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La Bible

Publié le 22/02/2012

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La Sainte Bible, également appelée "Ecritures", est le livre sacré du judaïsme et du christianisme. Toutefois, la Bible du judaïsme et celle du christianisme diffèrent en plusieurs points. La Bible juive est divisée en 39 livres rédigés en hébreu, tandis que la Bible chrétienne comporte deux parties, l'Ancien et le Nouveau testament. La version catholique de l'Ancien testament comprend l'intégralité de la Bible juive et sept autres livres originellement écrits en grec, de même que le Nouveau testament. Pour leur part, les protestants se limitent aux 39 livres de la Bible juive et ils La Bible juive est divisée en trois parties: la Torah, également connue sous le nom de "Livre de Moïse"; le Nebiim, également nommé "Les Prophètes"; et le Ketubim, ou "Ecritures", qui incluent les Psaumes. Les chrétiens organisent les livres selon diverses perspectives: légale, historique, poétique ou prophétique. Le Nouveau testament comprend les quatre Evangiles, les Actes des apôtres, les Epîtres, et l'Apocalypse. Le nom de "Bible" vient du Grec "biblion", ("livre"), dont l'origine est le mot phénicien "byblos", ("papyrus").

« l'Exode 20:1-21.

Il s'agit de lois apodictiques qui peuvent être des ordres ou des interdictions.

Il existe également dans la Bibled'autres lois, dites casuistiques, dont la première partie pose une condition ("Si un homme vole un boeuf ou un mouton, et le vendou le tue...") et la seconde exprime les conséquences légales ("...

il paiera cinq boeufs pour un boeuf ou quatre moutons pour unmouton", Exode, 22:1).

On peut rapprocher ces textes du Code d'Hammourabi et d'autres corps de lois existant à l'époque auMoyen-Orient.

Il importe de souligner le caractère "officiel" du titre: Ancien testament.

Il implique déjà une relation juridique, etse réfère plus précisément à l'accord passé entre Yahvé (le nom du dieu d'Israël) et les juifs sur le mont Sinaï (cf.

Exode 6:7).Enfin, l'Apocalypse, ou révélation, présente les événements futurs au moyen d'une vision longue et précise.

Ce genre utilise denombreux symboles qui sont interprétés par le narrateur.

Le Livre des Révélations est le seul ouvrage apocalyptique présentécomme tel dans les écrits hébreux, mais on retrouve ce thème dans d'autres livres comme Ezéchiel.

Il semble que ce genre, qui sedéveloppe surtout entre le deuxième siècle avant J.-C.

et le premier siècle après J.-C., a été influencé par la religion perse.L'Ancien testament introduit un concept théologique révolutionnaire: Yahvé est le seul dieu d'Israël, du monde entier et de toutel'histoire (cf.

Exode 20:3).

Toutefois, cette thèse n'est pas un monothéisme, dans la mesure où ce terme est trop abstrait.

Enoutre, l'existence des autres dieux n'est pas remise en question: ils sont simplement subordonnés à Yahvé, à la fois créateur de laTerre et juge de ses fidèles.

Par ailleurs, Yahvé est également, selon la Bible, le principe vital de L'Ancien testament; aspecthistorique: L'Ancien testament rassemble plus de mille ans de culture d'Israël.

Il pose de graves problèmes d'interprétation, car ilporte la marque de nombreux auteurs anonymes (ce n'est pas toujours le cas; ainsi, on estime que David est l'auteur d'environ 70Psaumes) travaillant à des époques différentes et, à ce titre, le moins que l'on puisse dire est qu'il s'agit d'un ouvrage composite.Ainsi, l'être divin est connu sous deux appellations différentes, et l'on trouve deux histoires de la création, du déluge et des plaiesd'Egypte.

En outre, le narrateur n'est jamais impartial.

Ainsi, l'auteur du Deutéronome estime qu'Israël est tombé aux mains desBabyloniens parce que les juifs n'avaient pas respecté la loi de Moïse.

La canonisation des livres de la Bible, c'est-à-dire leurreconnaissance en tant que livres saints, ne s'est pas faite en une seule fois.

Elle ne serait intervenue qu'après que chacun deslivres fut unanimement reconnu comme sacré; la canonisation se présente donc comme la reconnaissance d'une situation de fait.

Ilsemble que la première canonisation date de 621 avant J.-C.

