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EMC – La laïcité

Publié le 26/10/2022

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« EMC – La laïcité 1) Tout d’abord, en France, la laïcité est un ensemble de principes relatifs à la place du fait religieux dans la société.

La laïcité exclut donc les églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et en particulier de l’organisation de l’enseignement. Le principe le laïcité a pris son corps pour la première fois pendant la Révolution française : l’abolition de l’Ancien Régime en août 1789 s’est accompagnée de l’affirmation de principes universels, dont la liberté de conscience et l’égalité des droits.

En effet, en 1789, c’est la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».

Les hommes seront donc désormais égaux peut importe leurs religions.

En effet, jusque la, les protestants et les juifs étaient persécutés.

C’est ainsi qu’a la Révolution Françaises ils deviennent tous des citoyens français, à égalité avec les catholiques.

De plus, le 20 septembre 1792 (la veille de la proclamation de la République), est adoptée par décret la laïcisation de l’état civil des citoyens et du mariage.

L’aboutissement ultime de cette laïcisation sous la Révolution a lieu en février 1795, avec la première proclamation officielle de séparation entre l’Église constitutionnelle et l’État. 2) En France, les relations entre l’État et l’Église catholique sont régies par le régime du concordat de 1802, sous Napoléon Bonaparte (premier consul).

Il décide de revenir sur ces acquis révolutionnaires redonnant un statut public au catholicisme sans toutefois en faire la religion officielle.

L’État reconnaît donc la religion catholique comme celle de « la majorité des français » et salarie ses prêtres, choisis d’un commun accord par l’Église et l’État.

Dans les années qui ont suivis, 3 autres religions sont reconnus dans les mêmes conditions : les religions luthérienne, calviniste et israélite. 3) A l’approche du XXe siècle, les relations entre l’État et l’Église de Rome se tendent.

L'affaire Dreyfus, ou L'Affaire comme elle fut appelée, révéla les forces rivales à l'œuvre pour rétablir la monarchie et l'Église au pouvoir ou pour consolider et faire avancer les idéaux non réalisés de la Révolution française de 1789.

Cet événement est considéré comme le déclencheur du mouvement qui conduisit à la loi de séparation de l' Église et de l'État en 1905.

Dreyfus devint un bouc émissaire commode pour attribuer la responsabilité de la défaite peu glorieuse de la France et révéla le fossé entre les partisans de l'Église et les partisans d'une République laïque. Durant cette période, les différents partis de gauche étaient hostiles à l’Eglise catholique.

Ils souhaitaient éliminer le clergé de la vie politique et porter atteinte à l’influence des congrégations, c’est-à-dire des associations de religieux, dans la société.

En 1901, Waldeck-Rousseau fit voter une loi qui autorisait toutes les associations, mais la loi ne s’appliquait pas aux congrégations qui devaient demander une autorisation pour continuer à exister.

Emile Combes, qui était un ancien séminariste, appliqua la loi avec violence.

Il fit fermer les écoles catholiques et expulsa les religieux.

Cette politique agressive éveilla de nombreux mécontentements parmi les paysans qui allaient jusqu'à monter la garde aux écoles et aux églises. 4) En 1905, Aristide Briand fit voter la loi de séparation de l'Eglise et de l’Etat, pour que tous les citoyens vivent ensemble, mettant ainsi fin au Concordat de 1801 qui organisait les rapports entre l'Eglise et l'Etat.

L'Eglise fut alors indépendante et l'Etat ne subvint plus à ses besoins financiers. Cette loi instaure non plus un nouveau régime d’exclusion, mais au contraire inclut dans la laïcité toutes les croyances et les non-croyances.

Elle s’inscrit ainsi dans une série de lois prises au tournant des siècles qui élargissent les libertés. 5) Cette loi consitue un moyen de sortir par le haut du conflit avec l’Église catholique et marqua le triomphe de la laïcité.

Elle est porté par Aristide Briand et soutenue par Jean Jaurès qui veut qu’on en finisse avec la question religieuse pour consacrer l’énergie de la République à la question sociale : on peut donc dire que c’est une loi d’apaisement.

Les 2 premiers articles de cette loi en résument l’esprit. D’une part, l’article 1 affirme le principe républicain affirmé pour toutes les opinions dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens, à savoir la liberté de conscience, sachant qu’il s’agit d’une liberté de conscience conséquente puisque la libre manifestation des opinions est garantie sous la seule réserve du respect de l’ordre public.

La République permet donc a tous ces citoyens de choisir sa foi, d’être croyant, agnostique ou athée, tant que cela reste privé. D’autre part, dans l’article 2, la République ne.... »

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