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Bonnets Rouges et Bonnets Jaunes Sous l'aile protectrice des Trois Joyaux Attribut de certains rites, la Coiffe est devenue signe emblématique des écoles dites des Anciens (rouge) et des Modernes (jaune).

Publié le 05/04/2015

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Bonnets Rouges et Bonnets Jaunes Sous l'aile protectrice des Trois Joyaux Attribut de certains rites, la Coiffe est devenue signe emblématique des écoles dites des Anciens (rouge) et des Modernes (jaune). Au cours de l'évolution locale de la doctrine bouddhiste, quatre ordres principaux sont apparus sur le haut plateau tibétain. Après une première vague de traduction des textes fondateurs, on assiste au VIIe siècle à la naissance de l'école Nyingma, dont les adeptes sont généralement appelés les Anciens et se réclament de l'héritage du sage Padmasambhava. Après de sanglants affrontements politiques et religieux aux siècles suivants, qui faillirent anéantir la Bonne Loi et remettre en selle les croyances antérieures, la nouvelle floraison de la doctrine donne naissance aux écoles Sakya et Kagyu. D'autres courants fleurissent à leur tour autour de maîtres spirituels qui, se fondant sur une interprétation personnelle des textes, enrichissent la réflexion philosophique et forment leurs disciples à l'exercice d'...

« Il convient néanmoins de se garder de l’impression d’un antagonisme perpétuel entre ces diverses obédiences.

Sans doute les relations ont-elles été parfois conflictuelles entre les ordres, en raison de rivalités personnelles et de divergences d’intérêts, souvent inspirées par des alliés extérieurs temporaires.

Sur le plan de la doctrine cependant, bonnets rouges et bonnets jaunes se reconnaissent tous fidèles et serviteurs de la loi du Bouddha.

D’ailleurs, si les premiers sont associés aux Anciens et les seconds plus proches de l’ordre Geloug, il arrive qu’au cours de rituels spécifiques l’une ou l’autre coiffe soit utilisée. Premier pas indispensable pour les bouddhistes du Haut Pays, s’engager pleinement sur la voie implique “ kyabdro ”, c’est-à-dire “ prendre refuge ” auprès du Triple Joyau.

Les bouddhistes tibétains en font d’ordinaire un préalable à toute initiation à la Bonne Loi, car la pratique concrète est indissociable de l’étude livresque ; et que pour accomplir correctement les exercices de méditation, il est nécessaire d’avoir un maître apte à diriger ce double apprentissage. De cette exigence découle un autre impératif, le choix mutuel et judicieux qui cimente la relation entre maître et disciple.

Le fondement de la vision bouddhiste demeure où que ce soit le Bouddha, son enseignement (le dharma) et la communauté monastique (le sangha), à la fois pierre de touche et protection de la quête spirituelle.

Avec l’évolution du Mahâyâna qui avance la notion d’universalité de la bouddhéité au-delà de la personnalité historique de Çakyamûni, le développement du Vajray¯ ana accroît la prééminence du maître instructeur qui en incarne le principe vivant parmi les hommes. D’ailleurs, “ lama ” n’est pas employé pour le tout-venant des moines, c’est un titre réservé aux plus accomplis et aux plus savants, sages habilités à enseigner la doctrine et à pratiquer les rites, à former les autres et à les mener jusqu’à l’Éveil en fonction de leurs aptitudes propres. Pour le pratiquant de stricte obédience, la tradition du Tantrayâna est de placer toute son existence sous la protection complémentaire, mais non moins capitale, des “ Trois Racines ” : le lama, source de bénédiction durant le cheminement ; une divinité de méditation ou tutélaire (yidam), comme gage d’accomplissement ; les protecteurs de la Loi et les puissances féminines (dakîni), garants de l’activité éveillée. La “ prise de refuge ” s’accompagne généralement de prosternations, expression physique d’humilité qui est aussi une façon d’honorer l’enseignement.. »

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