Festin de Balthazar. Profanation des vases sacrés. Les trois mots tracés sur la muraille. Explication donnée par Daniel. Prise de Babylone par Cyrus. Mort de Balthazar

« les employer à des usages sacriléges et les livrer aux profanations de ses courtisans.

Tout à coup une main invisible trace en lettres de feu, sur les murs de la salle du festin, trois mots mys­ térieux: Jfané, Thècel, Pharès.

Les mages et les devins ne peuvent expliquer le sens de cette inscription, et la consternation succède aux ris et aux chants des convives.

Le roi lui-même, saisi d'un grand trouble, fait venir, d'après l'avis de son aïeule, le pieux Daniel qui, sans trembler, traduit la terrible sen­ tenee : «Dieu a compté vos jours et en a marqué la fin prochaine ; vous avez été pesé et trouvé trop léger; votre empire sera divisé.

» A peine a-t-il achevé, que des cris de guerre et le cliquetis des armes se font entendre.

Les assiégeants, conduits par Cyrus, sont entrés dans la ville par le lit de l'Euphrate, dont ils ont détourné le cours, et Bal­ thazar lui-même, frappé par les vainqueurs, roule san­ glant sur la pourpre de son festin.

Ces mots terribles et mystérieux, mes enfants, vous les trouverez souvent écrits dans votre conscience au moment où vous serez sur le point de pécher.

Plaise à Dieu qu'alors vous ayez un guide sûr, qui vous les traduise, comme fit Daniel, et qui soit assez heu­ reux pour vous détourner du mal et prévenir votre chute!. »