http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg (Confession de Foi de l'Église Évangélique Luthérienne) Nous présentons ici une traduction fidèle et intégrale du texte allemand tel qu'il fût lu devant la Diète d'Empire à Augsbourg, en présence de l'Empereur Charles Quint, le 25 juin 1530. Cette traduction est tirée de Le Petit catéchisme de Martin Luther, Appendice la Confession d'Augsbourg, Paris: Église Luthérienne Libre, 1937 (sans copyright). La Confession d'Augsbourg Une Confession de Foi Présenté à Augsbourg par Certains Princes et Cités à Sa Majesté Impériale Charles V en l'An 1530 « Devant des rois je parlerai de tes exigences, et je n'aurai pas honte. « Psaume 119, 46. Table des matieres Page de presentation Entretien ----------------------------------------------------------------LA PREMIÈRE PARTIE: ARTICLES FONDAMENTAUX DE LA FOI ET DE LA DOCTRINE Article 1. -- De Dieu Article 2. -- Du Péché Originel Article 3. -- Du Fils de Dieu Article 4. -- De la Justification Article 5. -- Du Ministère de la Parole Article 6. -- De la Nouvelle Obéissance Article 7. -- De l'Église Article 8. -- Ce qu'est l'Église dans le Monde Article 9. -- Du Baptême Article 10. -- De la Sainte-Cène Article 11. -- De la Confession Article 12. -- De la Repentance Article 13. -- De l'emploi des Sacrements Article 14. -- Du Gouvernement de l'Église Article 15. -- Des Rites Ecclésiastiques Article 16. -- Du Gouvernement Civil Article 17. -- Du Retour du Christ pour le Jugement Article 18. -- Du Libre Arbitre Article 19. -- De l'Origine du Péché Article 20. -- De la Foi et des Bonnes Oeuvres Article 21. -- De l'Invocation des Saints Conclusion de la première partie ----------------------------------------------------------------DEUXIÈME PARTIE: ARTICLES QUI SONT CONTESTÉS ET OÙ L'ON TRAITE DES ABUS QUI ONT ÉTÉ CORRIGÉS Source : http://www.lutherien.org 1 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg ABUS QUI ONT ÉTÉ CORRIGÉS Introduction Article Article Article Article Article Article 23. 24. 25. 26. 27. 28. ------- Du Mariage des Prêtres De la Messe De la Confession De la Distinction des Aliments Des Voeux Monastiques Du Pouvoir des Évêques ----------------------------------------------------------------CONCLUSION ET SIGNATURES Source : http://www.lutherien.org 2 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg PREMIÈRE PARTIE ARTICLES FONDAMENTAUX DE LA FOI ET DE LA DOCTRINE Article 1. - DE DIEU Nos églises enseignent en parfaite unanimité la doctrine proclamée par le Concile de Nicée : à savoir qu'il y a un seul Être divin, qui est appelé et qui est réellement Dieu. Pourtant, il y a en lui trois Personnes, également puissantes et éternelles : Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit ; tous les trois un seul Être divin, éternel, indivisible, infini, tout-puissant, infiniment sage et bon, créateur et conservateur de toutes choses visibles et invisibles. Par le terme de Personne, nous ne désignons pas une partie ni une qualité inhérente à un être, mais ce qui subsiste par lui-même. C'est ainsi que les Pères de l'Eglise ont entendu ce terme. Nous rejetons donc toutes les hérésies contraires à cet article : nous condamnons les Manichéens qui ont statué deux dieux, un bon et un mauvais, les Valentiniens, les Ariens, les Eunomiens, les Mahométans et autres. Nous condamnons aussi les Samosaténiens, anciens et modernes, qui n'admettent qu'une seule Personne, et qui, en usant de sophismes impies et subtils, prétendent que le Verbe et le SaintEsprit ne sont pas des personnes distinctes, mais que le « Verbe « signifie une parole ou une voix, et que le « Saint-Esprit « ne serait autre chose qu'un mouvement produit dans les créatures. Article 2. - DU PÉCHÉ ORIGINEL Nous enseignons que par suite de la chute d'Adam, tous les hommes nés de manière