Grand oral du bac : Religion LE CORAN
Publié le 03/02/2019
Extrait du document
authentiques sont ceux de Muslim ibn al-Hajjaj (820-875), originaire de Nichapour, près de l’actuelle Meched, en Iran, et de Ismaïl al-Bukhàrî (810-870), originaire de Boukhara.
Avant de constituer le Hadith proprement dit, ces traditions ont peut-être été mises en forme pour la première fois au vme siècle ; mais elles n’avaient pas encore force de loi. Cette évolution vers une norme juridique s’imposant à tous a lieu à partir des IXe et Xe siècles.
Le fait même de transcrire un hadith a d’abord soulevé bien des objections. Pour certains, seul le Coran doit être écrit. Et ils citent le Prophète : « Ne transcrivez rien de moi, à l’exception du Coran, et quiconque a pris en note quelque chose, qu’il l’efface.»
À ces défenseurs d’une transmission orale exclusive de tout écrit, les partisans de la transcription rétorquent que Mahomet aurait dit à un de ses compagnons: «Notez, il ne sort de ma bouche que la vérité», le paradoxe étant que partisans et adversaires de la transcription des hadith s’appuient sur des propos attribués à Mahomet, donc des hadith.
Mais ces dissensions n’ont pas empêché le Hadith d’être la deuxième source de la religion, la première étant, bien entendu, le Coran ; et toute société musulmane s’appuie sur ces deux textes fondamentaux.
genre littéraire. Pourtant, par son importance religieuse, intellectuelle, juridique et linguistique, il exerce une forte influence sur la pensée et le style des écrivains arabes, qu’ils soient ou non musulmans.
Ce caractère de parole divine, donc incréée, pose de grands problèmes pour la traduction. Selon les rigoristes, l’expression coranique est un miracle que l’homme ne saurait imiter et cette caractéristique disparaîtrait dans une traduction, obligatoirement due à un être humain. Pourtant, le croyant est tenu de réciter à chaque prière au moins la première sourate, la Fàtiha (fàtiha: liminaire), et il est impossible à un non-arabophone d’en comprendre le sens. Seule possibilité: considérer la traduction comme une sorte de « commentaire» qui ne remplace pas le texte original. On connaît donc de nombreux corans dont chaque ligne en arabe est suivie de son commentaire en langue étrangère.
La diffusion de l’islam a, néanmoins, très vite conduit à l’abandon au moins partiel de cette interdiction: la première traduction connue est une version persane de la fin du Xe siècle. Et, aujourd’hui, la prière rituelle en langues non arabes est largement autorisée puisque, dans ce cas, la parole de l’homme renferme la parole de Dieu.
Le Hadith
Le mot hadïth signifie propos, discours, récit. Il est d’abord employé pour désigner un propos tenu par le Prophète, puis ce même mot en vient à désigner, outre ses paroles, les actes accomplis par lui ou en sa présence et ayant son approbation au moins tacite, puis, enfin, l’ensemble de la tradition prophétique.
On ne sait pas quand les musulmans ont commencé à se réclamer de ces propos prophétiques, ni quand ils ont commencé à les considérer comme des sources de la loi et du dogme. Ces traditions sont groupées dans de grands recueils, dont les plus anciens datent du ix' siècle. Chacune se présente comme un texte comprenant souvent une courte introduction qui met en situation le propos ou le comportement prêtés à Mahomet. Chacun de ces textes est précédé d’une liste de noms désignant les personnages qui sont supposés avoir transmis le récit.
Cette chaîne remonte le temps, elle va de celui qui a informé le compilateur du récit au plus ancien témoin, censé rapporter ce qu’il a vu et entendu près de Mahomet. La chaîne de transmission est parfaite lorsqu’il ne manque aucun nom parmi les transmetteurs, et dans la mesure où ces derniers sont considérés comme dignes de confiance. En fonction de la valeur attribuée à ces chaînes, les traditions sont jugées authentiques ou non. Les deux principaux recueils de traditions
«
Le
Coran
i La Kaba se trouve au centre de la mosquée
a sacrée de la Mecque, ville interdite aux non
musulmans, en Arabie Saoudite.
Le pélérinage
(HaüJ est obligatoire pour tout musulman capable
de l'effecteur physiquement et économiquement.
sure que disparaissent les premiers compagnons
du Prophète, ceux qu'on appelle les« porteurs du
Coran ••, il devient de plus en plus important de
rassembler tous les écrits connus et d'établir une
version écrite la plus compl ète possible.
