cet
enchaînement qui forme la loi dite de causalité.
Elle n’implique
cependant pas un déterminisme aveugle ou implacable, car si le karma
façonne les situations présentes en fonction d’actes précédents,
l’individu conserve la faculté d’apporter sa propre réponse aux
conditions du moment.
Il a le choix entre persister dans la direction
que déterminent ses actes passés, ou s’engager au contraire dans une
voie qui l’allège de ses mauvais penchants.
Autre caractéristique, l’intention prend généralement le pas sur
l’accomplissement de l’acte proprement dit.
Aux yeux des
bouddhistes, il importe donc d’éviter tout dessein malfaisant, car il
suffit d’en former l’idée pour qu’il se traduise en conséquences
karmiques, bonnes ou mauvaises.
En revanche, accomplie sans haine,
sans convoitise ni confusion, l’action reste dépourvue de résultat
karmique, quelle qu’elle soit.
L’acte est physique, mais aussi psychique
ou verbal : d’où la nécessité de garder purs le corps, l’esprit et la
parole qui sont les bases d’une existence conforme à la Loi..
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