La musique et le chant La musique et le chant jouent un grand rôle dans la vie quotidienne des Tibétains, pour accompagner par exemple les travaux des champs, mais aussi la danse et le divertissement.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
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Proche du hautbois, le gyaling est présent dans presque toutes les
cérémonies, à l’exception des rituels d’exorcisme.
Il assure la partie
haute de la mélodie et présente volontiers de riches ornements.
La
conque marine est aussi en grande faveur, son bec étant le plus
souvent plaqué d’argent et son pavillon décoré d’un pendentif de
tissu.
Elle rappelle aux fidèles leurs devoirs quotidiens, mais on
l’utilise également pour les appels d’urgence, pour prévenir par
exemple, dans l’est du pays, de l’imminence d’une tempête de grêle ou
de neige.
Lors de certains rites, l’initiation du Kâlachakra par exemple,
la conque marine sert à distribuer l’eau lustrale aux participants.
Une trompette rituelle particulière, le kangling, retient d’ordinaire
l’attention : elle est faite d’un fémur humain, ou à défaut d’un os
animal analogue, poli et parfois artistement travaillé.
Elle aurait fait
son apparition au Tibet pour l’accomplissement de rites ésotériques,
dans le sillage des grands maîtres tantriques comme Padmasambhava
(VIIIe siècle).
D’ailleurs, elle se trouve souvent parmi les attributs
distinctifs des divinités farouches.
Des cymbales de tailles diverses sont employées durant les services,
les plus larges lors des cultes des déités terribles, les plus petites pour
les divinités bienveillantes, la présentation des offrandes ou certaines
cérémonies tantriques.
Leur sonorité commande précisément les
proportions de l’alliage métallique dont elles sont façonnées.
Le grand tambour, dit de prières, est porté sur un axe et frappé en
mesure, au rythme de la procession ou de la cérémonie, à l’aide d’une
longue tige recourbée à l’extrémité, garnie d’une boule de cuir ou de
tissu.
Les moines l’utilisent lorsqu’il faut réunir la communauté, ou
lors de services tantriques.
Venu d’Inde, l’omniprésent damarû est un
tambourin composé de deux demi-sphères de bois adossées,
recouvertes de tissu ou de peau, et pourvues chacune d’une petite
boule au bout d’une cordelette : la rotation du poignet qui tient le
manche leur imprime un mouvement sonore singulier.
Les maîtres
tantriques lui préfèrent parfois un objet comportant deux
demi-calottes crâniennes, rehaussées de pierres précieuses.
Le damarû
scande les récitations mantriques, ou souligne leurs passages
importants.
Les sons combinés du damarû, de la clochette rituelle
(drîlbu) et d’une trompette en os sont utilisés pour l’invocation à la
pluie par les faiseurs de temps.
D’autres instruments sont également
pratiqués sur le haut plateau : la corne de yack sert de cor aux sorciers
et autres lanceurs de charmes toujours redoutés par la population..
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