Hâpy et les dieux de la fertilité

« La mort et la renais­ sance d'Osiris étaient en effet conçues com­ me une image parfaite de la vie cyclique de la végétation et de l'agricultu ­ re, qui dépendaient du re­ tour annuel de la crue.

Selon cette théo logie, les humeurs du dieu mort étaient la source même de l'inondation.

Ce sont elles qui gonf laient l es eaux du Nil et arrosaient les champs.

Dans le monde des hommes, le souverain devait lui aussi maîtriser Hâpy.

Garant du re­ tour de la crue, il deva it - par l'accomplissement du culte des dieux mais aussi, concrè- tement, par l'entretien des canaux d'irrigation - s'assurer de la montée des eaux au moment propice.

Nombre de statues royales représentent ainsi le pharaon sous les traits de Hâ­ py.

La ma î­ trise du dieu était d'autant plus nécessaire qu'il ne re- vêtait pas que des aspects bénéfiques .

Être capricieux, il pouvait aussi bien donner la vie que tout dévaster sur son passage .

Un dieu sans culte journalier ? S i quelques rares mentions d'un clergé voué à Hâpy sont attestées, aucune statue de culte à son effigie n'a à ce jour été retrouvée.

Hâpy ne bénéficiait donc sans doute pas, contrairement aux autres divinités, de l'exercice d'un culte quotidien, mais était plutôt invoqué lors de céré ­ monies occasionnelles .

S'inté­ grant à tous les systèmes reli­ gieux égyptiens, il était du. »