Barsûm le Nu, saint copte du Moyen Age
Publié le 04/10/2013
Extrait du document
Dans la seconde moitié du Xllle siècle surgit au sein de la communauté copte du Caire un étran-ge personnage qui va bientôt devenir le dé-fenseur des chrétiens d'Égypte face à l'autori¬té mamelouke. Barsûm le Nu, l'ascète qui impo¬sa le respect au sultan, est aujourd'hui l'un des saints majeurs de l'Égli-se copte.
«
puits et se nourrissant de
fèves humectées par une eau
infecte,
l'ascète« tue son âme
et son corps aux désirs de ce
monde ».
Il s'installe bientôt
sur le toit de l'église, où il sé
journerapendant vingt ans,
développant ses pouvoirs
de prophétie et d'interces
sion .
Ainsi
quand, en 1301,
le sultan
ordonne la fermetu
re des églises, Barsûm prie
pendant une semaine, avec
larmes et gémissements, et
quelques unes d'entre elles
sont réouvertes.
Mais, devant
sa popularité, les autorités le
font jeter en prison puis l'ex
pulsent au monastère de
Sha 'ran, non loin de la ville .
Médecin et sauveur
de son peuple
D
ésormais Barsûm le Nu
dort sur les cendres, se
nourrit d'aliments avariés, et
son haut degré d'ascèse
lui confère un charis- À
\.
me de plus en plus puissant.
On vient de loin pour se faire
guérir, car il est avant tout
médecin, prescrivant des ré
gimes,
procédant à des appli
cations d'huile ou d'eau bé
nite,
enduisant parfois une
plaie avec le sang d'un héris
son
femelle - l'animal étant
ranimé après l'opération.
Sa
réputation est si grande que
même des rois, des émirs et
des ministres viennent le
consulter : il donne des con-
seils aux financiers, aux pro
priétaires, aux agriculteurs
ou aux marchands, sans
distinction de religion.
Son
aura est si grande qu'il est
devenu
intouchable : « Per
sonne n'osait lui imposer un
vêtement bleu parce que la
force de Dieu était avec lui.
»
Un jour, le sultan al-Malik al
Nasir lui rend visite incogni
to, mais Barsûm le reconna ît
aussitôt .
Le souverain, dont
Barsûm devient bientôt
le conseiller privé et
le médecin, sera
accusé
par son
peuple d'être
trop favorable.
»
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