église (architecture) - religion.
Publié le 24/05/2013
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Plan de la basilique Saint-Sernin à Toulouse, France (v.
1080-1120).© Microsoft Corporation.
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À côté de ces églises de plan basilical inspirées des modèles occidentaux, il existe des édifices construits sur un plan centré.
On en trouve de très anciens modèles en Italiecomme le baptistère Saint-Jean-de-Latran édifié au IVe siècle ou l’église San Stefano Rotondo à Rome bâtie un siècle plus tard.
La chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle en Allemagne, construite à la fin du VIIIe siècle par Charlemagne, est bâtie sur le modèle de la basilique San Vitale de Ravenne, elle-même bâtie sur le modèle de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople érigée en 425 par l’empereur Constantin puis rebâtie par Justinien I er au VIe siècle.
Ce type de construction, à plan centré, s’est peu répandu en France.
On en rencontre cependant quelques exemples comme à l’église Sainte-Bénigne de Dijon dont la rotonde est élevée entre 1001 et 1018 ou à l’église deSaint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulcre dans l’Indre construite au cours de la première moitié du XIe siècle, achevée vers 1120-1130 et dont le plan circulaire est inspiré de la rotonde du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
3 LE PORCHE
Église Sainte-Sophie de Trabzon (Turquie)L'église byzantine Sainte-Sophie (Hagia Sophia, « sagesse divine » en grec) est le plus beau monument religieux de Trabzon, situé à3 km de la ville face à la mer Noire.
La basilique originelle (édifiée sous la dynastie des Comnènes) possédait trois nefs, elle a trouvésa forme actuelle au xiii e siècle sous Manuel Ier.
Église cruciforme, elle possède une magnifique coupole et trois porches en saillie.Elle abrite également des fresques du xiii e siècle figurant des scènes bibliques.David Robbins/Corbis
Le porche précède le portail et fait saillie sur la façade.
L’église de Saint-Benoît-sur-Loire dans le Loiret comporte un porche à l’aspect monumental avec ses trois nefs detrois travées.
Il est surmonté au premier étage par une pièce couronnée d’un toit qui s’élève plus haut que celui de la nef.
Le « porche de la Gloire » de la cathédrale deSaint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, commencé en 1188, est remarquable par la profusion de sculptures réalisées par Maître Mathieu.
Dans certaines campagnes, leporche est remplacé par un simple petit auvent prenant appui au-dessus du portail.
Il est appelé « caquetoir » car il accueille les commères du village qui y tiennent leursconversations.
4 LE PORTAIL
Portail sud de la cathédrale de Cologne (Allemagne)S'inspirant des cathédrales du nord de la France, la cathédrale de Cologne est le plus grand des édifices gothiques.
Le portail du brassud de son transept est doté d'un galbe, d'un tympan et de voussures entièrement ornés de sculptures qui témoignent del'extraordinaire richesse du programme déployé sur les parois de l'édifice.Ruggero Vanni/Corbis
Ébrasement ménagé en avant des portes des églises pour former un abri, le portail constitue l’entrée de l’édifice souvent monumentale.
Le grand portail est situé au centrede la façade et il est encadré de deux portails latéraux de plus petites dimensions.
Le portail est formé de plusieurs parties : les piédroits supportent les arcs appelésvoussures et encadrent la porte ; ils sont constitués de colonnettes sur lesquelles prennent placent des statues en pied.
Le linteau est la pierre plate qui délimite la partiesupérieure de la porte.
Le trumeau est le pilier ou la colonne qui divise la porte en deux et soulage le linteau.
Le tympan est la partie décorée au-dessus du linteau àl’intérieur des arcs.
L’ensemble peut être surmonté d’un gâble et le tout couronné par une rosace.
Tympan de l'abbatiale Saint-Pierre (Moissac)Réalisé entre 1110 et 1130, le tympan de la porte sud de l'église abbatiale Saint-Pierre de Moissac (Tarn-et-Garonne) s'inspire del'Apocalypse de Jean et présente en son centre un Christ en majesté.
Cette figure, couramment utilisée pour le décor des tympansromans, est entourée des symboles des quatre évangélistes (Marc, Matthieu, Luc et Jean), tandis que les vingt-quatre vieillards del'Apocalypse prennent place dans le bas et sur les côtés de la scène.
L'hiératisme des personnages, le caractère irréaliste de certainespostures et du traitement des drapés, le manque de liberté des figures par rapport au cadre sont des traits caractéristiques de lasculpture romane.
La délicatesse des reliefs et la dimension pittoresque de certains détails accentuent le charme et la dimensionspirituelle de l'ensemble, véritable chef-d'œuvre de l'art roman.Bridgeman Art Library, London/New York
Le développement de la sculpture gothique dans le décor des portails des églises françaises apparaît en Île-de-France au XIIe siècle à la basilique de Saint-Denis.
Ces portails deviennent dès lors le support d’un décor abondant où de nombreux types de sculptures se développent : statues de pieds, tympans ou bas-reliefs historiésillustrant un fait historique ou une légende comme la translation de Saint-Firmin sur la façade de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, statues-colonnes qui représentent despersonnages de l’Ancien Testament comme à la cathédrale Notre-Dame de Chartres.
Il existe également des portails secondaires qui se placent à l’extrémité des transeptscomme celui du bras nord du transept de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui relate la légende de Théophile et l’enfance du Christ.
À partir de 1190, on remarque denouvelles règles : les cathédrales adoptent d’imposantes dimensions, les portails s’agrandissent, la prolifération des sculptures atteint des proportions considérables jusqu'àcompter, par exemple pour la cathédrale de Chartres, quatre-vingt-dix statues sur les portails du transept..
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