naturelle sont conçus et nés dans le péché ; ce qui veut dire que, dès le sein de leur mère, ils sont pleins de convoitises mauvaises et de penchants pervers. Il ne peut y avoir en eux, par nature, ni crainte de Dieu ni confiance en lui. Ce péché héréditaire et cette corruption innée et contagieuse est un péché réel, qui assujettit à la damnation et à la colère éternelle de Dieu tous ceux qui ne sont pas régénérés par le Baptême et par le Saint-Esprit. Par conséquent, nous rejetons les Pélagiens et autres qui, au mépris de la passion et du mérite de Christ, rendent bonne la nature humaine par ses forces naturelles, en soutenant que le péché originel n'est pas un péché. Article 3. - DU FILS DE DIEU Nous enseignons aussi que Dieu le Fils est devenu homme, né de la pure Vierge Marie, et que les deux natures, la divine et l'humaine, unies inséparablement Source : http://www.lutherien.org 3 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg natures, la divine et l'humaine, unies inséparablement dans une personne unique, constituent un seul Christ, qui est vrai Dieu et vrai homme. Il est véritablement né, il a réellement souffert, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, afin qu'il s'offrît en sacrifice, non seulement pour le péché originel, mais aussi pour tous les autres péchés, afin d'apaiser la juste colère de Dieu. Le même Christ est descendu aux enfers ; il est réellement ressuscité le troisième jour, monté au ciel, assis à la droite de Dieu, afin qu'il étende son règne et sa domination éternels sur toutes les créatures, qu'il sanctifie, purifie, affermisse et console par le SaintEsprit tous ceux qui croient en lui, et afin qu'il leur donne en partage la vie et toutes sortes de dons, et qu'il les protège contre le diable et le péché. Ce même Seigneur Jésus-Christ reviendra enfin visiblement, pour juger les vivants et les morts, etc., selon le Symbole des Apôtres. Article 4 - DE LA JUSTIFICATION Nous enseignons aussi que nous ne pouvons pas obtenir la rémission des péchés et la Justice devant Dieu par notre propre mérite, par nos oeuvres ou par nos satisfactions, mais que nous obtenons la rémission des péchés et que nous sommes justifiés devant Dieu par pure grâce, à cause de Jésus-Christ et par la foi, lorsque nous croyons que Christ a souffert pour nous, et que, grâce à lui, le pardon des péchés, la Justice et la vie éternelle nous sont accordés. Car Dieu veut que cette foi nous tienne lieu de justice devant lui, il veut nous l'imputer à justice, comme l'explique saint Paul aux chapitres 3 et 4 de l'Epître aux Romains. Article 5. - DU MINISTÈRE DE LA PAROLE Pour qu'on obtienne cette foi, Dieu a institué le Ministère de la Parole et nous a donné l'Evangile et les Sacrements. Par ces moyens il nous donne le SaintEsprit, qui produit la foi, où et quand il le veut, dans ceux qui entendent l'Evangile. Cet Evangile enseigne que nous avons, par la foi, un Dieu plein de grâce, et cela non point à cause de nos mérites, mais pour le mérite de Christ. Nous condamnons donc les Anabaptistes et autres sectes semblables, qui enseignent que nous pouvons obtenir le Saint-Esprit sans l'instrumentalité de la Parole extérieure de l'Evangile, mais par nos propres efforts, par nos méditations et par nos oeuvres. Article 6. - DE LA NOUVELLE OBÉISSANCE Nous enseignons aussi que cette foi doit produire des fruits et des bonnes oeuvres, et qu'il faut que l'on fasse, pour l'amour de Dieu, toutes sortes de bonnes oeuvres que Dieu lui-même a commandées. Mais il faut se garder de mettre sa confiance dans ces oeuvres et de vouloir mériter par elles la grâce de Dieu. Car c'est par la foi en Christ que nous obtenons la rémission des Source : http://www.lutherien.org 4 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg par la foi en Christ que nous obtenons