A cette époque règne Jusiah, roi de Judée, qui entreprend laréparation du Temple, et le grand prêtre Hilkiah retrouve le "Livre de la Loi" (cf.

2 Rois 22).

Ce texte est probablementincorporé dans le Deutéronome.

Le fait que ce texte soit canonisé lui donne une autorité législative fondamentale.

Il semble que laTorah ait acquis le statut de sainte Ecriture entre la fin de l'exil de Babylone (538 avant J.-C.) et le schisme entre les juifs et lesSamaritains (aux alentours de 300 avant J.-C.).

La canonisation des Nebiim intervient à la fin du IIIème siècle avant J.-C., et à cemoment, l'idée d'une Bible tripartite commence à s'imposer.

Pourtant, la dernière partie, les Ketubim, a vu son contenu demeurerextrêmement flou jusqu'à la prise de Jérusalem par les Romains (70 après J.-C.).

Enfin, au premier siècle après J.-C., les rabbinsétablissent la liste finale des livres, non sans discussions (à propos, notamment, de l'Ecclésiaste et du Cantique des Cantiques).Entre temps, de nombreux autres livres sont rédigés et circulent, en particulier certains livres du Nouveau testament.

C'est à cetteépoque que se développe le canon chrétien, dont on retrouve les racines jusqu'au IIIème siècle avant J.-C.

On commence àréorganiser les livres.

A la fin du Ier siècle après J.-C., deux versions de l'Ancien testament sont en circulation: la Bible juive et latraduction en grec, réalisée à Alexandrie au IIIème siècle avant J.-C.

Bien que la version en hébreu demeure la seule officielle,elle n'en est pas moins supplantée par la version grecque, plus accessible au peuple au point que, lorsque Martin Luther traduit laBible en allemand (1534), il découvre que l'Ancien testament a d'abord été écrit en hébreu.

A partir de cette époque, on s'efforcede retrouver les manuscrits originaux, mais nous avons aujourd'hui la conviction que de tels documents ont été perdus.

Toutefois,de nombreux fragments ont été retrouvés, notamment les Manuscrits de la mer Morte, découverts en 1947, un documentinestimable du point de vue historique puisqu'il présente une tradition écrite qui remonte au premier siècle avant l'ère chrétienne.Pour ajouter à la controverse quant au texte original, il semble qu'il n'y ait pas eu une seule version grecque mais au moins cinq.La confusion est telle que, dès le IIIème siècle après J.-C., le théologien Origène prépara l'Hexapla, qui, en six colonnes,présentait six versions des Ecritures, dont le texte hébreu.

Précisons enfin que deux versions de la Bible en latin nous sontparvenues: la traduction en haut latin (établie à partir de la version grecque d'Alexandrie) et la Vulgate de saint Jérôme, achevéeau IVème siècle après J.-C., tirée du texte hébreu.

On connaît également une version babylonienne de la Bible, le Tagrum qui,plutôt qu'une traduction littérale, est à la fois une interprétation et une paraphrase du texte hébreu.

La Bible, sous ses différentesversions, demeure pourtant un document historique important, bien que la narration des événements tienne plus de l'interprétationque de la critique historique.

Un important corps de documents nous est parvenu sur l'histoire d'Israël à partir du IIIème millénaireavant J.-C., mais nous ne pouvons concevoir une histoire détaillée avant le règne de David (1000-961 avant J.-C.).

Cela nesignifie pas que nous ne pouvons rien dire des époques précédentes, mais seulement que les éléments historiques s'entremêlentd'interprétations religieuses.

Parfois, le doute n'est pas permis.

Ainsi, l'histoire des Patriarches relatée dans la Genèse n'a aucuneforce historique, bien que les découvertes archéologiques sur la fin de l'âge du bronze semblent corroborer la version biblique.On peut raisonnablement supposer qu'un exode a eu lieu autour du XIIIème siècle avant J.-C., mais nous ne pouvons pas enétablir l'itinéraire exact.

Il semble d'ailleurs que tout le peuple juif n'a pas participé à l'exode, et que seules les tribus de Joseph yont pris part.

Du reste, on estime que les tribus se sont parfois dissociées, ne se rassemblant que progressivement pour constituerla nation d'Israël, dont l'histoire débute avec le règne de Saül, à la fin du XIème siècle avant J.-C.

Le royaume est alors menacé. »

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