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La couleur Dans la vie quotidienne le vert joue un rôle qui confirme et renforce une position acquise au fil du temps.

Publié le 05/04/2015

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La couleur Dans la vie quotidienne le vert joue un rôle qui confirme et renforce une position acquise au fil du temps. En Syrie, on dit d'une personne qui a la baraka qu'elle a la " main verte ". Cette personne est de bon augure. Symbole du renouveau printanier, autre signe du vivant, le vert est la couleur de la joie, de la réussite et du bonheur. Le vocabulaire arabe qui traduit les nuances du vert est très étendu. Il est en vigueur dans le Coran, imprègne la langue théologique et s'impose autant dans la littérature que dans la poésie classique. Enfin, un nombre important de corps de métiers, teinturerie, décoration, enluminure, chimie, botanique, horticulture, agriculture, lui réserve une place de choix. Même s'il n'existe aucun lien véritable avec le Créateur, le vert est tellement respecté que certains musulmans, très pieux, hésitent à prier sur un tapis vert de peur d'offenser l'islam. Au contraire, pour bien exprimer la foi et l'attachement au dogme, et puisque le vert symbolise l'espoir et la paix, les mosquées, les catafalques, les intérieurs de maisons ainsi que les emblèmes royaux, tribaux et familiaux sont souvent revêtus de vert. On connaît enfin la place dominante qu'occupe le vert dans la symbolique héraldique et dans la confection des drapeaux nationaux : royaume d'Arabie saoudite, Libye, Pakistan, archipel des Comores, Mauritanie, etc. Il est très présent dans de nombreux autres drapeaux : étoile chérifienne du drapeau marocain, bandes latérales ou
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« dans son ensemble et en particulier celui du clergé.

La signification du voile noir des Iraniennes (tchador) se rattache à ce contexte. Le blanc (blanc du linceul, blanc des anges, etc.) est une couleur complexe chez les musulmans.

Elle est celle de la gandoura du grand cheik et du qamiç (longue tunique) de l’étudiant, mais aussi celle du linceul.

Cependant, si l’on se fonde sur un hadith du Prophète : “ Dieu aime les vêtements blancs, et il a créé le Paradis blanc ”, on peut estimer que cette couleur est plutôt positive en islam. Au Maghreb et en Égypte, les couleurs de terre s’imposent, même si le vert et le blanc continuent à symboliser des sentiments nobles ou abstraits.

La kachabia des hauts plateaux algériens est de couleur brune ou sombre, tandis que dans le Constantinois, le voile est noir. Au temps de l’Espagne andalouse, le rouge, couleur de feu et de sang, couleur de la passion, a dominé le costume, ainsi qu’on le voit, de nos jours, dans le vêtement de la danseuse flamenco.

Aujourd’hui encore, le rouge se maintient solidement dans les usages les plus divers, notamment ceux du folklore et de l’habillement.

Par ailleurs, les drapeaux nationaux de plusieurs pays musulmans sont dominés par le rouge : Tunisie, Indonésie, Maroc et Turquie.

Dans ce dernier cas, le rouge rappelle les origines ottomanes (XIII-XXe s.) de l’emblème national.

Enfin, le rouge intervient partiellement dans d’autres drapeaux, notamment ceux qui, peu ou prou, s’inspirent des quatre couleurs du panarabisme défunt (rouge, blanc, noir et vert), comme l’Égypte, l’Irak et la Syrie, mais aussi la Jordanie, le Koweit, les Émirats arabes unis, le Soudan, le Yémen, etc. Les musulmans ont une perception colorée de l’au-delà.

Le paradis lui-même, outre qu’il est “ blanc ” comme on l’a vu précédemment, est riche de mille autres couleurs.

Elles sont évoquées par l’abondance de soieries, de boissons délicieuses et de bruissements d’eau.

À propos des Élus, le Coran précise : “ Ils seront parés de bracelets d’or ; ils seront vêtus d’habits verts, de soie et de brocart ; ils seront accoudés sur des lits d’apparat ” (Le Récit, XVIII, 31).

Et dans la sourate al-Insân : “ Ils porteront des vêtements verts, de satin et de brocart ” (L’Homme, LXXVI, 21). Ainsi, dominé par l’ombre apaisante et joyeuse du vert, le champ chromatique de l’islam se veut une réponse adaptée aux aspirations de calme et de sérénité du musulman.. »

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