la rémission des péchés et la justice, comme le dit Jésus-Christ luimême, Luc 17, 10 : « Quand vous aurez fait toutes les choses qui vous sont commandées, dites : nous sommes des serviteurs inutiles «. Voilà ce qu'enseignent aussi les Pères. Saint Ambroise déclare : « II est ordonné de Dieu que celui qui croit en Christ sera sauvé, non point par les oeuvres, mais par la foi seule, recevant ainsi la rémission des péchés gratuitement et sans mérite «. Article 7. - DE L'ÉGLISE Nous enseignons aussi qu'il n'y a qu'une Sainte Eglise chrétienne et qu'elle subsistera éternellement. Elle est l'Assemblée de tous les croyants parmi lesquels l'Evangile est enseigné en pureté et où les Saints Sacrements sont administrés conformément à l'Evangile. Car pour qu'il y ait unité véritable de l'Eglise chrétienne, il suffit que tous soient d'accord dans l'enseignement de la doctrine correcte de l'Evangile et dans l'administration des sacrements en conformité avec la Parole divine. Mais pour l'unité véritable de l'Eglise chrétienne il n'est pas indispensable qu'on observe partout les mêmes rites et cérémonies qui sont d'institution humaine. C'est ce que déclare saint Paul, Eph. 4, 5-6 : « Un seul corps et un seul esprit, comme aussi vous aves été appelés à une seule espérance par votre vocation ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême «. Article 8. - CE QU'EST L'ÉGLISE DANS LE MONDE L'Eglise chrétienne, à proprement parler, n'est pas autre chose que l'Assemblée de tous les saints et croyants. Cependant, dans ce monde, beaucoup de faux chrétiens et d'hypocrites, et même des pécheurs manifestes sont mêlés aux fidèles ; néanmoins les sacrements sont efficaces, même s'ils sont administrés par des prêtres impies, - comme Christ lui-même a dit, Matth. 23, 2 : « Les Scribes et les Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse, etc... «. Nous condamnons donc les Donatistes, et tous ceux qui enseignent autrement. Article 9. - DU BAPTÊME Nous enseignons que le baplême est nécessaire au salut, et que par le Baptême la grâce divine nous est offerte. Nous enseignons aussi qu'on doit baptiser les enfants, et que, par ce Baptême, ils sont offerts à Dieu et lui deviennent agréables. C'est pourquoi nous condamnons les Anabaptistes, qui rejettent le Baptême des enfants. Article 10. - DE LA SAINTE CÈNE Quant à la Sainte Cène du Seigneur, nous enseignons que le vrai corps et le vrai sang de Christ sont Source : http://www.lutherien.org 5 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg que le vrai corps et le vrai sang de Christ sont réellement présents, distribués et reçus dans la Cène, sous les espèces du pain et du vin. Nous rejetons donc la doctrine contraire. Article 11. - DE LA CONFESSION Au sujet de la Confession, nous enseignons qu'on doit maintenir l'Absolution privée dans l'Eglise et ne pas la et les autres lois en vigueur, punir les maiiancuis laisser tomber en désuétude. Toutefois, dans la Confession, l'énumération de tous les délits n'est pas nécessaire, puisque, en réalité, elle est impossible, comme le déclare le Psaume 19, 13 : « Qui connaît ses égarements ? «. Article 12. - DE LA REPENTANCE En ce qui concerne la Repentance, nous enseignons que ceux qui ont péché après le Baptême peuvent obtenir la rémission des péchés toutes les fois qu'ils s'en repentent, et que l'Eglise ne doit pas leur refuser l'Absolution. La vraie repentance comprend, en premier lieu, la contrition, c'est-à-dire la douleur et la terreur qu'on ressent à cause du péché ; en second lieu, la foi en l'Evangile et en l'Absolution, c'est-à-dire la certitude que les péchés nous sont remis et que la grâce nous est méritée par Jésus-Christ. C'est cette foi qui console les coeurs et qui rend la paix aux consciences. Après cela, on doit amender sa vie et renoncer au péché. Car tels doivent être les fruits de la Repentance, comme le dit Jean-Baptiste, Matth. 