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Constitution civile du clergé - religion.

Publié le 24/05/2013

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Constitution civile du clergé - religion. 1 PRÉSENTATION Constitution civile du clergé, statut du clergé catholique de France adopté par l'Assemblée nationale constituante, durant la Révolution française, et appliqué jusqu'au Concordat de 1801 (12 juillet 1790-15 juillet 1801). Rupture profonde dans l'histoire de l'Église catholique française, la Constitution civile du clergé a été imposée par le fait révolutionnaire. Bien qu'acceptée par les représentants du clergé à l'Assemblée nationale constituante, ce nouveau statut de l'Église de France a posé, dans son application, d'insurmontables cas de conscience aux clercs et aux fidèles, divisant de façon irréversible la société française sur la question religieuse. 2 CONTEXTE LÉGISLATIF DU VOTE Déjà, dans la lignée de la nuit du 4 août, le clergé de France renonce, le 11 août 1789, à une partie non négligeable de ses privilèges en abolissant la dîme. Puis afin de combler le déficit budgétaire du gouvernement révolutionnaire, l'évêque d'Autun Talleyrand propose, le 2 novembre 1789, que les biens du clergé soient sécularisés et vendus. Le décret du 13 février 1790 interdit pour sa part les voeux monastiques perpétuels. Enfin, le 12 juillet 1790, après six semaines de débats passionnés (la question a débuté le 31 mai), est adopté un texte visant à créer une Église nationale, la Constitution civile du clergé. À la suite de ce bouleversement religieux, un décret daté du 8 octobre 1790 préc...
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« Constitution ; les prêtres veulent ne tenir leur fonction que de Dieu ou de l'Église.

La France se scinde alors en deux : les départements alpins, pyrénéens ou ceux du Bassinparisien jusqu'au seuil du Poitou donnent une majorité de prêtres « jureurs » (ou « constitutionnels ») ; en revanche, ceux de l'Ouest et du Centre, ceux des frontières duNord et de l'Est connaissent massivement le phénomène des « insermentés » (ou « réfractaires »).

Paradoxalement et afin d’éviter la vacance des cures et les tensionslocales, ces derniers sont toutefois tolérés jusqu'en 1792.

Il n’en demeure pas moins que de nombreux évêques dépossédés choisissent la voie de l'émigration. Dans un second temps, le refus de la Constitution civile du clergé devient massif car le pape Pie VI la condamne par le bref Quod Aliquantum du 10 mars 1791, confirmé par une seconde déclaration le 13 avril.

Le chef spirituel de l'Église ôte toute légitimité théologique aux « assermentés » élus et aux nouveaux découpages diocésains.

Ilréaffirme avec netteté sa prééminence en matière de religion, à la fois sur le plan spirituel et temporel ; il dénonce la rupture d'une alliance conclue depuis 1516 entre leSaint-Siège et la « fille aînée de l'Église » ( voir concordat de Bologne).

Pie VI déplore enfin de voir la religion catholique abaissée au niveau de « l'hérésie protestante » ou du judaïsme « tueur du Christ ». Ainsi, à la fois pour des raisons politiques, économiques et théologiques, la Constitution civile du clergé devient très rapidement l'un des abcès de fixation de la contre-révolution ; elle va permettre de mobiliser contre la République les paysans de l'Ouest vendéen et breton ( voir guerre de Vendée et chouannerie).

Devenue un symbole de fracture de la nation, la Constitution civile du clergé est solennellement abrogée par Napoléon Bonaparte lorsque sont signés (15 juillet 1801) puis promulgués (18 avril1802) les articles organiques du clergé français, avec l'aval du pape Pie VII. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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