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La magie protège les Egyptiens

Publié le 11/01/2015

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de l'ombre, agissant secrète¬ment et redouté de ses contemporains. Au contraire, c'est le médecin ou le prêtre, révéré de tous, qui trouve son modèle chez le pharaon, le plus grand des enchan¬teurs. Après la dynastie des Ramessides (1295-1060 avant J.-C.), les magiciens appar¬tiennent à une caste spéciali¬sée. Les dieux eux-mêmes donnent l'exemple, puisque Seth est considéré comme un redoutable magicien. Quant à Thot et Isis, ils sont égale-ment dotés de puissants pouvoirs. Sans la magie, les hommes ne peuvent se tirer d'affaire. Elle est considérée comme le moyen de protection le plus efficace. Elle traite les mala¬dies, chasse les animaux nui¬sibles et venimeux, écarte les malédictions et les sorts jetés par les morts aussi bien que par les vivants. Un monde en équilibre entre le bien et le mal, entre la vie et la mort... L a création du monde, initiée par le verbe du dieu Ptah, est l'acte magique par excellence. Par les rites magiques, le prêtre parvient à maintenir l'équilibre de l'univers et à lutter contre le mal. Les manifestations hostiles sont le plus souvent attribuées à Sekhmet, la redoutable déesse lionne. Dans un monde où des forces bénéfiques et hos¬tiles s'affrontent en per¬manence, la moindre rup¬ture Dans la civilisation égyptienne, la ma¬gie est une véri¬table institution. Elle fait partie inté¬grante de la vie. Elle permet de se protéger et de se défendre contre les nombreux dangers d'un environnement hostile. Comme les dieux eux-mêmes, les hommes, de Pharaon au plus humble des pay¬sans, y ont quo¬tidiennement recours.

« L'EAU MAGIQUE D' HORUS Certaines statues guéris­ seuses sont couvertes de des­ sins magiques .

Ils sont effi­ caces contre les morsures d'animaux venimeux mais aussi contre les agisse- ments des dieu x Seth et Apopis .

Il suffit de v e rser de l'eau sur l'une de ces statues pour qu 'elle s'imprègne des formules magiques .

En la recueillant dans un bassin et en la buvant, on est protégé des influences néfastes.

Ces statues sont souvent représentées avec des stèles d 'Horus .

Le jeune dieu y est figuré debout sur des crocodiles, tenant dans s es mains serpents , scorpions et lions, flanqué d'un lotus et d'un papyrus -plantes symboles de la Haute et de la Basse­ Égypte - et surmonté de l'affreuse tête de Bès , le nain difforme , censé effrayer et tenir à dis tance les animaux dangereux.

Se kh m et et s es g éni es à sem er la mort et la dé sol a­ tion .

C'est elle qui provo qu e les va gues de cha leu r, r épand les é p id émies, in to xi que la no urri t ure, pe rturbe les crues du Nil , fai t dé fe rle r des nu age s d'insectes sur les récol tes.

Le prêtre magi cien s 'y o pp ose e n s acrif ian t au rit uel de va nt l'u ne de se s 365. »

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