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Grand oral du bac : Religion LE CATHOLICISME

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

religion

nouveauté intellectuelle ou politique; elle prête peu d’attention aux mouvements nationalistes qui surgissent en Europe et, en particulier, à l’aspiration des Italiens à l’unité. Attitude lourde de conséquences: Rome tombe en 1849 aux mains des insurgés qui proclament la République romaine. Pie IX, en fuite, a perdu tout pouvoir temporel. Malgré plusieurs tentatives de restauration, la réalisation définitive de l’unité italienne sonne le glas des États de l’Église : à partir de 1870, les souverains pontifes se considèrent comme prisonniers au Vatican.

 

L’Église catholique se crispe sur ses certitudes, condamne le modernisme, le nationalisme, le socialisme et le libéralisme, renouvelle sa condamnation de la franc-maçonnerie, jette l’anathème sur la théorie darwinienne de l’évolution et se méfie de la démocratie. En 1854 est proclamé le dogme de l’immaculée Conception, en 1870, celui de l’infaillibilité pontificale. Le Saint-Siège se montre néanmoins, dans certains domaines, attentif au monde moderne; Léon XIII invite en 1890 les catholiques français à se rallier à la République et, en 1891, son encyclique Rerum novarum encourage les fidèles à promouvoir la justice sociale.

 

Lors de la Première Guerre mondiale, le Saint-Siège se tient à l’écart du conflit; en 1917 les propositions de paix de Benoît XV sont rejetées par tous les belligérants.

 

L’entre-deux-guerres est marqué par l’émergence du communisme et du nazisme, condamnés par Pie XII. Le rôle missionnaire des laïcs (les simples fidèles, qui ne sont ni prêtres ni religieux) se développe dans les mouvements d’action catholique nés en Belgique en 1925 avec la Jeunesse ouvrière chrétienne et qui touchent vite toutes les classes sociales sans, pourtant, mettre un frein à la déchristianisation d’une part croissante de la société.

 

À partir de 1945, «de Stettin dans la Baltique à Trieste dans l’Adriatique, un rideau de fer est des

 

cendu à travers le continent» (W. Churchill). Dans les démocraties populaires appartenant à la sphère soviétique, de sévères restrictions sont apportées à l’exercice du culte et à l’enseignement confessionnel. En Chine, les missionnaires étrangers sont expulsés et le gouvernement favorise la naissance d’une « Église nationale » sans lien avec Rome. Un peu partout, de nouvelles formes d’apostolat voient le jour, qui suscitent questions et controverses. L’expérience des prêtres ouvriers insérés dans le monde du travail tourne court: Pie XII y met fin. Dans le tiers-monde, la participation des catholiques aux luttes de libération n’est guère encouragée.

 

L’ouverture du concile Vatican II en 1962 fait souffler sur l’Église le vent de la nouveauté. L’accent est mis sur la collégialité des évêques et sur les responsabilités qu’assurent les églises locales,

LA CURIE ROMAINE

 

Secrétairerie d’État

 

dont dépendent 9 congrégations

 

Doctrine de la foi

 

Évêques

 

Églises orientales

 

Culte divin et discipline des sacrements

 

Clergé

 

Instituts de vie consacrée et Sociétés de vie apostolique (congrégation pour les religieux)

 

Évangélisation des peuples

 

Causes des saints (canonisation)

 

Éducation catholique

 

Tribunaux

 

Signature apostolique (cour de cassation et tribunal de contentieux administratif)

 

Rote romaine (tribunal des mariages en litige)

 

Pénitencerie apostolique (qui traite des affaires de conscience privées ou réservées au pape)

 

Divers

 

Offices, secrétariats, conseils, commissions

 

la liturgie adopte les langues nationales, le dialogue s’approfondit avec les autres confessions chrétiennes et se noue avec les non chrétiens. L’Église n’en abandonne pas pour autant ses positions traditionnelles sur la morale sexuelle, le célibat des prêtres ou l’ordination des femmes.

 

L’organisation de l’Église catholique

 

La « Sainte Église catholique, apostolique et romaine», pour reprendre une formulation ancienne, se conçoit comme d’institution divine, émanant directement des Apôtres, et indépendante de tout pouvoir terrestre. C’est une société sans frontières nationales, dont la base territoriale est, depuis 1929, un État, la Cité du Vatican; son organe de gouvernement est le Saint-Siège auprès duquel sont accrédités les ambassadeurs des pays qui entretiennent avec lui des relations diplomatiques. État de droit internationalement reconnu, le Vatican ne fait pourtant pas partie de l’ONU et ceux qui jouissent de la citoyenneté vaticane conservent leur nationalité d’origine.

 

Le gouvernement de l’Église est assuré par la Curie romaine ; à sa tête, un secrétaire d’État dirige neuf congrégations qui sont autant de ministères. L’ensemble des catholiques se répartit en 2500 circonscriptions territoriales (dont 1800 diocèses) ; près de 4000 évêques sont assistés de 250 000 prêtres; on compte 250000 religieux, prêtres ou non, un million de religieuses, 10000 diacres permanents, près de 300000 catéchistes.

 

La majorité de ces croyants appartiennent à ces communautés de rite latin, le rite de Rome; plusieurs millions de fidèles appartiennent à des Églises de rites orientaux qui, unies à Rome, reconnaissent l’autorité du pape mais conservent leurs liturgies et leur discipline ecclésiastique ; le célibat, en particulier, n’est pas imposé aux prêtres des paroisses, mais aux seuls évêques: ces derniers sont issus des monastères, les moines étant tous célibataires.

religion

« Le catholicisme DATES CLÉS 910 Fondation de Cluny par Guillaume le Pieux.