3, 8 : « Faites les fruits dignes de la 'repentance «. Nous rejetons donc ceux qui enseignent qu'une fois converti, on ne peut plus retomber dans le péché. D'autre part, nous condamnons aussi les Novatiens, qui refusaient l'absolution à ceux qui avaient péché après le Baptême. Enfin, nous rejetons ceux qui enseignent qu'on obtient la rémission des péchés, non par la foi, mais par nos satisfactions. Article 13. - DE L'EMPLOI DES SACREMENTS En ce qui concerne l'emploi des Sacrements, nous enseignons que les Sacrements n'ont pas été institués seulement pour être des signes visibles auxquels on reconnaît les chrétiens, mais aussi des signes et des témoignages de la bonne volonté d.e Dieu envers nous, institués pour réveiller et affermir notre foi. C'est pourquoi ils exigent la foi, et ne sont employés correctement que si on les reçoit avec foi et si on s'en sert pour consolider la foi. Article 14. - DU GOUVERNEMENT DE L'ÉGLISE Quant au gouvernement de l'Eglise, nous enseignons que nul ne doit enseigner ou prêcher publiquement dans l'Eglise, ni administrer les Sacrements, à moins qu'il n'ait reçu une vocation régulière. Source : http://www.lutherien.org 6 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg qu'il n'ait reçu une vocation régulière. Article 15. - DES RITES ECCLÉSIASTIQUES Quant aux rites ecclésiastiques établis par des hommes, nous enseignons qu'on doit observer ceux qu'on peut observer sans péché et qui contribuent à la paix et au bon ordre dans l'Eglise, comme par exemple certaines fêtes et autres solennités. Cependant nous précisons toujours qu'on ne doit pas en charger les consciences, comme si ces sortes de cultes étaient nécessaires au salut. Bien plus, nous enseignons que toutes les ordonnances et toutes les traditions instituées par les hommes pour réconcilier Dieu et mériter sa grâce, sont contraires à l'Evangile et à la doctrine du salut par la foi en Christ. Voilà pourquoi nous tenons pour inutiles et contraires à l'Evangile les voeux monastiques et autres traditions qui établissent des différences entre les aliments les jours, etc., par lesquelles on croit mériter la grâce et offrir satisfaction pour les péchés. Article 16. - DU GOUVERNEMENT CIVIL En ce qui concerne l'Etat et le gouvernement temporel, nous enseignons que toutes les autorités dans le monde, les gouvernements et les lois civiles qui maintiennent l'ordre public, sont des institutions excellentes créées et établies par Dieu. Un chrétien est libre d'exercer les fonctions de magistrat, de souverain, de juge. Il peut sans prononcer des jugements selon les lois impériales et les autres lois en vigueur, punir les malfaiteurs au moyen de l'épée, entreprendre une guerre juste, être soldat, acheter et vendre, prêter serment sur injonction, posséder des biens, contracter mariage, etc. Nous condamnons les Anabaptistes, qui prétendent que toutes ces choses sont contraires à la profession chrétienne. Nous condamnons aussi ceux qui enseignent que « perfection chrétienne « consiste à quitter sa maison femme et enfants, et à renoncer à toutes les choses mentionnées ci-dessus. Alors que la véritable perfection consiste à craindre Dieu et à se confier entièrement en lui. Car l'Evangile n'enseigne pas une conduite ou une justice temporelle et extérieure, mais il insiste sur la vie intérieure, sur la justice du coeur qui est éternelle. Il ne renverse pas le gouvernement civil, ni l'Etat, ni le mariage, mais il veut qu'on observe toutes ces choses, comme de véritables institutions divines ; et il prescrit que l'on mette en pratique la charité chrétienne dans ces états, et que chacun fasse des bonnes oeuvres selon sa vocation. Il est donc évident que les chrétiens sont redevables d'obéir aux autorités