La doctrine de Zarathoustra

« L'éternel conflit qui opposait Ahriman à Ormuzd se ter­ minera fmalement par la victoire de ce dernier.

A ce moment-là, le royaull).e de la lumière dominera la terre.

Les hommes qui auront mené une vie honnête et droite y auront accès.

Les prescriptions de vie que Zarathoustra avait formulées ont été développées et abondamment commentées par ses prêtres, les gothas, après sa mort, et ce qui, au départ, n'était qu'une doctrine se transforma en une religion avec ses rites et sa liturgie.

L'analyse des innombrables révélations de Zarathoustra demanda beaucoup de temps et d'énergie aux prêtres, appelés mages, mais leur conféra également une grande puissance.

lls étaient les conseillers personnels des rois de Perse, dont ils expliquaient les rêves et pour lesquels ils commentaient des phénomènes physiques exceptionnels, tout en leur prédisant l'avenir.

Zarathoustra insistait auprès de ses disciples pour qu'ils eussent des pensées élevées.

Cette attitude marqua d'une certaine grandeur l'autorité et l'organisation perses.

Le vol étant strictement interdit, on disait des voleurs qui œuvraient dans l'obscurité qu'ils pactisaient avec les démons.

Une personne qui avait emprunté un objet et ne le rendait pas à son propriétaire légitime était également considérée comme un voleur.

Dès leur plus jeune âge, on inculquait aux enfants qu'ils devaient toujours dire la vérité, rester fidèles à la parole donnée et être accueillants envers tous, mêmes les étrangers.

La pureté et la propreté occupaient une grande place dans la doctrine de Zarathoustra, mais, au contraire, celle-ci ne se préoccupait pas de la vie sexuelle et de la chasteté de ses disciples.

Le célibat lui-même étant considéré comme un péché, on conseillait aux hommes de se marier jeunes.

La polygamie était jugée naturelle, et tout Perse qui pouvait Ci-dessus: Les Romains n'ont jamais réussi à soumettre complètement le royaume de Perse.

Les Perses étaient courageux et fiers, et ils se rebellèrent à de multiples reprises contre leurs envahisseurs, auxquels ils imposèrent même quelques défaites cuisantes .

Au III• siècle ap.

J.-C., Sapor (Châhpur), roi des Perses, remporta une éclatante victoire sur l'empereur Valérien qu'il fit prisonnier.

C'est ce fait d'armes qui est représenté sur ce camée, pierre taillée semi-précieuse.

en assumer les charges fmancières entretenait plusieurs épouses, sans compter un certain nombre de concubines.

Les familles nombreuses étaient à l'honneur et, chaque année, le roi récompensait d'un cadeau somptueux les familles les plus nombreuses de son royaume.

L'homme occupait la place du chef dans la famille.

Les femmes et les enfants lui devaient l'obéissance la plus complète.

n est, d'autre part, intéressant de remarquer que les mariages consanguins étaient autorisés, et que même frè­ res et sœurs pouvaient contracter mariage.

La mère ne s'occupait de l'éducation des garçons que jusqu'à leur cinquième année.

Puis c'était le père qui reprenait cette tâche.

A quinze ans, le jeune Perse était considéré comme adulte.

Une cérémonie solennelle, au cours de laquelle on lui passait un collier sacré composé de 72 fils de laine ou de poils de chameau autour du cou, offi­ cialisait son entrée dans le monde des adultes.

Ce collier devait l'accompagner tout au long de son existence, car il indiquait qu'il devenait responsable de ses actes, et le pro­ tégeait contre les démons.

La doctrine de Zarathoustra se répandit dans toute la Perse et en dépassa les frontières pour gagner le Proche­ Orient.

La Bible fut également influencée par cette doc­ trine, par exemple en présentant le démon comme laper­ sonnification du mal.. »