1059 Nicolas ll confie aux seuls cardinaux l'élection du pape.

1073-1085 Réforme grégorienne.

1075-1122 Querelle des Investitures entre la papauté et le Saint-Empire.

1084 Création de l'ordre des Chartreux par saint Bruno.

1098 Fondation de l'abbaye de Citeaux à l'origine des Cisterciens.

1120 Fondation de l'ordre des Templiers.

1209 Fondation de l'ordre des Franciscains, ou Frères mineurs, par saint François d'Assise.

1209-1229 Croisade des Albigeois.

1215 Fondation de l'ordre des Dominicains, ou Frères prêcheurs, par saint Dominique de Guzman.

Concile du Latran.

1231 Le pape Grégoire IX confie la lutte contre les hérétiques (Inquisition) aux ordres mendiants.

1309-1377 Séjour des papes à Avignon.

1377-1417 Grand schisme d'Occident.

L'une des causes ......

du grand schisme d'Orient fut que l'évêque de Rome, -le pape- demandait la reconnaissance par les catholiques de sa position de chef de toute la chrétienté.

Le patriarcat byzantin, fort de son indépendance ancienne, refusa d'obtempérer, provoquant une rupture définitive et la fin de l'unité au sein de la chrétienté.

Ce ne fut pas la seule raison car des questions concernant le dogme, la liturgie, la langue opposaien_t déjà les deux Eglises, qui évoluèrent dès lors de manière autonome.

La basilique Sainte-Sophie (Istanbul, Turquie), dont vole/l'une des peintures murales représentant le Christ, est historiquement le centre le pl� important de l'Eglise orthodoxe.

sont pas moins et entendent désigner les succes­ seurs de saint Pierre.

Les papes s'y opposent et institutionnalisent l'élection du souverain pontife par un collège de dignitaires ecclésiastiques, tout en réaffirmant l'autorité du Saint-Siège sur les rois comme sur les évêques.

Ces deux conceptions antinomiques sont à l'origine d'interminables querelles.

Les empereurs prétendent donner l'in­ vest iture aux évêques nommés par le pape et imposer leur suzeraineté à Rome.

Entrecoupé d'excommunications, de pénitences publiques, de réconciliations provisoires et de coups de force, le conflit perd de sa violence au milieu du Xlii" siècle.

Mais les rapports restent tendus entre pouvoir politique et pouvoir religieux, d'autant plus tendus que des troubles en Italie conduisent le pape Clément V à s'installer en Avignon en 1309 sous la protection du roi de France.

En 1377 Grégoire XI décide de regagner Rome; à sa mort, en 1378, la chrétienté est divisée en deux: un pape est élu en France, protégé par le roi, un autre à Rome, créature de l'empere ur, puis un troisième, pour tenter une conciliation.

Chacun de ces pontifes -chacun de concert avec son protecteur- campe sur sa position; c'est le schis­ me d'Occident, le Grand Schisme.

La période du xt• au 'IY' siècle n'est pas seule­ ment le temps des luttes entre chrétiens.

C'est le temps des Croisades, qui lancent sur les routes de Jérusalem rois, princes et paysans enflammés par le désir de reprendre aux musulmans le tombeau du Christ.

C'est le temps des abbayes et des monastères, qui surgissent partout en Europe et témoignent de l'approfondissement de la dévo­ tion personnelle et du renouveau de la liturgie.

C'est le temps des cathédrales qui rassemblent le peuple chrétien autour de l'évêque et de son clergé.

C'est le temps des ordres mendiants qui renouent avec l'idéal de pauvreté évangélique.

C'est le temps de la mission: dominicains et fran­ ciscains s'aventurent jusqu'en Mongolie pour prê­ cher l'évangile.

C'est aussi le temps des épreuves.

Les royaumes latins du Proche-Orient nés des succès de la première croisade (1096-1098) disparais­ sent deux cents ans plus tard et la Terre Sainte redevient musulmane.

Le pillage de Constanti­ nople (1204) par les croisés, plus avides des richesses de Byzance que désireux de libérer J�rusalem, consaçre dans le sang la rupture entre l'Eglise latine et l'Eglise grecque.

De la Réforme aux Lumières En 1500, toute l'Europe de l'Ouest est catholique; de la Lituanie à la Sicile, de l'Irlande à la Hongrie, évêques, prêtres, moines et simples fidèles recon­ naissent l'autorité du pape.

L'institution ecclésias­ tique est pourtant en butte à des critiques de plus en plus virulentes qui stigmatisent les dépenses somptuaires de la papauté, la corruption de cer­ tains prélats, la richesse ostentatoire de certains monastères, le système des bénéfices qui permet à des clercs ou à des laïcs de toucher les revenus d'un évêché, d'une cure ou d'une abbaye sans y résider ni en assumer la charge.

Les mouvements de retour à la simplicité évangélique nés en Angleterre avec Wycliffe (1320--1384) et en Bohè­ m_e avec Jan Hus (1371-1415) n'affectent pas l'Eglise en profondeur.

Le concile de Constance a mis fin, en 1417, au Grand Schisme.

Les ordres religieux connaissent un profond renouveau spirituel et théologique et les universités tentent de s'affranchir des inutiles querelles qui scléro­ sent leur enseignement.

Ces efforts n'aboutissent pas à une véritable réforme, que tous pourtant jugent indispensable ' Le grand schisme d'Occident provoqua une grave crise au sein de la chrétienté.

L'installation d'un pape en Avignon en fut l'une des manifestations les plus marquantes.. »

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