test psychologique - psychologie & psychanalyse.
Publié le 19/05/2013
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Les tests d’efficience comprennent trois grands groupes : les tests d’intelligence générale, le plus souvent exprimée en termes de quotient intellectuel (QI), les testsd’aptitudes, qui ont une valeur prédictive quant aux capacités d’un sujet à acquérir et à développer certaines compétences ou connaissances, et les tests de connaissances,qui évaluent les connaissances d’un individu ou d’un groupe dans un domaine donné.
3.1. 1 Tests d’intelligence générale
Il n’existe pas une définition unique de l’intelligence.
Les tests s’appuient sur différentes approches de l’intelligence : l’approche globale, l’approche factorielle et l’approchedéveloppementale.
Les échelles d’intelligence de David Wechsler (1896-1981), dérivées des travaux de Binet, correspondent à une approche globale de l’intelligence considérée comme unprocessus général entrant en jeu dans diverses situations.
Destiné d’abord aux adultes, le Wechsler-Bellevue Intelligence Scale, créé en 1939, puis révisé en 1955 sous le nom de Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS), a par la suite été adapté à des sujets plus jeunes.
Cette échelle est la plus utilisée en France pour l’évaluation de l’efficience globale chez l’adulte.
Faisant appel à une vision globale de l’intelligence, elle est constituée de six épreuves verbales (information, mémoire de chiffres,vocabulaire, arithmétique, compréhension, similitudes) et de cinq épreuves de performance (complètement et arrangement d’images, cubes, assemblage, codes).
L’ordre deces épreuves est préétabli, invariable, alternant épreuves verbales et épreuves de performance.
Les différentes épreuves permettent d’obtenir un QI verbal et un QIperformance qui servent à établir le QI total (sans référence à un âge mental).
La seconde approche a recours à l’analyse factorielle, issue des travaux de Charles Spearman.
En 1904, ce psychologue anglais met en évidence l’existence d’un facteurgénéral de l’intelligence commun à des épreuves hétérogènes d’efficience générale, le facteur g ; c’est pourquoi les tests correspondant à cette approche sont nommés testsde facteurs g.
Les matrices progressives de Raven, déclinées selon trois formes (PM 37, PM 98 et PM 49) sont des tests de facteur g très utilisés, aussi bien chez les enfantsque chez les adultes et les déficients mentaux.
Elles consistent à retrouver parmi six figures abstraites présentées celle qui complète une série de figures et font appel auxcapacités de raisonnement logique.
Le test des dominos (D 48), créé en 1948, consiste à trouver, dans une série de dominos, le domino manquant ; il est employé enpsychopathologie et en milieu professionnel dans le recrutement de cadres d’entreprise.
Parmi les autres tests non verbaux de large diffusion et de grande fiabilité, le testdes cubes de Kohs est utilisé chez les enfants âgés de cinq à onze ans, qui doivent reproduire une figure géométrique présentée sur papier, à l’aide de seize cubes de mêmedimension et aux faces diversement colorées.
Parmi les tests verbaux, le test de vocabulaire de Binois-Pichot, destiné aux enfants à partir de dix ans et six mois, auxadolescents et aux adultes, permet une mesure de l’intelligence globale mais aussi des aptitudes verbales d’un individu (le sujet doit retrouver le synonyme d’un mot parmiune liste de six mots) ; il a de ce fait une application dans le champ de l’orientation scolaire.
Une autre catégorie de tests d’efficience globale repose sur la théorie du développement de Jean Piaget et permet d’évaluer les différents stades décrits par le psychologuesuisse dès les tout premiers mois de l’enfant — échelle de la pensée logique (EPL) de François Longeot, épreuve des étapes de l’intelligence sensori-motice de l’enfant(Casati et Lézine, 1968), échelle d’évaluation du développement cognitif précoce (EEDCP, Nader-Grosbois, 2000).
3.1. 2 Tests d’aptitudes
Les tests d’aptitudes s’attachent à mesurer les caractéristiques individuelles responsables de l’acquisition et du traitement de l’information et permettent de définir lesrésultats futurs d’un individu dans un domaine pour lequel il n’a pas été formé.
