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Égyptiens et Grecs au service des cultes indigènes

Publié le 03/01/2015

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consacrés respectivement à Nehemettaouy et à Heqat, ainsi qu'un grand mur d'en-ceinte. Sous le règne de Ptolé¬mée Il Philadelphe (283-246), l'oeuvre de Sénou, directeur du harem de la reine Arsinoé, dans le domaine d'Osiris à Cop-tos mérite d'être soulignée : il y bâtit un mur d'enceinte, un kiosque et un pylône. Des militaires grecs font éga-lement oeuvre d'évergétisme. La stèle de Callicratès, amiral de la flotte de Ptolémée II Phi-ladelphe, précise: « Pour le roi Ptolémée et la reine Arsinoé, Callicratès, fils de Boiskos, ori¬ginaire de Samos, comman¬dant de la flotte, a consacré ce temple à Isis et Anubis, Pa-sis étant prêtre. » Des petites gens au service des dieux N ombre de témoignages attestent que des gens de condition modeste ont aussi contribué, dans la mesure de leurs moyens, à l'essor des sanctuaires ; leur acte de pié-té envers les dieux n'en est que plus remarquable. Une inscription grecque da-tant du règne de Ptolémée III Évergète ler (246-221) mise au jour à Crocodilopolis, dans le Fayoum, consacre ainsi une chapelle à Thouéris : « Pour le roi Ptolémée et la reine Béré¬nice, son épouse et soeur, et pour leurs enfants, à la déesse Thouéris ce sanctuaire et ses dépendances [ont été dédiés par] Eiréné et Théoxéna, filles de Démétrios, Cyrénéennes, nées de Thasis, qui ont aussi les noms égyptiens de Néfer-soukhos et de Thaues. » Les dédicantes viennent de Cyrè-ne (sur le territoire de l'ac-tuelle Libye), mais l'adoption de doubles noms traduit bien leur degré d'égyptianisation. Un linteau provenant du tem-ple de Plus encore que par le passé, l'époque ptolé-maïque est marquée par une intervention crois-sante des particuliers dans la construction et la restauration des édi¬fices religieux. Riches bienfaiteurs ou simples fidèles, nombreux sont ceux qui, à titre privé, ont oeuvré pour le déve-loppement ou la restau-ration des temples .

« consacrés respectivement à Nehemettaouy et à Heqat, ainsi qu'un grand mur d'en ­ ceinte.

Sous le règne de Ptolé­ mée Il Philadelphe (283-246), l'œuvre de Sénou, directeur du harem de la reine Arsinoé, dans le domaine d'Osiris à Cop­ tes mérite d'être soulignée : il y bâtit un mur d'enceinte, un kiosque et un pylône.

Des militaires grecs font éga­ lement œuvre d'évergétisme .

La stèle de Callicratès, amiral de la flotte de Ptolémée Il Phi ­ ladelphe, précise : « Pour le roi Ptolémée et la reine Arsinoé, Callicratès, fils de Boiskos, ori­ ginaire de Samos, comman­ dant de la flotte , a consacré ce temple à Isis et Anubis, Pa­ sis étant prêtre .

» Des petites gens au service des dieux N ombre de témoignages attestent que des gens de condition modeste ont aussi contribué, dans la mesure de leurs moyens, à l'essor des sanctuaires ; leur acte de pié­ té envers les dieux n'en est que plus remarquable .

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Une inscription grecque da­ tant du règne de Ptolémée Ill Évergète I"' (246-221) mise au jour à Crocodilopolis , dans le Fayoum, consacre ainsi une chapelle à Thouéris : « Pour le roi Ptolémée et la reine Béré­ nice , son épouse et sœur, et pour leurs enfants, à la déesse Thouéris ce sanctuaire et ses dépendances [ont été dédiés par) Eiréné et Théoxéna, filles de Démétrios, Cyrénéennes, nées de Thasis , qui ont aussi les noms égyptiens de Néfer ­ soukhos et de Thaues .

» Les dédicantes viennent de Cyrè­ ne (sur le territoire de l'ac­ tuelle Libye), mais l'adoption de doubles noms traduit bien leur degré d'é gyptianisation .

Un linteau provenant du tem­ ple de Kasr el-Banat, toujours dans le Fayoum, et datant du règne de Ptolémée VI Ph ilo ­ métor (180-145) , porte la dé­ dicace d'un sanctuaire du dieu Prémarrès-Amenemhat Ill : « Pour le roi Ptolémée, fils de Ptolémée, et la reine Cléopâ­ tre, dieux Philométors , Nechth­ nibis, fils de So ko m è nis, et ses fils [ont consacré] le propylô­ ne à Prémarrès, dieu grand, en ex-voto .

» Les militaires de Kôm-Ombo U ne autre inscription grec­ que revêt un caractère plus exceptionnel.

Des militai ­ res ont en effet consacré la chapelle d'Horus l'ancien ­ Apollon du grand temple de Kôm-Ombo, fondé sous le règne de Ptolémée VI Philo­ métor : « Pour le roi Ptolémée et la reine Cléopâtre, sa sœur, dieux Philométors , et leurs en­ fants, à Haroéris, dieu grand, Apollon, et aux dieux adorés dans le même temple , cette chapelle [a été dédiée ] par les fanta s sins, les cava lier s et les autres personnes stationnés dans le nome d'Ombos , à cau­ se de la bienveillance de ces dieux envers eux.

» La partici ­ pation de ces militaires au fi­ nancement de la construction et de la décoration de cette chapelle ne fait aucun doute ; ce ne sont ni le clergé local ni le pouvoir ptolémaïque qui sont intervenus en faveur du dieu .

Ces quelques exemples tradui­ sent l'importance de l'initia­ tive privée dans la restauration et l'é dification des temp les .

Égyptiens et Grecs part icipent sans considration ethnique , à la vie religieuse et au dévelop ­ pement des sanctuaires .. »

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