Devoir de Philosophie

La croix du Christ La croix sur laquelle Jésus est mort pour notre salut demeure le signe du don total de soi.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

christ
La croix du Christ La croix sur laquelle Jésus est mort pour notre salut demeure le signe du don total de soi. Combinant l'horizontale et la verticale, et donc embrassant tout l'univers que symbolisent ici les points cardinaux, la croix s'est imposée dans toutes les cultures et toutes les religions. L'intersection de ces deux lignes est un point de rencontre, de convergence et de synthèse. Mais à l'inverse, la croix peut évoquer l'écartèlement, la confrontation ou le rayonnement. La croix du Christ revêt ce double symbolisme, puisqu'elle est à la fois l'autel du sacrifice qui doit réconcilier les hommes entre eux et les rapprocher de Dieu, et l'instrument du supplice où mourut Jésus. La croix est assurément le plus répandu des symboles chrétiens, et l'on doit bien saisir toute sa portée. Venu sur terre chargé d'une mission rédemptrice et pour y " faire le bien " (Ac 10,38), Jésus s'est attiré la jalousie des chefs religieux de sa nation, dont il contestait l'étroitesse d'esprit. La force de ses prédications, l'importance du mouvement qu'il a suscité leur inspire un complot contre lui, qui triomphe au moment de la Pâque : ...
christ

« saint Jean l’Évangéliste, une investiture royale : Pilate lui demande s’il est roi, et par dérision les soldats romains l’appellent “ roi des juifs ”. Sur l’ordre de Pilate lui-même, et dans ses représentations ultérieures, la croix porte un écriteau chargé des quatre lettres I.N.R.I.

(Iesus Nazarenus Rex Iudeorum), “ Jésus de Nazareth, roi des Juifs ”. On ne peut comprendre cette volonté de sacrifice que manifeste Jésus si l’on n’y reconnaît pas l’acte lucide et suprême de son amour pour nous-mêmes et pour son Père.

Cet amour est tel que le Fils de Dieu se soumet sans réserve au dessein qu’a formé le Père pour notre salut. Ainsi l’exprime-t-il dans ses derniers entretiens avec ses Apôtres, anticipant sa Passion : “ Il vient, le Prince de ce monde ; sur moi, il n’a aucun pouvoir, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père et que je fais comme le Père m’a commandé ” (Jn 14,30-31). La Croix glorieuse est donc l’instrument de l’ultime révélation d’un amour parfait.

Son importance nous est présentée par Jésus lors de la dernière Cène, lorsqu’il institue le sacrement de l’Eucharistie. Certaines représentations de la crucifixion la rattachent au symbolisme trinitaire, tel que nous l’avons évoqué pour le baptême du Christ : au-dessus du Crucifié plane une colombe, celle qui symbolise l’Esprit. En effet, le Fils de Dieu meurt humainement sur la Croix et “ remet l’esprit ” (Jn 19,30), c’est-à-dire qu’il nous communique l’Esprit Saint. L’eau et le sang qui s’écoulent de son c œ ur transpercé font naître l’Église.

On y verra quelque ressemblance avec la naissance d’Ève, que Dieu avait formée de la côte d’Adam.

Les Pères disent aussi que la Croix est le lit nuptial où l’Église-Épouse est fécondée par le Christ Époux. Aussi la Croix est-elle au centre de l’histoire du monde chrétien.

La devise de l’ordre des chartreux est même : Stat crux dum volvitur orbis, “ la Croix se tient ferme dans le tourbillon du monde ”.

C’est pourquoi les croix remplissent notre univers.

La plupart des églises sont bâties sur un plan cruciforme : la nef et le ch œ ur pour la verticale, le transept (constitué de deux bras) pour l’horizontale.

On a vu dans le fréquent décalage qui affecte le ch œ ur la tête penchée du Crucifié, quand il remet l’esprit.

Dans les églises encore, douze croix de consécration symbolisent “ les Apôtres de l’Agneau ” (Ap 21,14).

Souvent, les chrétiens portent au cou de petites croix, et la croix pectorale est l’insigne des prélats.

Depuis l’Antiquité, les tombes chrétiennes portent une croix.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles