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La profession de foi Acte fondateur de toute croyance en islam, la chahada est également le point initial du dogme.

Publié le 05/04/2015

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La profession de foi Acte fondateur de toute croyance en islam, la chahada est également le point initial du dogme. Véritable joyau de la foi, la chahada est au plan spirituel l'apport principal de Mohamed. Elle consiste à prononcer la formule suivante : " Je témoigne qu'il n'y a aucun autre dieu que Dieu et je témoigne que Mohamed est l'Envoyé de Dieu ". Chahada veut dire " affirmer ", " attester " mais aussi " témoigner de l'existence et de l'unicité divines ". C'est l'acte de piété le plus intime du musulman, le signe manifeste de son adhésion à la foi du Dieu unique, le moyen de greffer la croyance individuelle sur le rameau de la foi commune et d'affranchir le croyant de ses penchants égotistes, du narcissisme qui l'assaille. Points communs du Coran avec le christianisme et le judaïsme : même Dieu, même ange intercesseur, Gabriel (Jibrîl), Adam et Ève (Hawa). L'islam a un respect sincère pour les prophètes qui ont précédé Mohamed, dont certains sont nommément cités dans le Coran : Abraham (Ibrahîm), l'Ancêtre, père d'Ismaël (Ismaïl) et d'Isaac (Ishaq), Jésus (Isa), David (Daw...

« Si la chahada est l’acte le plus simple de la religion musulmane, il en est aussi le plus important.

Il conditionne le dogme sur lequel repose la foi, étant entendu que celle-ci débute par la récitation de cette formule.

Il est notamment la manifestation des attributs divins car tout ce qui concerne le Créateur se trouve revivifié par l’amour que les croyants lui donnent.

On rapporte que, selon Abou Sa’îd El-Khodri, un musulman est venu voir le Prophète et lui demanda s’il était suffisant de réciter la formule coranique : “ Dis : Lui Dieu est Un ” (Le Culte pur, CXII, 1).

Ayant compris que le requérant avait peur de ne pas satisfaire aux conditions du dogme, le Prophète Mohamed aurait répondu : “ Par celui qui tient mon âme en sa main, ces quelques mots équivalent au tiers du Coran.

” (Hadith du Prophète) Or, le fait de témoigner tant de l’unicité divine (première chahada) que de l’authenticité du message prophétique (deuxième chahada) sont des gestes qui impliquent d’un côté la conscience profonde du croyant et, de l’autre, sa responsabilité.

Ces témoignages n’ont aucun sens s’ils sont arrachés par la contrainte, suite à une manipulation mentale ou à un quelconque subterfuge : “ Ô vous qui croyez ! Croyez en Dieu et en son Prophète, au Livre qu’il a révélé à son Prophète et au Livre qu’il a révélé auparavant.

Quiconque ne croit pas en Dieu, à ses Anges, à ses Livres, à ses prophètes et au Jour dernier, se trouve dans un profond égarement ” (Les Femmes, IV, 136). Formule bénie, la chahada est en outre l’une des voies d’accès, sans doute la plus sûre vers plus de sincérité dans l’exercice de sa religion. On passe ici de la simple formule qui consiste à prononcer avec conviction les noms d’Allah et du Prophète au contenu même de cette prononciation, à sa signification spirituelle.

Car pour les musulmans tout acte humain peut conduire le fidèle soit dans la direction du bien, soit dans celle du mal.

Seule la foi est suffisante pour le maintenir dans la bénédiction d’Allah. Et cette foi est multiple.

S’acquitter des conditions de la foi prend des formes différentes : ne pas être médisant, ni menteur ou envieux constitue un acte de foi ; rechercher la paix et la concorde, prêcher la justice entre les hommes, manifester de la tolérance pour autrui sont des actes de foi.

Désirer sincèrement la présence de son prochain, secourir le plus faible, faire l’aumône le sont aussi.

Un hadith rappelle en fait que “ la foi comporte soixante et quelques branches.

” (Hadith du Prophète). »

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