La monarchie pontificale

« Après le concile de Trente (1545 – 1563), le recours à Rome, autrefois exceptionnel, devient le pain quotidien de l’administration ecclésiastique.

Rome contrôle de plus en plus étroitement tous les secteurs de l’Eglise. L’Etat pontifical est inséré dans la dynamique politique européenne, il figure en bonne place, au XVI éme siècle surtout dans les conflits pour la maîtrise de l’Italie et de l’Europe.

Depuis Jules II (1503 – 1513), il dispose de solide base territoriale.

Apres 1559, l’Etat pontife est devenu une puissance italienne moyenne, mais reste indépendante.

Et après les acquisitions de Ferrare en 1598, puis d’Urbino en 1631, l’Etat des papes atteint son extension maximale.

Si la guerre fut une des modalités de son développement, s’il y eut une marine pontificale présente à Lépante en 1571, l’effort militaire ne fut jamais une caractéristique importante de la croissance de cet Etat à la différence par exemple de la France. La Rome des papes de la Réforme catholique fut également durablement une des capitales financières de l’Europe moderne.

Les importantes dépenses des papes et la croissance de leur dette attirèrent les banquiers.

De ce fait comme beaucoup de monarchies contemporaines, l’Etat pontifical offre une sédimentation d’institution dominée par un cardinal légat ou un fonctionnaire de rang élevé.. »