La notion de réforme de l'Eglise aux XIe – XIIe siècles

« - Henri dépose le pape excommunication d’Henri- Aller à Canossa = rituel de pénitence publique + coup de maître d’Henri pape est obligé de pardonner Prétexte des Dictatus papaec) Dictatus papae – l’affirmation de la primauté pontificale- seul pontife romain à juste titre universel- place pape au dessus de tout pouvoir laïc (baiser des pieds du pontife par princes)- peut déposer l’empereur- n´est jugé par personne- Eglise romaine n’erre jamais (passé, présent et futur) Interdiction de l’investiture par laïcscar : idée de sacrilège par main « impure » d’un laïc et libération de la domination laïque 3.) le combat victorieux du pape pour la tête de l’Eglise- comme démontré pape s’est imposé grâce à l’interdiction de l’investiturea) Urbain II- 1095 condamnation de l’hommage- 1099 excommunication générale de tous qui se font hommes des laïcs pour avoir une charge ecclésiastique vers 1100 doctrine logique mais impasse pratique (laïcs devraient totalement renoncer à leurs droits déjà renoncent généralement à la remise du bâton etd’anneau b) clarification papale de l’ « investiture légitime »- accession à une charge ecclésiastique p.ex.

évêque :1.

élection par clergé peuple ratifie2.

consécration par archevêque et évêques3.

l´investiture ne transmet que patrimoine temporel ( hommage que pour patrimoine, fidélité à Pierre et pape = supérieure) c) clarification des exigences autour des sacrements- auparavant : problèmes car sacrement valable si fait par pasteur pécheur ?- désormais : C´est la sainteté du Christ qui valide le sacrement et non la sainteté de la personne qui le donne (prêtre) III) Le XIIème siècle - application et enracinement- XIe siècle a bouleversé et amené des grands changements mais pas encore complètement achevé- longue période d’application- au cours du XIIe surtout au niveau du clergé régulier des changements 1.) l’idée de pauvretéa) 1090 – 1270 un véritable tournant vers la pauvreté- est volontaire et non subie- surtout moines = pauperes Christi Nouveau : imitatio Christi « suivre nu le Christ nu »b) Urbain II – idéologiste et pragmatiste- à la base tous les chrétiens devraient vivre dans la pauvreté infaisable alors au moins clercs- adaptation petit à petit peuvent encore vivre selon ancienne règle à leur mort échangé par réformateurs- finalement ce sont principalement les clercs réguliers qui suivent règle 2.) un nouveau monachisme- avec l’idée conductrice de la pauvreté sont formulées beaucoup de critiques contre Cluny qui accumule une richesse considérablea) Cîteaux – la même règle que Cluny – et pourtant…- fondé en 1098- suivent aussi règle de Benoît mais beaucoup plus excessive disent qu’ils veulent y retourner- respectent prescriptions (8h de travail, 8 heure de contemplation) domaines en exploitation directe- architecture simple ordre aucune richesseb) la différence entre Cîteaux et Cluny- 2 conceptions/esprits différents- Cluny : Christ en gloire- Cîteaux : Christ en pauvreté sur terre l´imiter 3.) un nouvel érémitismea) l’érémitisme comme apogée du cénobitisme- vie retirée et solitaire- ancien concept harmonie entre homme et bête- retrouve l’innocence originelle- modèle radical et héroïqueb) la prédication- de façon traditionnelle attire les foules prédication sur place plus importante- prédication itinérante et parfois mendiante pose problèmes à la hiérarchie ecclésiastique nouveauté des années 1100- prédication par parole et par l’exemple pauvreté de l’ermite authentifier son message Au XIIème siècle les problèmes de l’Eglise sont donc loin d’être entièrement résolus.

A travers cette analyse on voit bien que la notion de réforme de l’Eglise achangé au cours de ces deux siècles.

Tout d’abord il s’agissait d’un éveil modeste qui entraînait une volonté de libérer l’Eglise de l’emprise laïque autant que desmœurs relâchées de la société, plus spécialement du clergé.

Mais cette réforme a ensuite touché non seulement le domaine laïc mais aussi le clergé séculier etrégulier.

Elle s’est faite à travers des idéaux, et tout particulièrement celui de pauvreté, mais surtout par des réformes institutionnelles, comme dans l’investiture d’unévêque ou l’élection du pape.Mais de la critique d’un fonctionnement de l’Eglise jugé perverti à celle de ses structures et des ses bases fondamentales mêmes, il n’y a qu’un pas.

L’apparition à lafin du XIIème siècle de certains courants de pensée hérétique est ainsi bien la preuve que la notion de la réforme revêt à cette période une importance touteparticulière.. »