Ils regroupent les tests d’orientation scolaire ou professionnelle — comme par exemple letest d’intelligence sociale, qui mesure le degré de compréhension des situations sociales, des attitudes et expressions —, les tests de créativité (tels que le test de créativitéde Torrance), les tests mesurant les capacités sensorimotrices (dextérité manuelle, perception visuelle, la coordination motrice, etc.) et les tests neuropsychologiques.
Cesderniers évaluent une fonction cognitive et sont utiles à l’évaluation d’une détérioration et de l’efficacité d’un traitement.
Ils portent sur la mémoire (échelle clinique demémoire de Wechsler), le langage (test pour l’examen de l’aphasie, APHA-R), les fonctions exécutives (test de classement de cartes du Wisconsin, test des deux barragesde Zazzo pour tester l’attention, épreuve de rythme de Stambak pour l’organisation temporelle).
3.1. 3 Tests de connaissances
Les tests de connaissances jouent un rôle considérable en pédagogie.
Ils sont en effet utilisés dans le cadre d’évaluations nationales des programmes scolaires ou demodifications de ces mêmes programmes.
Ces tests de passation collective évaluent les connaissances des élèves d’un niveau scolaire donné.
En France, la direction del’évaluation et de la prospective évalue, depuis 1989, les connaissances en mathématiques et en français des élèves de CE2 et de sixième afin que les enseignants adaptentleurs pratiques pédagogiques.
Il convient de distinguer les tests de connaissances des tests psychopédagogiques qui ont une valeur diagnostique et permettent de mettre en évidence les difficultés d’unélève.
C’est le cas du test des concepts de base de Boehm (version révisée BOEHM-R), qui évalue la maîtrise de certains concepts par l’enfant (plus/moins, premier/dernier,même/différent en lien avec des notions temporelles et spatiales), ou encore du test « Alouette », qui décèle les troubles de la lecture chez les enfants, les adolescents etles adultes.
Des tests de connaissances sont également utilisés dans le cadre professionnel pour le recrutement.
3.2 Tests de personnalité
Les tests de personnalité permettent d’explorer les intérêts, le caractère et l’affectivité d’un sujet.
Ils aboutissent à un « profil » du sujet et peuvent mettre en évidence desaspects pathologiques.
Contrairement aux tests d’efficience, pour lesquels les réponses du sujet sont appréciées de manière précise et objective (il existe une bonneréponse et de mauvaises réponses), l’interprétation des tests de personnalité repose sur une validation empirique.
Bien que les qualités psychométriques des tests depersonnalité ne soient pas les mêmes que celles des tests d’efficience, les tests de personnalité présentent un intérêt important : ils permettent d’avoir accès à desinformations très riches et inaccessibles autrement.
Ils sont classés en trois grandes catégories : les questionnaires, les tests objectifs et les tests projectifs.
3.2. 1 Les questionnaires de personnalité
Ces tests sont constitués de listes de questions auxquelles le sujet doit répondre en choisissant généralement entre deux réponses (oui ou non, le plus souvent).
Ilsconnaissent une grande diffusion, en particulier dans le domaine du recrutement, car ils peuvent être corrigés facilement et permettent une cotation objective.
L’« inventaire multiphasique de la personnalité du Minnesota » (MMPI) est l’un des outils les plus utilisés dans le monde pour l’évaluation des troubles de personnalité ; avecun grand champ d’application, il est également employé dans le domaine de l’orientation ou du recrutement.
Construit à la fin des années 1930 aux États-Unis (traduit enfrançais en 1959 par Pierre Pichot et Jacques Perse) et révisé à plusieurs reprises pour tenir compte notamment des mutations culturelles, il est composé dans sa versionoriginale de 550 propositions ou items, destinés à explorer plusieurs traits de personnalité.
Il comporte trois échelles de validité (trois évaluations des attitudes adoptées par le sujet dans le choix de ses réponses) et dix échelles de mesure de la personnalité dites « pathologiques » (Hypocondrie, Dépression, Hystérie, Déviation psychopathique,Masculinité-féminité, Paranoïa, Psychasthénie, Schizophrénie, Hypomanie, Introversion sociale).
L’analyse des résultats permet de dégager des profils névrotiques oupsychotiques.
Outre ce type de questionnaires issus de l’approche empirique, il existe aussi des tests conçus à partir de l’analyse factorielle et permettant l’élaboration de différentes.
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