Abù-Bakr, beau-père du Prophète est le premier
calife (632-634), Khalifa signifie successeur du
Prophète.
C'est lui qui songe à rassembler ces
textes, mais à sa mort plusieurs versions sub
sistent.
Les conquêtes arabes diffusent l'islam
jusqu'en Espagne et en �rse; sans cesse grandis
sante, la communauté musulmane a besoin pour
se souder d'un texte complet unique.
Cette version
définitive et acceptée par tous- si l'on excepte
quelques variantes légères revendiquées par les
sectes kharijites ou chiites -est élaborée vers
646 par Othman, troisième successeur du
Prophète (644-656).
Tel qu'il se présente à nous aujourd'hui, le
Coran comporte cent quatorze chapitres, ou sou
rates, divisés en un nombre de versets très
variables, de deux cent quatre-vingt-deux pour la
sourate la plus longue à trois pour la plus courte.
Les sourates sont désignées souvent par un mot
tiré d'un verset, la Vache, les Femmes, la Grotte,
Marie, ou encore par des initiales, par des lettres
de l'alphabet dont on perçoit mal la signification.
Elles se succèdent selon un ordre de longueur
décroissante, ordre le plus souvent inverse à
l'ordre chronologique, les plus courtes étant les
plus anciennes, et les plus longues, en tête du
Coran, les plus récentes.
Quatre séries de sourates
Pour le fidèle de l'islam, le Coran est un tout
intangible à connaître et à juger globalement, la
suite actuelle des sourates ayant été ordonnée
par le Prophète lui-même, et chaque sourate, au
surplus, constituant un tout indépendant.
Pour-'
Ispahan, située au sud de Téhéran
et surnommée la •Moitié du monde",
connut sa première splendeur architecturale
à l'époque seldjouklde (xi'-XII' siècles).
' Le royaume d'Arable saoudite, né en 1932,
abrite les deux villes saintes de Médine
et La Mecque, grands centres intellectuels
et religieux depuis le VIII' siècle.
tant, dès le Moyen Âge, des savants musulmans
ont tenté de reconstituer la chronologie des révé
lations.
Ces travaux ont été prolongés par les
études de la critique moderne.
On s'accorde à reconnaître quatre périodes
dans l'élaboration du Coran, quatre séries de sou
rates qui se distinguent par le rythme varié des
phrases et la diversité des thèmes.
Ce classement
chronologique fait encore l'objet de recherches
et les spécialistes, même lorsqu'ils sont en désac
cord sur des points de détail, conviennent que
des passages notés à des dates différentes ont été
assemblés pour constituer les sourates actuelles.
JI n'en demeure pas moins que la répartition des
chapitres en quatre grands groupes soulève peu
de controverses.
Entre quarante-cinq et cinquante sourates
datent de la première période et se trouvent à la
fin du Coran.
C'est le début de la Révélation,
J'annonce de l'essentiel, de la fin du monde et du
Jugement dernier.
Le style incantatoire et Je lan
gage saccadé de ces chapitres sont très caracté- i
L'échelle de Mahomet.
Lors de son voyage
a céleste,
le mirâdj, Mahomet atteint le 7' ciel
et reçoit d'Allah l'ordre de faire accomplir
à ses adeptes cinq prières par jour.
ristiques.
La voix de Dieu dénonce les riches et
puissants marchands mecquois trop avides de
jouir de leur fortune.
Elle les adjure de se montrer
humbles et de donner une part de leurs biens
aux pauvres, aux veuves et aux orphelins.
Des
descriptions très réalistes opposent la «vallée des
délices ••, où de grandes jouissances attendent les
élus, à la «vallée des larmes ••, où les damnés
seront livrés aux tortures.
Les sourates des
périodes suivantes reprendront sans doute le
même thème mais de façon moins réaliste et
avec une note plus spirituelle.
Dans les phrases
brèves, au rythme haletant, interviennent poéti
quement tous les éléments de J'Univers: «Par le
Soleil et le jour qui monte, par la Lune qui le suit ••
(sourate 91).
Les versets sont des exhortations
passionnées à la conversion: «Je vous ai donc
avertis d'un feu qui flambe, où ne tombera que le
très malheureux, alors qu'en sera écarté le
pieux •• (sourate 92).
La rupture avec les poly
théistes de La Mecque, avec tous ceux qui refusent
la conversion, s'affirme dans la vingtaine de sou- u..
z
"'.
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