La règle de vie des cisterciens

Le jeune ordre de Cîteaux n'invente pas à proprement parler une nouvelle règle de vie pour ses moines. La volonté des fondateurs est avant tout de revenir aux sources de l'état monastique et à la règle de saint Benoît, la Regularum Regula, la « règle des règles «. Solitude, pauvreté et travail manuel en seront la traduction concrète.

u coeur de la forêt bourgui-ngnonne, la fondation, en 1098, de l'abbaye de Cîteaux, mère de l'ordre cistercien, permet à Robert de Molesme et à ses compagnons de reve 

Ci-dessus, des moines cisterciens au travail des champs. Dessin d'après E. Klein pour l'ouvrage de Bernhard Rogge (1890).

nir aux sources de l'état monastique. Aubri et Étienne Harding, ses successeurs à la tête de la communauté, organi¬sent peu à peu la vie du monastère et de l'ordre en train de naître. Pour cela, ils s'appuient sur la volonté initia¬le d'appliquer strictement la règle de saint Benoît. « Il est venu pour être notre modèle et nous montrer la voie à suivre «, écrit Bernard de Clair¬vaux à propos de saint Benoît. Édictée au vie siècle par le père du monachisme occiden¬tal, la règle n'est plus obser¬vée, selon les cisterciens, dans sa pureté originelle. Notam¬ment par Cluny, bientôt rivale déclarée de Cîteaux.