et aux lois, sauf dans le cas où ils ne peuvent s'y conformer sans pécher. Dans ce cas on doit obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes, Actes 5, 29 Article 17. - DU RETOUR DU CHRIST POUR LE JUGEMENT Nous enseignons que notre Seigneur Jésus-Christ apparaîtra au dernier jour pour le jugement. Il ressuscitera tous les morts. Aux justes et aux élus il donnera la vie éternelle et la félicité. Quant aux impies et aux démons, il les condamnera à l'Enfer et aux Source : http://www.lutherien.org 7 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg et aux démons, il les condamnera à l'Enfer et aux tourments éternels. Nous condamnons donc les Anabaptistes, qui enseignent que pour les damnés et pour les démons les peines et les tourments auront une fin. Nous rejetons aussi certaines doctrines juives, que l'on rencontre aussi actuellement, d'après lesquelles, avant la résurrection des morts, les justes et les pieux détruiront les impies et régneront seuls sur la terre. Article 18. - DU LIBRE ARBITRE En ce qui concerne le Libre Arbitre, nous enseignons ne l'homme possède une certaine liberté de volonté pour mener une vie extérieurement honorable et pour choisir entre les choses accessibles à la raison. Mais sans la grâce, l'assistance et l'opération du SaintEsprit, il n'est pas possible à l'homme de plaire à Dieu, de le craindre sincèrement et de mettre sa confiance en lui, et d'extirper de son coeur la mauvaise convoitise innée. Ceci n'est possible. que par le Saint-Esprit, qui nous est donné par la Parole. Car saint Paul déclare, 1 Cor. 2, 14 : « L'homme naturel n'accueille point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu «. Et pour qu'on sache bien que nous n'innovons en rien, voici des paroles bien claires prononcées par saint Augustin au sujet du Libre Arbitre (Hypognosticon, Livre 3) : « Nous confessons qu'il y a chez tous les hommes un libre arbitre. Car ils possèdent tous, par nature, la raison et l'intelligence innées. Non pas qu'ils soient capables d'entrer en relation avec Dieu, comme par exemple de l'aimer et de le craindre de tout leur coeur ; mais ce n'est que dans les oeuvres extérieures de cette vie qu'ils sont libres de choisir le bien ou le mal. Par le bien, je comprends ce que la nature humaine est capable d'accomplir : par exemple, labourer un champ ou le laisser en friche ; manger, boire, voir un ami, ou ne pas le faire ; se vêtir ou se dévêtir, bâtir, prendre femme, exercer un métier, et faire d'autres choses semblables qui sont bonnes et utiles. Et encore, tout cela ne se fait pas sans Dieu et ne subsiste pas sans lui, puisque c'est de lui et par lui que sont toutes choses. D'autre part, l'homme peut aussi par son propre choix se déterminer pour le mal, comme par exemple se prosterner devant une idole, commettre un meurtre, etc. «. Article 19. - DE L'ORIGINE DU PÉCHÉ En ce qui concerne l'origine du péché, voici ce que nous enseignons : Quoique Dieu le Tout-Puissant ait créé et conserve la nature toute entière, c'est cependant la volonté pervertie qui produit le péché dans tous les méchants et les impies. Car telle est la volonté du diable et de tous les impies, qui s'est détournée de Dieu et s'est portée vers le mal du moment que Dieu avait retiré sa main ; c'est ce que dit Jésus-Christ, Jean 8, 44 : « Quand le diable profère le mensonge, il parle de son propre fonds «. Source : http://www.lutherien.org 8 http://www.museeprotestant.org confession d'Augsbourg Article 20. - DE LA FOI ET DES BONNES OEUVRES C'est à tort qu'on nous accuse de prohiber les bonnes oeuvres. Car les écrits des nôtres sur les Dix Commandements et sur d'autres sujets analogues prouvent qu'ils ont donné des instructions et des exhortations utiles et solides au sujet des divers états chrétiens et de leurs oeuvres. Autrefois, les<...