Jésus-Christ : vie et oeuvre

« judaïsme hellénistique.

C'est donc dans ce contexte particulièrement troublé que les Évan­ giles ont été écr its: on peut y voir Jésus non seu le­ ment aux prises avec les diverses tendances du judaïsme , mais également avec une certaine concep tion du pouvoir politique.

La prédication Au cours des siècles précédant notre ère, la Pales­ tine a connu des périodes agitées -fin de la royauté, exils en terre étrangère, persécutions reli­ gieuses -qui ont favorisé l'apparition de thèmes messianiques.

Ces derniers ont pris la forme soit d 'une attente de l'intervention divine, soit de la venue d'un Messie , un homme choisi et envoyé par Dieu.

Cette expression d'espérance est parti­ cu lièrement vive chez les Juifs de Palestine , occu­ pée par une puissance étr angère.

Ainsi, sous des formes variées, le messianisme traduit sans aucun doute l'espoir en une restauration poli­ tique ou religieuse.

Jésus a commencé à prêcher vers l'an 28, à la suite de Jean-Baptiste.

On ne sait pas s'il prêcha un an seu lement ou bien trois années entières, dans la mesure où il est question p'un seu l voyage de Jésus à Jérusalem dans les Evangiles synop­ tiques (Mathieu, Marc et Luc) et de trois chez Jean.

Selon la tradition, le Messie étant mort un vendredi à la veille de la Pâque , il est possible de sit uer cet événement soit le 7 avril 30 soit le 3 avri l 33, seu les dates de cette période où le jour de Pâque était en effet un samedi selon le ca l en­ drier hébreu.

Jésus annonce l'avènement du Royaume de Dieu et demande aux hommes de se convertir.

En pardonnant l es péchés et en gué­ rissant l es malades , il anticipe la venue du Règne de Dieu.

En chacune de ses démarches, il s'affir­ me comme un homme libre, c'est-à-dire comme celui qui réalise ce qu'il dit: son comportement vérifie sa parole.

Il ne promet pas seulement le pardon des offenses, mais il pardonne.

Ainsi, cet ac te d'absolution permet de réintégrer le pé­ cheur dans la communauté religieuse et social e, ! Jésus chassant les marchands du Temple.

A Les autorités romaines et juives de l'époque permettaient aux marchands de commercer jusque dans l'enceinte du temple de JérusalellJ.

Cet épisode est rapporté dans les Evangiles.

' Au retour du Jourdain après son baptême, Jésus fut conduit dans le désert par l'Esprit saint pour y subir des tentations.

Il jeûna pendant 40 jours et 40 nuits et résista aux trois tentatives de séduction du diable.

don t il aura it sinon été excl u, e t d e lui do nn er une identit é d'h o mm e libr e.

Jésus se distingu e des autres te nd an ces mystiques en n'app elant pas à fuir la vie quotidienne et à s 'enf e rmer dans une comm unaut é monastique de type essénien pour sépare r l es purs d es impurs .

D e m êm e, il ne préconise pas dava ntag e un e stricte observan ce de la loi de Mo ïse pour que vienne le Royaum e de Dieu , pas plus qu'il n'e xhorte à chasser l es enva hiss eurs romains pour cr éer un État juif a insi que l es zélotes le désiraient.

Bien au co ntrair e, il invit e à croire maint enant que Dieu est le Père e t que l es ho mmes auront la vie éternelle s' ils recon­ naissent son amour e t le prient.

Le Messie reconnu par Dieu Si l'attente m ess ianique est fort e, la prédi cation d e J ésus ne suffit pas à l'ép uise r.

En effet , laqu es­ tion se pose alors de savoir si Jésus , le prédica­ teur juif itin é rant e ntour é de ses discipl es, est bien le Messie atte ndu .

Car , dans le judaïsm e, ce dernier n'a pparaît pas comme une figure mar­ qu ée par la souffran ce: au co ntrair e, la fo i jui ve espérai t un e intervention glorieuse de Dieu en faveur de son peuple.

C'est à la lumi ère de cette question qu'il co nvient d' interpr éte r la fin de J ésus.

En effe t, ce lui-ci a été mis à mort à la suite d'un procès politique voulu par l es aut orit és re li­ gieuses.

Ce ll es-ci, qui con ço iven t le ur pouvoir co mme un instrum ent destin é à sauv ega rder l'ordre socia l, ne pouvaient pas tolérer ses prédi­ ca tions.

Quan t au peuple juif dans son ensemble , il attenda it un Messi e qui lui aurait tout apporté en le disp ensant d'initiatives difficiles comme, par exemp l e, faire le c hoix de la liberté .

Dans l es Évangiles , c'e st le passag e sur la cro ix qui té m oign e qu e J ésus est reconnu par Dieu comme son Messi e: la résurre ction cons ti­ tue l'acte mêm e de cette reco nnaissan ce.

Ainsi, l e Nouveau T esta m en t affirm e qu e ce tte mort a un sens pour l'humanité et que Dieu a reconnu. »